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MENTION : FORMATION DES RESSOURCES HUMAINES DE L’EDUCATION
PARCOURS : FORMATION DES PROFESSEURS SPECIALISES EN
SCIENCES DE LA VIE ET DE LA TERRE
MEMOIRE DE MASTER PROFESSIONNEL
PORTANT SUR LE THEME
Soutenu le 22 Décembre 2018 par :
RANDRIAMANARIVO Miadana Faramanana
Président de Jury : Dr. RAKOTONDRATSIMBA Herivololona Mbola
Juge du mémoire : Dr. RABOTOVAO Andrisoa Sylvain
Directeur de mémoire : Pr. RAKOTONDRADONA Rémi
Promotion NATIORA
Session : 2018
UNIVERSITE D’ANTANANARIVO
ECOLE NORMALE SUPERIEURE
CONTRIBUTION DE LA SORTIE ECOLOGIQUE
A ANGAVOKELY / COMMUNE RURALE CARION
POUR L’ENSEIGNEMENT DE L’ECOLOGIE
VEGETALE EN CLASSE DE SECONDE
DANS LA CISCO DE
MANJAKANDRIANA
MENTION : FORMATION DES RESSOURCES HUMAINES DE L’EDUCATION
PARCOURS : FORMATION DES PROFESSEURS SPECIALISES EN
SCIENCES DE LA VIE ET DE LA TERRE
MEMOIRE DE MASTER PROFESSIONNEL
PORTANT SUR LE THEME
Soutenu le 22 Décembre par :
RANDRIAMANARIVO Miadana Faramanana
Président de Jury : Dr. RAKOTONDRATSIMBA Herivololona Mbola
Juge du mémoire : Dr. RABOTOVAO Andrisoa Sylvain
Directeur de mémoire : Pr. RAKOTONDRADONA Rémi
Promotion NATIORA
Session : 2018
UNIVERSITE D’ANTANANARIVO
ECOLE NORMALE SUPERIEURE
CONTRIBUTION DE LA SORTIE ECOLOGIQUE
A ANGAVOKELY / COMMUNE RURALE CARION
POUR L’ENSEIGNEMENT DE L’ECOLOGIE
VEGETALE EN CLASSE DE SECONDE
DANS LA CISCO DE
MANJAKANDRIANA
LES MEMBRES DE JURY
PRESIDENT : Dr RAKOTONDRATSIMBA Herivololona Mbola
Maître de Conférences,
Enseignant chercheur à l’Ecole Normale Supérieure
Parcours Formation des Professeurs Spécialisés en
Sciences de la Vie et de la Terre
Université d’Antananarivo
JUGE : Dr RABOTOVAO Andrisoa Sylvain
Maître de Conférences,
Enseignant chercheur à l’Ecole Normale Supérieure
Parcours Formation des Professeurs Spécialisés en
Sciences de la Vie et de la Terre
Université d’Antananarivo
RAPPORTEUR : Pr RAKOTONDRADONA Rémi
Maître de Conférences, Ph.D
Enseignant chercheur à l’Ecole Normale Supérieure
Parcours Formation des Professeurs Spécialisés en
Sciences de la Vie et de la Terre
Université d’Antananarivo
REMERCIEMENTS
D’abord, nos remerciements s’adressent tout particulièrement à Dieu Tout Puissant,
qui nous a soutenus par sa force tout au long de la réalisation de notre mémoire.
Au terme de nos études MASTER II, nous adressons nos sincères remerciements à tous ceux
qui ont contribué à la réalisation de ce mémoire. Qu’ils trouvent ici notre profonde gratitude
et reconnaissance :
Madame le Président de Jury, Dr. RAKOTONDRATSIMBA Herivovolona Mbola,
qui a bien voulu accepter de présider la soutenance de ce mémoire. Veuillez recevoir
ici, Madame, l’expression de notre profond respect.
Monsieur l’examinateur, Dr. RABOTOVAO Andrisoa Sylvain, malgré ses lourdes
tâches, n’a pas hésité à examiner scrupuleusement ce manuscrit. Recevez
l’expression de nos plus hautes considérations.
Monsieur le Rapporteur, Pr. RAKOTONDRADONA Rémi, en dépit de ses multiples
occupations, n’a pas ménagé ses efforts pour diriger et suivre de près nos travaux de
recherche. Acceptez, Monsieur, nos vifs remerciements et l’expression de nos plus
hautes considérations.
Vifs remerciements à mon époux et à toute ma famille surtout mes parents par leurs
soutiens spirituel et moral.
Nous remercions à tous ceux qui ont contribué de près ou de loin à la réalisation de
ce mémoire.
Mes vifs remerciements à la promotion NATIORA qui m’a toujours assisté et aidé
pendant les années d’étude.
i
LISTE DES FIGURES
Figure 1: Localisation de la CISCO de Manjakandriana ................................................................... 4
Figure 2: Localisation de la Station Forestière d'Angavokely ............................................................ 8
Figure 3: Résultat d'enquête concernant la prise en charge des dépenses pour la sortie écologique .. 19
Figure 4: Evolution de la fréquence de sortie écologique avec l'expérience de l'enseignant (03 années
scolaires successives) ..................................................................................................................... 23
Figure 5: Evaluation de la fréquence de sortie écologique avec le milieu ........................................ 24
Figure 6: Pourcentage des différentes causes de l'inexistence de sortie écologique dans la Station
Forestière Angavokely ................................................................................................................... 25
Figure 7: Evaluation de la connaissance des objectifs du cours ....................................................... 27
Figure 8: Relation entre l'effectif des élèves, le type d'établissement avec l'intégration des acquis
théoriques à la vie quotidienne ....................................................................................................... 28
Figure 9: Organisation verticale de la végétation du vestige forestier: Stratification aérienne .......... 31
Figure 10: Cimes continues de la voute supérieure de la forêt ......................................................... 33
Figure 11 : Vue de profil des horizons du sol proche de la série de vestige ..................................... 35
Figure 12 : Organisation verticale de la végétation de l'arboretum: Stratification aérienne............... 38
Figure 13 : Vue de profil des horizons du sol de l'arboretum........................................................... 40
Figure 14: Lac dans la Station Forestière ........................................................................................ 42
Figure 15: Photos des feuilles et cônes de Pinus sp ......................................................................... 56
Figure 16: Forme des feuilles d'Eucalyptus sp ................................................................................ 57
Figure 17: Forme des feuilles d'Acacia dealbata............................................................................. 59
Figure 18: Forme des feuilles et spores de Pteridium aquilinum ..................................................... 60
Figure 19: Litière dans l'arboretum ................................................................................................. 61
Figure 20: Espèce d'orchidées du vestige forestier .......................................................................... 62
Figure 21: Evaluation de l’appréciation des étudiants pour la sortie écologique .............................. 63
Figure 22: Evaluation de satisfaction et d'acquisition de connaissances des étudiants ...................... 65
ii
LISTE DES TABLEAUX
Tableau I: Tableau montrant l'organisation sur le plan matériel ...................................................... 20
Tableau II : Rapport entre la stratégie d’enseignement de l'écologie et l'établissement d'origine de
l'enseignant .................................................................................................................................... 21
Tableau III: Inventaire floristique actuelle de la série du vestige forestier ....................................... 34
Tableau IV: Propriétés des horizons du sol dans la série de vestige ................................................. 36
Tableau V : Composition floristique actuelle de l'arboretum ........................................................... 39
Tableau VI : Propriétés des horizons du sol de l'arboretum ............................................................. 41
Tableau VII : Inventaire floristique du lac ...................................................................................... 43
Tableau VIII : Classification des genres : Pinus sp et Cupressus sempervirens dans la série
d'arboretum .................................................................................................................................... 56
Tableau IX : Classification du genre Eucalyptus............................................................................. 57
Tableau X: Classification d'Acacia dealbata .................................................................................. 58
Tableau XI: Classification de Pteridium aquilinum ........................................................................ 59
Tableau XII: Evaluation de la compréhension des méthodes ........................................................... 64
Tableau XIII: Evaluation de compréhension de cours en classe ...................................................... 65
iii
LISTE DES ABREVIATIONS
CAPEN : Certificat d’Aptitude Pédagogique de l’Ecole Normale
CISCO : Circonscription Scolaire
CNFTF : Centre National de Formation de Technicien Forestier
DREN : Direction Régionale de l’Education Nationale
ENS : Ecole Normale Supérieure
FJKM : Fiangonan’i Jesoa Kristy eto Madagasikara
NDL : Notre Dame de Lourdes
ODD : Objectifs du Développement Durable
PASCOMA : Prévention des Accidents Scolaires de Madagascar
PK : Point Kilométrique
RN : Route Nationale
S5 : Semestre 5
SVT : Sciences de la Vie et de la Terre
TVM : Televiziona Malagasy
ZAP : Zone d’Administration Pédagogique
GIZ : Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (Agence de
Coopération Internationale allemande pour le développement).
iv
LISTE DES ANNEXES
Annexe I : Protocole de sortie écologique à Angavokely
Annexe II : Fiche d’entretien avec le responsable de la Station Forestière
Annexe III : Fiche questionnaire des enseignants
Annexe IV : Fiche questionnaire des élèves
Annexe V : Fiche questionnaire des responsables administratifs de l’établissement
Annexe VI : Grille d’évaluation dans la Station avec les étudiants
v
GLOSSAIRE
Aire minimale : c’est la plus petite surface nécessaire contenant le maximum d’espèces à
observer.
Apprentissage : c’est la façon d’apprendre les connaissances par un apprenant.
Biodiversité : c’est la diversité des êtres vivants, elle concerne aussi leurs interactions entre
eux et avec leur milieu environnant.
Biocénose : c’est le groupement des êtres vivants qui se lient par une dépendance
réciproque.
Biotope : c’est l’ensemble des habitats et milieu de vie des êtres vivants.
Didactique : c’est l’étude systématique des méthodes et des pratiques de l’enseignement
général, ou de l’enseignement d’une discipline ou d’une matière particulière.
Ecologie : c’est la science qui étudie les relations et les interactions entre un organisme
vivant et son milieu de vie.
Ecosystème : c’est l’association ou communauté d’êtres vivants et son environnement en
développant le réseau d’échange d’énergie et de matière permettant le maintien et le
développement de la vie (par la chaîne alimentaire).
Enseignement : c’est l’art de transmission des connaissances par une aide à la
compréhension et à l’assimilation par un enseignant en classe.
Environnement : c’est l’ensemble des conditions naturelles susceptibles d’agir sur les
organisations vivantes et les activités humaines.
Facteurs écologiques : ce sont les facteurs du milieu qui agissent sur les êtres vivants.
Facteurs biotiques : ce sont les facteurs qui dépendent de la densité de la population, c'est-
à-dire interactions des êtres vivants entre eux.
Facteurs abiotiques : ce sont les facteurs écologiques indépendants de la densité de la
population.
Pédagogie : c’est une théorie pratique pour conduire un enfant vers le monde de savoirs (un
ensemble de manières ou de savoirs faire).
Phytocénose : c’est une biocénose végétale, une communauté botanique.
Relevé floristique : c’est une méthode d’étude qui permet le recensement des différentes
espèces par des observations.
Sortie écologique : c’est une activité pédagogique à caractère scientifique planifiée et
réalisée en dehors de la classe, elle est consacrée à l’étude des milieux naturels (la mer, la
forêt, le lac…).
vi
SOMMAIRE
INTRODUCTION.................................................................................................................... 1
Partie I : METHODOLOGIE .................................................................................................. 1
I. Les objectifs de la recherche et le milieu d’étude ........................................................ 3
II. Enquêtes aux seins des différents établissements dans la CISCO de Manjakandriana
10
III. Collecte des données dans la Station Forestière d’Angavokely ............................ 12
1. La série de vestige forestier (milieu terrestre) ……………………………………………………..14
2. La série d’arboretum (milieu de reboisement : milieu terrestre) .............................. 15
3. Le lac (milieu aquatique) ........................................................................................... 16
Partie II : RESULTATS ET INTERPRETATIONS ............................................................ 18
I. Résultats d’enquêtes aux seins des différents établissements ................................ 18
1. Résultats d’enquête avec les responsables administratifs des établissements ......... 18
2. Résultats d’enquête avec les enseignants de SVT ..................................................... 20
3. Résultats d’enquête avec les élèves de la classe de Seconde .................................... 26
II. Résultats de recherche dans la Station Forestière d’Angavokely .............................. 29
1. Le vestige forestier du massif d’Angavokely............................................................. 29
2. La série d’arboretum .................................................................................................... 37
3. Le lac : un milieu aquatique ........................................................................................ 42
Partie III : DISCUSSIONS .................................................................................................... 46
I. Analyse des résultats .................................................................................................. 46
1. Analyse des résultats d’enquêtes ................................................................................ 46
2. Analyse des résultats de recherche ............................................................................. 47
II. Recommandation .......................................................................................................... 50
1. Proposition d’un protocole de sortie écologique dans la Station Forestière
d’Angavokely ............................................................................................................................ 50
2. Application du protocole de sortie écologique à Angavokely .................................. 54
CONCLUSION GENERALE ............................................................................................... 67
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES............................................................................. 69
vii
1
INTRODUCTION
Actuellement, l’étude de l’écologie est une science incontournable face aux divers
problèmes environnementaux dans le monde comme les changements climatiques.
L’Homme favorise cette destruction des milieux naturels pour satisfaire ses besoins
quotidiens.
A Madagascar, pays riche en biodiversité, l’enseignement de l’écologie pourrait être une
solution à ce problème, car les jeunes malagasy, après leur connaissance du fonctionnement
de l’écosystème, deviendront des acteurs efficaces pour lutter contre toute action provoquant
la dégradation de l’environnement. Ne pas perdre de vue que cette crise s’étend de temps en
temps et de génération à génération car selon certains auteurs : « Cette crise que nous
traversons est inquiétante et on ignore à quel stade s’arrêtera cette perte d’espèces végétales
et animales, … » (Giollito, 1982). « Imaginons que nous ne décidions pas de stopper ce
funeste engrenage : nous sommes alors menacés, nous, c’est-à-dire l’humanité » (Reeves,
2005). « Mais on ne peut comprendre la concomitance des crises écologique et sociale si on
ne les analyse pas comme les deux facettes d’un même désastre. Celui-ci découle d’un
système piloté par une couche dominante qui n’a plus aujourd’hui d’autre ressort que
l’avidité, d’autre idéal que le conservatisme, d’autre rêve que la technologie » (Kemp,
2007).
Face à ce défit de freiner la dégradation de l’environnement, il est nécessaire de trouver des
outils pertinents pour bien mener l’enseignement de l’écologie. Aussi bien dans les
programmes de l’enseignement supérieur (universités et grandes écoles) que dans
l’enseignement secondaire, l’écologie revêt une grande importance dans la formation de
l’élève-professeur. Comme l’enseignement de l’écologie nécessite le contact direct avec
l’environnement naturel, de préférence local comme à Angavokely dans le cas des Lycées de
Manjakandriana. Une planification de sortie de terrain dans ce site peut être envisagée au sein
du programme de mémoire de Master de Sciences de la Vie et de la Terre de l’Ecole
Nationale Supérieure. Ainsi, nous avons choisi le thème de mémoire suivant :
CONTRIBUTION DE LA SORTIE ECOLOGIQUE A ANGAVOKELY/COMMUNE
RURALE CARION POUR L’ENSEIGNEMENT DE L’ECOLOGIE VEGETALE EN
CLASSE DE SECONDE DANS LA CISCO DE MANJAKANDRIANA.
2
L’objectif général de notre recherche est d’améliorer l’enseignement et
l’apprentissage de l’écologie en classe de Seconde. Ce thème a été conçu pour les Lycées de
la CISCO de Manjakandriana, proches de la Station Forestière d’Angavokely afin de mettre
en valeur la sortie écologique. La question principale venue en tête est pourquoi les
enseignants ne font-ils pas régulièrement de sortie écologique à Angavokely? Pour cerner à
cette problématique, nous avons émis comme hypothèse que les enseignants et les élèves
voudraient faire une sortie écologique à Angavokely, mais il y a des obstacles à franchir
pour y arriver.
Voici donc les objectifs spécifiques à faire pour atteindre cet objectif général :
- Identifier les situations pédagogiques réelles de l’enseignement de l’écologie afin
d’apporter des actions d’amélioration,
- Faire l’étude de la Station Forestière d’Angavokely, un exemple du milieu favorable à
une sortie écologique pour les Lycées dans la CISCO de Manjakandriana,
- Concevoir un protocole d’une séance de sortie écologique à Angavokely.
Pour vérifier l’hypothèse et achever les diverses activités proposées, des recherches
bibliographiques ont été effectuées dans plusieurs bibliothèques et centres de
documentations. En addition à ces sources documentaires, l’existence du « Centre National
de Formation de Technicien Forestier » à Angavokely nous a aidé pour recueillir plusieurs
informations à propos de l’évolution et le dynamisme des milieux écologiques au sein de la
Station Forestière. Des recherches webographiques sur internet ont été aussi menées.
En outre, des enquêtes ont été effectuées avec les responsables administratifs, les enseignants
et élèves des Lycées publics et privés proches de la Station Forestière d’Angavokely à l’aide
de questionnaires à remplir. Viennent ensuite les études sur terrain dans cette Station
Forestière, pour décrire et évaluer la biodiversité végétale présente dans cette Station et
concevoir un protocole de sortie écologique.
Ce manuel de mémoire présente trois parties :
La première partie va parler la méthodologie de travail en présentant les objectifs de la
recherche, le milieu d’étude et les méthodes adoptées pour la recherche.
La deuxième partie est composée par la présentation des divers résultats de recherche.
La dernière partie contient les discussions et analyse des résultats ainsi que les
recommandations.
3
Partie I : METHODOLOGIE
Cette première partie présente les objectifs de notre recherche ainsi que le milieu
d’étude et la méthodologie adoptée à la recherche.
I. Les objectifs de la recherche et le milieu d’étude
L’objectif général de notre recherche est d’améliorer l’enseignement et l’apprentissage
de l’écologie en classe de Seconde.
A part cet objectif général; ci-après les objectifs spécifiques de notre recherche :
- Identifier les situations pédagogiques réelles de l’enseignement de l’écologie afin
d’apporter des actions d’amélioration,
- Faire l’étude de la Station Forestière d’Angavokely, un exemple du milieu favorable à
une sortie écologique pour les Lycées dans la CISCO de Manjakandriana,
- Concevoir un protocole d’une séance de sortie écologique à Angavokely
Des études et des descentes sur terrain ont été menées durant notre recherche. Ainsi
nous allons présenter notre milieu d’étude.
L’étude a été réalisée au niveau de la CISCO de Manjakandriana et dans la Station
Forestière d’Angavokely.
1. La CISCO de Manjakandriana
Manjakandriana est l’un de huit (08) CISCO constituant la DREN Analamanga. Il se
trouve à 48 km de la capitale sur la route nationale n°2 (RN2) reliant Antananarivo et
Toamasina. La localisation de cette CISCO est présentée par la figure 1.
(Source : Carte scolaire CISCO Manjakandriana, GeoHive, 2014)
4
Figure 1: Localisation de la CISCO de Manjakandriana
(Source : Carte scolaire CISCO Manjakandriana, GeoHive, 2014)
Icône de position
5
Le District de Manjakandriana s’étend sur une superficie de 1 974,77 km².
La densité moyenne de la population est de l’ordre de 107 habitants/ km². La population est
inégalement répartie dans les vingt-cinq communes. La Commune la plus peuplée est celle de
Manjakandriana avec 25 567 habitants et qui représentent les 12,02% de la population totale,
puis vient ensuite la Commune d’Ankazondandy dont le nombre d’habitants s’élève à 21 316.
Par contre, la Commune la moins peuplée est celle d’Ambohibary avec 2 432 habitants
seulement, soit 1,14% de la population totale. En ce qui concerne la distance des Communes
par rapport à la CISCO, Sadabe est la plus éloignée dont le trajet est de l’ordre de 80km.
Ensuite, Ambohitrolomahitsy avec 70 km. Par contre, la Commune la plus proche de la
CISCO autre que Manjakandriana est celle de Sambaina dont la distance est de 6km. (Source :
Carte scolaire CISCO Manjakandriana, GeoHive, 2014)
Les caractéristiques physiques d’une région englobent le climat et la végétation, le relief
et l’hydrographie. Pour le District de Manjakandriana, une brève description a permis de les
présenter.
- Climat et végétation :
Le District de Manjakandriana a un type de climat tropical. Deux saisons bien
distinctes se succèdent annuellement. La première s’étale du mois de Mai au mois d’Octobre :
saison à la fois froide et doublée de crachins. La seconde s’étend du mois de Novembre au
mois d’Avril : saison chaude et pluvieuse. La température moyenne est de 20,3°C avec un
maximum de 24°C en Janvier et un minimum de 5,2°C en Juin. La pluviométrie est de l’ordre
de 1 099 mm par an.
En ce qui concerne la végétation, le District de Manjakandriana est caractérisé par
l’existence de reboisement des bois d’Eucalyptus sp et de Pinus sp. A cela s’ajoute des
vestiges de la forêt primaire ou forêt naturelle, comme celui du massif d’Angavokely. En
outre, dans les « tanety » non boisés et non cultivés poussent des bruyères, des mimosas, des
fougères et des savanes. (Source : Carte scolaire CISCO Manjakandriana, GeoHive, 2014)
- Relief et hydrographie :
Le relief de Manjakandriana est accidenté. Il est formé par des successions des
montagnes et des collines entre lesquelles se trouvent des plaines alluviales. Les collines non
boisées sont destinées aux cultures sèches. Les plaines sont surtout réservées à la culture de
riz.
Pour l’hydrographie, deux rivières appelées Mananara et Ihadiana traversent la
CISCO. Elles sillonnent la partie nord et la partie Sud de la région. Leur existence influe dans
6
le domaine de l’agriculture : culture du riz et de maraichères. A part ces deux rivières, des
grands et petits lacs caractérisent ladite CISCO mais le plus connu est le lac de Mantasoa. Son
existence a un impact très important pour le développement du secteur tourisme car Mantasoa
est un site touristique attrayant plusieurs étrangers. Ce lac sert également pour
l’approvisionnement en eau du barrage du centre hydroélectrique de Mandraka de la société
JIRAMA en vue de production d’électricité.
Les 25 Communes du district représentent les 25 ZAP de la CISCO où se répartissent
les Lycées publics et privés. (Source : Carte scolaire CISCO Manjakandriana, GeoHive, 2014)
2. La Station Forestière d’Angavokely
La définition de quelques critères conditionne le choix de la Station Forestière
d’Angavokely pour la réalisation de la sortie écologique des apprenants de la CISCO de
Manjakandriana.
- Le critère d’accessibilité : il est facile de joindre le milieu, au PK 35 sur RN2, par la
bifurcation d’une route carrossable accessible tout au long de l’année. L’acquisition de
l’autorisation de visite ne pose aucun problème, une demande manuscrite adressée à la
Direction des Eaux et Forêts à Nanisana Antananarivo a permis d’en obtenir.
- Le critère de proximité : située au PK 30 sur RN2 suivi d’une route carrossable de 4,5km,
la Station Forestière d’Angavokely se situe dans la zone centrale de la CISCO. Selon la
localisation de l’établissement de la CISCO, la durée de déplacement des apprenants, en
voiture, varie de quinze minutes à une heure.
- Le critère de pertinence : Les objectifs présentés par le programme scolaire en vigueur à
propos de l’étude écologique du milieu sont définis comme suit : « Expliquer
l’interdépendance des êtres vivants avec leur milieu ».
Pour atteindre ces objectifs, la sortie écologique s’avère indispensable en présence du
milieu terrestre et du milieu aquatique avec des facteurs biotiques et abiotiques signifiant.
a) Historique de la Station Forestière d’Angavokely
Créée en 1907, la Station avait pour but d’assurer la protection et la conservation des
espèces de la forêt primaire. Mais depuis, de nombreux essais de plantations ont été effectués
en reboisements extensifs et plus récemment en arboretum. Cette Station est affectée au
Service des Eaux et Forêts par l’arrêté n° 289 DOM du 05 Février 1951, titre n°I 207-G, et
devient Domaine de l’Etat dit : « Reboisement d’Angavokely ».
7
- De 1907 – 1915 : après la création de la station par l’agent forestier RATSIZAKAINA,
ont débuté les travaux de reboisement du genre Eucalyptus robusta.
- De 1915 – 1920 : Extension de reboisement en Eucalyptus robusta.
- De 1920 – 1941 : Construction des cases forestières, élevage des bœufs pour obtention du
fumier,
- De 1941 – 1943 : Construction des bâtiments pour servir d’Ecole Préparatoire Militaire,
- En 1943 : L’Ecole Militaire a été transformée en Ecole Forestière destinée à former des
gardes des Eaux et Forêts ; création de l’arboretum,
- En 1955 : L’Ecole Forestière a été transférée à Ambatobe, Nanisana – Tananarive,
- A partir de 1973, les programmes ne consistaient plus qu’aux travaux d’entretien et à
aménager les sites touristiques,
- En 2017 : Réouverture du CNFTF, appuyée par le Ministère des Eaux et Forêts et le GIZ
car les techniciens forestiers sont insuffisants. (Source : Monographie de la Station
Forestière d’Angavokely, 2017)
b) Situation géographique et localisation
La Station Forestière d’Angavokely est située sur le versant oriental des Hauts
plateaux malgaches, entre la longitude 47°42’ et 47°50’ Est et la latitude 18°50’ et 19° Sud.
Elle se trouve à 4,5 km de la Route Nationale n°2 PK 30 avec une plaque indicatrice,
Fokontany Angavokely, Commune Rurale Carion, District de Manjakandriana. Cette Station
présente divers sommets dont le plus haut culmine à 1781 m, le sommet d’Angavokely,
l’altitude moyenne est de 1450 m. La pente est évaluée à 45° et la superficie totale est de 750
hectares. On y distingue des surfaces reboisées, des surfaces non boisées, des vestiges de la
forêt primaire et des rochers (Voir figure 2). (Source : Monographie de la Station Forestière
d’Angavokely, 2017)
8
Figure 2: Localisation de la Station Forestière d'Angavokely
(Source : Monographie de la Station Forestière d’Angavokely, 2017)
En résumé, la Station Forestière d’Angavokely se trouve dans la District de
Manjakandriana, Commune rurale Carion. Elle est composée des surfaces reboisées, des
surfaces non boisées, des vestiges de la forêt primaire et des rochers. Notre recherche se
reflète à l’étude floristique dans la série d’arboretum (surfaces reboisées) et dans le vestige
forestier. Cette Station avait pour but d’assurer la protection et la conservation des espèces de
la forêt primaire.
3. Les concepts relatifs à notre recherche
Les principaux concepts liés à cette recherche sont :
- Ecologie : qui a pour définition, la science qui étudie les relations et les interactions
entre un organisme vivant et son milieu de vie.
Sur le plan historique, l’étude de l’écologie a été créée par Haeckel en 1866. Dans son
ouvrage, le terme « écologie » a été défini comme la Science des relations des organismes
avec le monde environnant, c’est-à-dire, dans un sens large, la science des conditions
d’existence ;c’est donc la relation des êtres vivants animaux et végétaux entre eux et avec
leur milieu » (Haeckel, 1866) .
- Sortie écologique : qui est une activité pédagogique à caractère scientifique planifiée
et réalisée en dehors de la classe, elle est consacrée à l’étude des milieux naturels (la
mer, la forêt, le lac…).
Notre recherche se reflète plus profondément à la mise en valeur de la pratique de sortie
écologique pour enseigner l’écologie.
- Enseignement : c’est l’art de transmission des connaissances par une aide à la
compréhension et à l’assimilation par un enseignant en classe.
Dans le domaine de l’éducation, l’enseignement de l’écologie joue un rôle très important
pour atteindre les ODD (Objectifs du Développement Durable) à travers la conservation de
l’environnement. Cet enseignement demande ainsi des méthodes efficaces pour faire
acquérir aux apprenants les connaissances, les capacités et les attitudes responsables en vue
d’atteindre les finalités de l’éducation à la fin des parcours au Lycée.
Les démarches utilisées pour l’enseignement de l’écologie doivent être cohérentes avec les
objectifs ainsi que la finalité de l’éducation. Ici, nous allons présenter la relation entre les
démarches utilisées pour la réalisation d’une sortie écologique qui sont appropriés avec les
facteurs nécessaires en atteignant les objectifs du programme scolaire et qui sont considérés
comme méthodes efficaces pour enseigner cette discipline. En fonction du temps et de
10
l’espace choisi pour la sortie écologique, nous proposons de faire en primo les activités
pratiques sur terrain en donnant toutes les consignes à suivre pour faire l’étude écologique. En
secundo, la conduite d’une séance de cours en classe qui est basé à partir des résultats de
recherches des élèves. L’enseignant reste comme un facilitateur ou bien un guide pour diriger
les apprenants. Le facteur temps joue un rôle important pour avoir une méthode efficace dans
un temps limité. La gestion du temps est un grand défi à lancer pour démontrer la pérennité de
ces démarches choisies.
- Didactique : c’est l’étude systématique des méthodes et des pratiques de
l’enseignement général, ou de l’enseignement d’une discipline ou d’une matière
particulière.
Les méthodes actives favorisant la participation des apprenants ont été adoptées. Ces
méthodes se reposent sur le principe constructiviste, les apprenants construisent leurs
connaissances. Cette stratégie les dirige aussi pour avoir une autonomie de travail et d’être
responsable de leur acte qui sont déjà des attentes dans le profil de sortie des élèves du Lycée.
Ensuite, l’application de ces savoirs obtenus, que ce soit savoir être ou savoir vivre, se
manifestera au niveau de la société qui est considérée comme juge en évaluant l’acquisition
des connaissances des apprenants.
Pour terminer, les aspects psychopédagogiques attendus dans l’application de ces méthodes
d’enseignement se relient avec les profils de sortie des lycéens, entre autre, les apprenants
doivent être capable de :
Mener une réflexion poussée,
S’affirmer comme responsable au sein de la communauté, ayant acquis une maturité
sur le plan du raisonnement,
Agir avec autonomie,
Faire preuve de créativité et d’utiliser d’une manière rationnelle les connaissances
acquises selon le milieu dans lequel il évolue,
Participer effectivement et efficacement à la résolution des problèmes quotidiens de
la communauté et de son environnement pour un développement durable.
II.Enquêtes aux seins des différents établissements dans la CISCO de
Manjakandriana
Pour bien mener les activités de recherche, certaines variables constituent les objets
d’étude avec les types des données à collecter, les techniques et les instruments utilisés.
11
Des enquêtes effectuées auprès des Lycées publics et privés dans la CISCO de
Manjakandriana nous ont permis d’avoir une piste de réflexion à propos de la pratique ou non
de sortie écologique.
A part l’administration dans l’établissement, des enquêtes auprès des enseignants de
SVT et les élèves en classe de Seconde dans ces établissements ont été faites aussi pour
évaluer leur motivation et leur problème à ce propos.
Les enquêtes ont été réalisées pendant deux (02) semaines du 21 au 31 Mai 2018
auprès des : trois (03) Lycées publics (Manjakandriana, Ambanitesna et Ankadimanga) ; deux
(02) Lycées confessionnels (Notre Dame de Lourdes et FJKM Rasalama) et un (01) Lycée
privé (Les Dauphins). Ces établissements sont considérés comme les plus proches de la
Station Forestière d’Angavokely.
Lors de la descente dans ces Lycées, pour pouvoir collecter les informations
nécessaires, les outils utilisés sont des fiches questionnaires d’enquête avec des différents
critères selon les publics cibles tels que les responsables administratifs, les enseignants de
SVT qui ont des fiches questionnaires individuelles (chaque responsable administratif
concerné et chaque enseignant de SVT) et les élèves en classe de Seconde qui ont une fiche
questionnaire collective dans chaque établissement.
1. Enquête avec les responsables administratifs (Annexe V)
L’enquête était faite avec un représentant de responsable administratif pour chaque
établissement avec des fiches questionnaires individuelles.
Les critères de la fiche questionnaire sont axés sur :
- La pratique ou non de la sortie écologique, stratégie appropriée pour l’enseignement
de l’écologie en classe de Seconde,
- L’organisation financière et matérielle y afférente.
La réalisation de la sortie a une étroite relation avec la situation financière ainsi que
l’organisation interne de l’établissement.
2. Enquête avec les enseignants de SVT (Annexe III)
Les enquêtes ont été réalisées avec treize (13) enseignants dont les fiches
questionnaires sont individuelles.
Lors de la descente auprès de l’établissement, les fiches questionnaires d’enquête complétées
par ces enseignants ont permis de collecter les données suivantes :
- Le nombre d’enseignants SVT par établissement,
- La fréquence de la réalisation de la sortie écologique,
12
- La localisation du ou des lieux,
- L’organisation : financière et matérielle (obstacle à surmonter),
- Les activités réalisées au cours de la sortie écologique avec les stratégies adoptées
ainsi que les matériels nécessaires et disponibles,
- Les problèmes rencontrés,
- Les solutions prises,
- Les stratégies adoptées en cas de non réalisation de la sortie pour atteindre les
objectifs de l’enseignement de l’Ecologie.
3. Enquête avec les élèves en classe de Seconde (Annexe IV)
Nos enquêtes avec les élèves ont été réalisées sous forme de focus groupe, vue
l’effectif des élèves par salle (34 à 50 élèves). Les questions s’intéressent à propos de :
- La motivation à la pratique de sortie écologique,
- La connaissance des objectifs de l’enseignement de l’écologie,
- Leur difficulté concernant l’étude en écologie,
- La pratique ou non de sortie écologique,
- La compréhension du contenu du cours en écologie,
- L’application des connaissances acquises dans la vie quotidienne.
III. Collecte des données dans la Station Forestière d’Angavokely
L’objectif général de l’écologie au Lycée est : l’élève doit être capable de définir la diversité
des êtres vivants et réaliser les interrelations entre eux et avec leur milieu. (Source :
Programme scolaire classe de Seconde)
Pour atteindre cet objectif, des orientations pédagogiques ont été présentées dans le
programme scolaire à propos de la sortie écologique ; elles se présentent en trois étapes :
Avant la sortie écologique :
- Prévoir une sortie pendant laquelle on fait une étude comparative de deux (02) milieux
(aquatique et terrestre),
- Préparer une grille d’observation sur terrain,
- L’étude doit se faire sur terrain en choisissant un terrain où existent deux milieux :
(milieu terrestre –aquatique) ou (milieu terrestre-marin),
- Situer et délimiter le terrain à étudier,
- Faire un plan de la région à étudier.
13
Pendant la sortie écologique :
- Inventorier les végétaux rencontrés,
- Dessiner le profil topographique et placer les végétaux rencontrés,
- Mentionner leur fréquence, leur hauteur, leur grandeur, leur nom vernaculaire,
- Observer le comportement et la localisation, les types de végétaux selon les strates et
la profondeur de l’eau,
- Dégager l’influence des facteurs écologiques et les caractères d’adaptation des êtres
vivants,
- Observer les interrelations entre les êtres vivants et les êtres non vivants.
Après la sortie écologique :
Faire une sensibilisation aux problèmes environnementaux locaux par des sorties,
analyse de documents et exposé,
Les activités de recherche au sein de la Station Forestière d’Angavokely sont axées sur
l’étude des milieux terrestre et aquatique permettant aux enseignants et aux élèves
d’effectuer objectivement une sortie écologique. Il s’agit de réaliser :
- Une étude descriptive des séries représentatives de la station forestière avec des
inventaires floristiques,
- L’étude des facteurs climatiques et édaphiques du milieu pour pouvoir analyser les
relations des êtres vivants avec leur milieu de vie, le dynamisme de la végétation et de
la faune.
1. La série de vestige forestier (milieu terrestre)
Ce vestige de la forêt primaire occupe une superficie de 80 hectares environ, il se
répartit en trois (03) sous série. Notre étude était limitée sur une sous série aux alentours du
massif d’Angavokely, localisé sur les versants Est, Ouest et Sud tout le long de la pente.
a) Le facteur biotique
Il s’agit de l’étude des êtres vivants composant le vestige forestier du massif
d’Angavokely. Mais, notre recherche s’intéresse uniquement à l’étude des végétaux (écologie
végétale) ; d’où l’appellation : « Phytocénose » qui est l’étude d’une communauté botanique.
C’est donc l’ensemble des végétaux qui constituent le vestige forestier d’Angavokely. Il s’agit
d’une trace de la végétation primaire préexistante qui, après les différents changements des
facteurs écologiques, les cataclysmes naturels et les interventions humaines, ne se présente
actuellement que sous forme de vestige.
14
L’étude de la végétation de ce vestige a été faite suivant quelques méthodes et
stratégies durant la descente sur terrain à plusieurs reprises :
- Une observation directe à l’œil nu a permis d’identifier la physionomie et la
stratification aérienne de la végétation c’est-à-dire l’organisation verticale de la
végétation.
- La délimitation à l’aide d’un décamètre et l’inventaire floristique m2 par m2 de surface
en appliquant la méthode de relevés ont accédé à la valeur de l’aire minimale.
- La notion d’abondance – dominance : l’abondance désigne la proportion relative des
individus d’une espèce donnée, et la dominance représente la partie recouverte par cette
espèce. Dans la pratique, les deux notions sont très voisines, elles sont appréciées
ensemble d’après une échelle générale.
C’est l’échelle de BRAUN BLANQUET qui est généralement la plus adoptée (Jomier, 2016),
chiffrée de 5 à 1 :
Coefficient 5 : espèces couvrant plus de ¾ de surface,
Coefficient 4 : espèces couvrant entre ¾ et ½ de la surface,
Coefficient 3 : espèces couvrant entre ½ et ¼ de la surface,
Coefficient 2 : espèces couvrant entre ¼ et 1/10 de la surface,
Coefficient 1 : espèces peu abondantes, couvrant moins de 1/10 de la surface,
+ : espèces présentes mais individus rares d’une manière non chiffrable.
- L’inventaire floristique, en utilisant comme outil le tableau d’inventaire élaboré, a pour
but de déterminer la composition floristique de chaque strate de la végétation, les
différentes espèces végétales qui la composent.
b) Le facteur abiotique
Durant notre recherche, le seul facteur abiotique étudié est le sol, pour bien distinguer
ses caractéristiques entre les différents milieux étudiés. Le sol constitue la couche la plus
superficielle de l’écorce terrestre. Il résulte de l’altération de la roche mère sous-jacente sous
l’action combinée des agents atmosphériques et biologiques.
L’étude complète du sol s’effectue sur ses propriétés physiques et chimiques, mais notre étude
se limite sur quelques propriétés ayant des influences directes sur les animaux et la végétation.
L’observation sur terrain et la technique de prélèvement utilisée ont permis d’avoir quelques
caractéristiques du sol. A l’aide d’une fosse pédologique creusée, suivant la dimension de
1m50 de côté, avec une profondeur de 1m20, le profil du sol est facilement observable. Les
bandes d’épaisseurs variables, distinctes par leur couleur constituent « les horizons du sol ».
15
Dans chaque horizon, par observation directe sur terrain, des propriétés peuvent être
identifiées :
- L’épaisseur de chaque horizon à l’aide d’un mètre pliant,
- La couleur à l’œil nu,
- L’humidité globale du sol à l’œil nu et par le toucher,
- Les taches d’altération de la roche mère,
- La présence des débris des matières organiques à l’œil nu,
- La texture du sol à l’œil nu et par tamisage,
- La structure du sol à l’œil nu,
- L’activité biologique à l’œil nu par observation des racines, des faunes et des indices
quelconques (œufs, traces, excréments).
Pour avoir plus d’informations et des données concernant les divers sites de la Station
Forestière d’Angavokely, l’arboretum constitue aussi un lieu de notre étude sur terrain en tant
que milieu terrestre.
2. La série d’arboretum (milieu de reboisement : milieu terrestre)
La pratique de reboisement dans la Station Forestière d’Angavokely, sur une surface
de 467 ha, a plusieurs buts :
- But scientifique, par l’intermédiaire de la série de l’arboretum permettant l’étude
botanique des essences,
- But technique et économique, pour satisfaire les besoins en bois de la Capitale,
- But touristique, car il existe cinq (05) grottes pour le site touristique.
L’arboretum de la Station Forestière d’Angavokely occupe une superficie de 26
hectares, orientation nord, nord-ouest. Il est réparti en séries constituées par des plantes de
reboisement de différentes espèces. Notre étude porte sur une série de deux (02) ha de surface
et est axée sur les facteurs biotiques, les êtres vivants et les facteurs abiotiques, le sol et le
climat.
Les méthodes d’étude des facteurs biotiques et des facteurs abiotiques ainsi que les techniques
adoptées sont identiques à celles que nous avons utilisées avec l’étude du vestige forestier.
a) Le facteur biotique
Il s’agit de l’étude des êtres vivants composant une placeau de l’arboretum de la
Station Forestière d’Angavokely, plus précisément le facteur biotique : les végétaux. Les
16
méthodes et techniques utilisées sont identiques à celles de la série de vestige forestier pour
pouvoir comparer la diversité des espèces végétales dans ces deux séries.
b) Le facteur abiotique
Sur ceux, notre étude est axée aussi sur le même facteur abiotique (le sol) qu’à la série
de vestige forestier pour pouvoir distinguer les caractéristiques des différents types de sol de
ces deux séries. Les mêmes techniques utilisées lors de l’étude du vestige forestier ont été
adoptées.
3. Le lac (milieu aquatique)
Notre étude porte sur le lac aux environs de la Station Forestière d’Angavokely et est
axée sur les facteurs biotiques, les êtres vivants (les végétaux seulement) et le facteur
abiotique, l’eau. Les méthodes d’étude des facteurs biotiques et des facteurs abiotiques ainsi
que les techniques adoptées sont spécialement pour le milieu aquatique.
a) Le facteur biotique
Il s’agit de l’étude des êtres vivants du milieu étudié. Les critères d’étude sont les
mêmes qu’avec la série de vestige forestier et la série d’arboretum ; notre recherche
s’intéresse uniquement à l’étude des végétaux dans le but de voir la diversité des végétaux
dans ce milieu aquatique.
L’étude de la végétation a été faite suivant quelques méthodes et stratégies lors de la
descente sur terrain.
Une observation directe à l’œil nu nous a permis d’identifier :
- Les différents types des plantes aquatiques existantes : les plantes flottantes, enracinées et
dressées, les plantes submergées, les plantes fixées au fond,
- La stratification de la végétation c’est-à-dire l’organisation verticale de la végétation,
- L’inventaire floristique en utilisant, comme outil le tableau d’inventaire élaboré, a pour
but de déterminer la composition floristique des différentes espèces végétales qui la
composent avec leur abondance-dominance.
b) Le facteur abiotique
En milieu aquatique, l’eau constitue le support des êtres vivants. L’étude complète de
l’eau s’effectue sur ses propriétés physiques et chimiques, mais notre étude se limite sur
quelques propriétés ayant des influences directes sur la végétation.
L’observation directe sur terrain en utilisant quelques techniques nous a permis
d’avoir quelques caractéristiques de l’eau :
17
- La profondeur, déterminée à l’aide d’une ficelle lestée,
- La transparence de l’eau à l’œil nu et à l’aide d’un carreau blanc noué par une ficelle (si
possible),
- La turbulence à l’œil nu,
- Le degré de pollution observable à l’œil nu et par la présence des différentes espèces
animales et végétales.
Enfin, pour justifier nos hypothèses, une sortie écologique dans la Station Forestière
d’Angavokely a été effectuée avec les étudiants S5 en SVT.
Le public cible de nos recherches constitue les enseignants du Lycée et les élèves en classe de
Seconde, mais face à la situation de certains Lycées en grève pendant la période de notre
travail, il était impossible de faire l’application pratique de la sortie écologique avec eux.
Durant cette application, notre méthode de travail c’est de mobiliser les organes de
sens des apprenants à partir de l’observation, du toucher et de l’odorat. La répartition en
groupe des étudiants a facilité la réalisation des différentes activités d’études. Des objectifs
ont été visés durant cette séance de sortie écologique, l’élève doit être capable de :
- Définir les mots clés en écologie,
- Connaître les notions/critères de classification des espèces végétales,
- Distinguer les différentes strates de formation végétale,
- Connaître les horizons du sol ainsi que leur composition.
18
Partie II : RESULTATS ET INTERPRETATIONS
Les résultats de recherche présentent deux catégories :
D’une part, durant les enquêtes auprès des Lycée publics et privés dans la CISCO de
Manjakandriana, trois (03) catégories de résultats ont été obtenus :
- En premier lieu, les résultats avec les responsables administratifs de chaque établissement à
propos de la pratique ou non de sortie écologique ainsi que l’organisation de la sortie sur le
plan matériel et financier,
- En second lieu, nous avons obtenu les résultats d’enquêtes avec les enseignants de SVT aux
seins de ces établissements,
- En dernier lieu, avec les élèves classe de Seconde, dans le but de connaître la fréquence de
réalisation de sortie écologique durant l’enseignement et l’étude de l’écologie.
D’autre part, lors des descentes sur terrain à plusieurs reprises en faisant des études des
trois milieux : deux milieux terrestres et un milieu aquatique dans la Station Forestière
d’Angavokely, des résultats sur le monde végétal et sur les facteurs abiotiques du milieu ont été
collectés.
Dans cette partie, d’abord, il s’agit de la présentation de ces résultats suivie du
traitement selon le cas. Puis, des interprétations et analyses ont été apportées : analyse
statistique, analyse du contenu et interprétation.
I. Résultats d’enquêtes aux seins des différents établissements
D’après les fiches questionnaires d’enquête remplies par les responsables administratifs,
les enseignants et les élèves de la classe de Seconde, nous pouvons traduire les résultats bruts
en données statistiques pour faciliter la présentation des résultats.
1. Résultats d’enquête avec les responsables administratifs des établissements
La figure 3 suivante montre la représentation statistique des résultats à propos de
l’organisation financière de l’établissement pour faire une sortie écologique :
19
Figure 3: Résultat d'enquête concernant la prise en charge des dépenses pour la sortie
écologique
(Source : Enquête des responsables administratifs dans les établissements de la CISCO de
Manjakandriana, 2018)
Suivant les fiches questionnaires remplies par les responsables administratifs des
établissements, d’une part l’organisation administrative ne pose aucun problème, d’autre part
concernant l’organisation financière les résultats d’enquête montrent les différentes sources
pour la prise en charge des dépenses pendant la réalisation la sortie écologique.
En analysant les résultats suivant cette figure 3, les dépenses pour pratiquer la sortie écologique
sont majoritairement à la charge des parents d’élèves, mais l’établissement contribue en une
petite partie. Avec un pourcentage de 40%, les établissements et les parents sont
interdépendants pour faciliter la pratique de sortie. Les établissements n’ont pas la possibilité
de prendre en main la totalité des dépenses, soit avec le pourcentage de 10%. L’organisation
des activités lucratives pour récolter la somme d’argent recouvrant toutes les dépenses est
moyennement une stratégie pour certains établissements avec un pourcentage de 20%.
En conclusion, la pratique de sortie écologique dépend à la fois de la possibilité des
parents d’élèves et la situation financière de chaque établissement.
0
5
10
15
20
25
30
35
40
45
1 : à la chargedes parents en
totalité
2 : à la chargedes parents en
partie
3 : charge de l’établissement
4 : activités pourcouvrir toutesles dépenses
Po
urc
en
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de
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rise
en
ch
arge
de
s d
ép
én
ses
Stratégies adoptées
Pourcentage des établissements pour la prise en charge des dépenses de la sortie écologique
Pourcentage desétablissements…
20
Pour les organisations matérielles aux seins des établissements, le tableau I ci-après
montre la stratégie de chaque catégorie d’établissement pour assurer les besoins en matériels
durant la sortie. Sur ceux, notre objectif c’est d’évaluer la possibilité de chaque établissement
pour bien organiser la sortie écologique:
Tableau I: Tableau montrant l'organisation sur le plan matériel
Type d’établissement Responsable des supports matériels durant
la sortie écologique
Lycée public Enseignant
Lycée confessionnel Etablissement
Lycée privé Néant
(Source : Enquête des responsables administratifs dans les établissements de la CISCO de
Manjakandriana, 2018)
D’après le tableau I, la part de responsabilité de la préparation des matérielles pour
effectuer la sortie écologique n’est pas identique pour chaque type d’établissement.
Pour les Lycées publics, ce sont les enseignants même qui s’occupent des matériels pour la
pratique de sortie écologique.
Pour le Lycée confessionnel, l’établissement assume la responsabilité de donner aux
enseignants les matériels utilisés pendant la sortie écologique ; ce type d’établissement en
possède déjà ou il y a le moyen de faire des achats.
Pour le Lycée privé, il n’applique pas encore une sortie écologique.
En résumé, la prise en charge pour les matériels et outils pour la sortie écologique
dépend de la possibilité de l’établissement ainsi que la compétence et la motivation des
enseignants.
2. Résultats d’enquête avec les enseignants de SVT
D’après les fiches questionnaires remplies par les enseignants de SVT dans chaque
établissement, les résultats obtenus concernent leur pratique ou non de sortie écologique ainsi
21
que leurs pratiques pédagogiques et didactiques face à l’enseignement de l’écologie ; leur
motivation à la pratique de la sortie écologique.
D’abord, est-ce qu’il y a une relation entre le type d’établissement et la motivation des
enseignants à la sortie écologique ?
Le tableau II montre la stratégie des enseignants et la pratique de sortie écologique pour
l’enseignement de l’écologie en rapport avec l’établissement d’origine.
Tableau II : Rapport entre la stratégie d’enseignement de l'écologie et l'établissement d'origine
de l'enseignant
Stratégie pour enseigner l’écologie en classe de
seconde
Etablissement d’origine et nombre
d’enseignants
Cours théorique + Pratique de la sortie
écologique
Lycée public Ambanitsena : 02 enseignants
Lycée confessionnel Notre Dame de
Lourdes : 02 enseignants
Cours théorique + Simulation de la sortie
écologique
Lycée public Manjakandriana : 02
enseignants
Cours théorique seulement
Lycée confessionnel FJKM Rasalama : 01
enseignant
Lycée privé Les Dauphins : 01
enseignant
Lycée public Ankadimanga : 01
enseignant
(Source : Enquête des enseignants de SVT dans les établissements de la CISCO de
Manjakandriana, 2018)
Selon le tableau II, la stratégie pour enseigner l’écologie en classe de Seconde est
catégorisée en trois (03) méthodes :
La première, qui est considérées comme la meilleure stratégie d’enseignement de
l’écologie, est celle utilisée par le Lycée public d’Ambanitsena et le Lycée confessionnel NDL
qui font à la fois des cours théoriques et des sorties écologiques soit dans un milieu environnant
soit dans un parc national. C’est la meilleure méthode car lors de la sortie, l’observation directe
et les études en contact avec la Nature sont des étapes indispensables à l’enseignement des
sciences.
22
Pourtant, toujours selon ce tableau II, une autre stratégie a été adoptée en associant
l’élaboration des cours théoriques avec une simulation de sortie écologique, cette stratégie est
appliquée par les enseignants de SVT au Lycée public de Manjakandriana. Cette simulation se
fait à partir des projections de film documentaires (national et étranger) concernant l’écologie,
de l’observation des photos suivies des discussions entre les élèves ; cette stratégie a lieu grâce
à la présence de Centre médiathèque au sein de l’établissement.
Cette deuxième stratégie est intéressante aussi car les effets audio visuels sont plus
pédagogiques que le monologue du professeur. Même si l’établissement n’a pas la possibilité
ou la motivation de faire une sortie écologique, les enseignants dans cet établissement ont
l’initiative de bien concrétiser les cours théoriques à l’aide de ces supports.
Enfin, la dernière stratégie c’est de faire des cours théoriques sans aucune sortie
écologique ; cette méthode est appliquée par le Lycée public d’Ankadimanga, Lycée privé Les
Dauphins et Lycée confessionnel FJKM Rasalama.
L’élaboration des cours théoriques est très importante pour enseigner l’écologie en classe de
Seconde, mais ce n’est pas suffisant. D’ailleurs, les orientations pédagogiques mentionnées
dans le programme scolaire invitent les enseignants à pratiquer une sortie écologique durant
l’année scolaire. Cette affirmation est appuyée par la citation de L. VINCY disant : « Va
prendre tes leçons dans la Nature » (Aubreville, 1971).
En conclusion, la pratique de la sortie écologique ne dépend pas en grande partie du
type d’établissement mais surtout de la volonté et de la motivation des enseignants.
Pourquoi un enseignant se limite-t-il d’un cours théorique pour enseigner l’écologie ?
Pour pouvoir analyser cette situation, il est nécessaire de présenter la relation entre les années
d’expérience de l’enseignant et la pratique de la sortie écologique ; cette évaluation a été faite
dans les trois dernières années scolaires d’après la figure 4 :
23
Figure 4: Evolution de la fréquence de sortie écologique avec l'expérience de l'enseignant (03
années scolaires successives)
(Source : Enquête des enseignants de SVT dans les établissements de la CISCO de
Manjakandriana, 2018)
Selon la figure 4, l’année d’expérience de l’enseignant a une relation étroite avec la
fréquence de la pratique de sortie écologique. A partir de cinq (05) ans d’expériences,
l’enseignant montre une volonté professionnelle de réaliser une sortie écologique. La
motivation augmente avec l’ancienneté de l’enseignant quelque soit le type d’établissement, les
0
0,2
0,4
0,6
0,8
1
1,2
[5-10[ [10-15[ [15 et plus
Nom
bre d
e s
orti
e é
colo
giq
ue
Année d'expérience
Figure 4-1
2015-2016
0
0,2
0,4
0,6
0,8
1
1,2
[5-10[ [10-15[ [15 et plus
Nom
bre d
e s
orti
e é
colo
giq
ue
Année d'expérience
Figure 4-3
2017-2018
0
0,2
0,4
0,6
0,8
1
1,2
[5-10[ [10-15[ [15 et plus
No
mb
re d
e s
orti
e é
co
log
iqu
e
Année d'expérience
Figure 4-2
2016-2017
24
expériences acquises par l’enseignant durant ses années de travail lui permet d’apporter des
multiples solutions face aux problèmes posés.
La variation de fréquence de la pratique de sortie écologique a donc une forte relation
avec l’expérience de l’enseignant. Mais où pourrait-on effectuer une sortie écologique ?
Pour cerner à cette question, la figure 5 nous montre le type de milieu choisi pour réaliser une
sortie écologique pour ces enseignants expérimentés :
Figure 5: Evaluation de la fréquence de sortie écologique avec le milieu
(Source : Enquête des enseignants de SVT dans les établissements dans la CISCO de
Manjakandriana, 2018)
D’une part, avant d’entrer à l’analyse de cette figure 5, nous allons discuter à propos de
la différence de ces trois (03) types de milieux.
D’abord, un milieu hors aire protégé, c’est un endroit dans la nature qu’on peut rencontrer des
êtres vivants (animaux et végétaux) sans aucune conservation des espèces.
(Exemple : le jardin de l’établissement).
Ensuite, un Parc National, c’est un endroit abritant de nombreuses espèces animales et
végétales avec domestication ou conservation des espèces dans une place réservée ; c’est un
endroit organisé, structuré sur le plan financier et matériel dont chaque personnel a sa propre
responsabilité.
(Exemple : Parc Tsimbazaza).
Milieu hors aire protégée Parc National Station Forestière
No
mb
re d
e so
rtie
Milieu de sortie
Relation entre la fréquence de sortie et le choix de milieu
3
2
1
25
Enfin, une Station Forestière, c’est un endroit de réserves naturelles mais qui ne s’intéresse
qu’au monde végétal (conservation des espèces végétales), elle présente plusieurs aspects :
scientifique, économique, touristique.
(Exemple : Station Forestière d’Angavokely).
Malgré ces différences de structures de ces trois (03) types de milieu, ils répondent aux critères
de choix pour la réalisation d’une sortie écologique selon le cas et la situation de
l’établissement.
D’autre part, d’après la figure 5, durant les trois (03) dernières années scolaires, avec les
expériences des enseignants, ils ont effectué de sortie écologique dans des milieux variables
selon la possibilité de l’établissement. Avec leurs expériences, les enseignants ont une forte
adaptation pour faire la sortie écologique quelque soit le milieu.
A part les Parcs Nationaux, une Station Forestière est aussi un endroit idéal pour faire
une sortie écologique, mais pourquoi les enseignants n’y allaient pas ?
Pour répondre à cette question, nous allons présenter dans la figure 6 les diverses causes de la
non visite d’une Station Forestière en prenant le cas de la Station Forestière d’Angavokely pour
faire une sortie écologique.
Figure 6: Pourcentage des différentes causes de l'inexistence de sortie écologique dans la
Station Forestière Angavokely
(Source : Enquête des enseignants de SVT dans les établissements de la CISCO de
Manjakandriana, 2018)
30%
50%
15%5%
Les problèmes rencontrés pour le non pratique
de sortie écologique à Angavokely
Prévisite de la Station
Forestièred'Angavokely
Information concernant la Station
Forestière d'Angavokely
Présence de protocole de sortie
écologique à Angavokely
Existence de soutien financier pour
la sortie écologique
26
La figure 6 nous a présenté les difficultés à surmonter pour pouvoir faire la pratique de
sortie écologique dans la Station Forestière d’Angavokely pour les établissements dans la
CISCO de Manjakandriana. Le grand obstacle présenté par cette figure 6 est la disposition des
informations concernant la Station Forestière d’Angavokely. Sur ceux, il nous faut trouver une
solution réalisable pour pouvoir pratiquer la sortie écologique dans ce milieu. Durant notre
recherche, les descentes sur terrain, entretien avec les responsables suivi de consultation de la
monographie, effectuées ont permis de connaître la situation actuelle de la Station.
Après notre pré-visite au mois de Mai, les résultats de nos recherches dans cette station
témoignent la pertinence de ce milieu pour faire une sortie écologique.
L’analyse des résultats obtenus à propos du choix du milieu de sortie par ces
enseignants expérimentés nous permet de les orienter afin de bénéficier l’existence de la
Station Forestière d’Angavokely, et aussi de capitaliser les ressources naturelles locales.
3. Résultats d’enquête avec les élèves de la classe de Seconde
Avec les élèves, l’enquête est axée sur la connaissance de :
- La motivation à propos de la pratique de sortie écologique,
- La connaissance des objectifs de l’enseignement de l’écologie,
- Leur difficulté concernant l’étude en écologie,
- La pratique ou non de sortie écologique,
- La compréhension du contenu du cours en écologie et l’intégration des acquis
dans la vie courante.
La figure 7 suivante présente les résultats d’enquête concernant la connaissance des objectifs
du cours de l’écologie pour les élèves :
27
Figure 7: Evaluation de la connaissance des objectifs du cours
(Source : Enquête des élèves en classe de Seconde dans les établissements de la CISCO de
Manjakandriana, 2018)
D’après cette figure 7, la majorité des élèves en classe de Seconde dans ces
établissements n’ont pas su les objectifs à atteindre pour l’enseignement de l’écologie avec un
pourcentage de 80%. Suivant l’enquête, la première cause de cette situation est la non pratique
d’une sortie écologique pendant l’étude.
En continuant, la figure 8 ci-après montre l’intégration des acquis théoriques des élèves à leur
vie quotidienne ; en addition avec l’évaluation de la connaissance des objectifs du cours en
écologie, ce critère a permis de voir la motivation des élèves à la pratique de la sortie
écologique ainsi que leur compréhension et le sens du contenu des cours.
20%
80%
Connaissance des objectifs du cours
Pourcentage des élèvesavec réponse OUI
Pourcentage des élèvesavec réponse NON
28
Figure 8: Relation entre l'effectif des élèves, le type d'établissement avec l'intégration des
acquis théoriques à la vie quotidienne
(Source : Enquête des élèves en classe de Seconde dans les établissements de la CISCO de
Manjakandriana, 2018)
Pour les Lycées publics, avec les effectifs très élevés dans la salle de classe (environ 80
élèves), l’intégration des acquis théoriques dans la vie quotidienne ne représente que 10% ;
c’est-à-dire les élèves ne s’intéressent pas aux causes et conséquences de l’étude de la
discipline Ecologie. Dans ces établissements publics, les élèves apprennent par cœur tout
simplement les cours sans savoir la relation des études à la situation dans la vie courante. En
plus, la stratégie d’enseignement de l’écologie dans ces Lycées est un cours théorique suivi
d’une simulation à la sortie écologique.
Ensuite, pour le Lycée confessionnel, avec l’effectif moyen des élèves en classe, l’intégration
des acquis théoriques à la vie courante a un taux élevé de 60% de résultats ; toujours d’après
l’enquête, ce succès est dû à la pratique de sortie écologique pendant chaque année scolaire.
Enfin, le Lycée privé qui a un faible effectif présente un taux de 30% de réussite pour ce
critère, malgré la non pratique de sortie écologique, les enseignants ont la motivation de bien
transmettre les connaissances nécessaires pour l’enseignement de l’écologie.
30
32
60
54
10
80
INTÉGRATION DES ACQUIS THÉORIQUES À LA VIE QUOTIDIENNE (%)
EFFECTIFS DES ÉLÈVES
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90
Lycée public
Lycéeconfessionnel
Lycée privé
Pourcentage de l'intégration des connaissances
théoriques à la vie quotidienne
29
Bref, la meilleure stratégie pour réussir à la construction des connaissances par élèves
pendant l’enseignement de l’écologie est la pratique de sortie écologique ; cette réussite a été
évaluée par la mise en pratique des connaissances acquises des élèves dans leur vie
quotidienne.
Le sous chapitre suivant présente ces résultats de recherche dans la Station Forestière
d’Angavokely et la proposition d’un protocole de sortie écologique dans cette Station.
II. Résultats de recherche dans la Station Forestière d’Angavokely
Les résultats obtenus concernent trois milieux différents :
- Un milieu terrestre : le vestige forestier d’Angavokely, il s’agit d’un milieu forestier
composé par des espèces d’une forêt primaire caractéristique de la région de Vakiniadiana,
- Un milieu terrestre : l’arboretum constitué par des plantes de reboisement
- Un milieu aquatique : un lac
Pour chaque milieu, l’étude est axée sur le monde végétal et les facteurs édaphiques.
1. Le vestige forestier du massif d’Angavokely
Cette partie représente une des séries de la forêt primaire préexistante, de la végétation
climacique. Notre étude était faite au bas des pentes du versant oriental du massif, sous forme
de plate-forme constituant une micro-cuvette. Elle est située vers 1 500 m d’altitude.
a) Le monde végétal
La réalisation d’un inventaire floristique consiste à une réalisation de relevés des types,
classes, familles et ordres du monde de la flore. Il permet le recensement des différentes
espèces par des observations. Ce vestige s’agit d’une formation forestière constituée par des
arbres d’assez grande taille d’une hauteur moyenne de 10 à 12 m, avec un diamètre moyen de
20 cm.
L’aire minimale présente une surface de 90 m2,
L’organisation verticale de cette formation végétale a permis de distinguer la
stratification de la végétation, formée par quatre (04) strates bien distinctes :
(figure 9)
La strate arborescente formée par des grands arbres jusqu’à 12 m de hauteur et
de 20 cm de diamètre,
La strate arbustive constituée par des arbustes de 2 à 3 m de hauteur,
généralement des jeunes plantes de la strate supérieure,
30
La strate herbacée discontinue, formée par de nombreuses fougères, des plantes
herbacées et des Orchidées terrestres de 0,5 m de hauteur,
La strate muscinale forme une couche épaisse sur la surface du sol.
31
Figure 9: Organisation verticale de la végétation du vestige forestier: Stratification aérienne
(Source : Auteur, 2018)
1-Strate arborée : a) Erythroxylon sp- b) Neotina isoneura- c) Tambourissa sp- d) Weinmania sp
2-Strate arbustive :e) Erythroxylon sp - f) Kaliphora madagascariensis - g) Psychotria sp - h) Dracana reflexa
3-Strate herbacée : i) Angreacum sp - j) Asparagus sp- k) Pleopeltis sp - l) Lipparis sp - m) Scleria sp
4-Strate muscinale :n) Polytrichum formosum (Mousse) – o) Parmelia sulcata (Lichens)
32
Les épiphytes et les lianes sont dispersés dans les strates supérieures. Les mousses
forment aussi des manchons continus autour des troncs d’arbres.
Le sous-bois formé par la strate arbustive est presque inextricable par la présence de
nombreuses ramifications et des lianes.
- L’organisation horizontale de la végétation met en évidence la succession de la
formation végétale dans l’espace. Cette organisation résulte de la variation des
différents facteurs écologiques dont les plus pertinents dans notre zone d’étude sont
l’altitude et l’exposition. Lorsque l’altitude augmente et le milieu est exposé à une forte
insolation, un rabougrissement des espèces végétales, une disparition d’espèces et
apparition d’autres espèces secondaires ont été constatés,
- L’inventaire floristique : Les espèces recensées sont généralement des espèces
autochtones. C’est une formation fermée où les cimes des arbres sont jointives,
démontrant son caractère climacique,
- Les conditions écologiques du milieu donnent un microclimat humide favorisant le
développement maximal des mousses. Les épiphytes et les lianes sont aussi fréquents.
La figure10 ci-après présente les cimes continues de la voute supérieure de la forêt
dans cette série de vestige :
33
Figure 10: Cimes continues de la voute supérieure de la forêt
(Source : Auteur, 2018)
En général, cette formation ou association végétale conserve les aspects
caractéristiques d’une forêt dense ombrophile des moyennes altitudes correspondant à la
forêt à mousse et à sous-bois herbacé de PERRIER DE LA BATHIE.
Cette fois, une œuvre des chercheurs dans cette Station affirmait que : « Le piémont
situé à l’Ouest du Mont Angavobe, dans la Station Forestière d’Angavokely, a fait l’objet
d’inventaire écologique qui a permis d’en définir les structures horizontales et verticales des
formations de bas, mi et hauts versants. Ce sont des formations reliques de la végétation
primaire de la zone qui est une forêt dense humide sempervirente de la Série à Tambourissa
F. RANDRIAMANARIVO
34
sp et Weinmania sp définit par Humbert (1955). Au préalable, l’homogénéité de ces
formations était déterminée. » (ROGER, 2007)
Les résultats de l’inventaire floristique actuel sont représentés dans le tableau III avec
l’utilisation de l’échelle de BRAUN BLANQUET pour l’abondance/dominance des espèces.
Tableau III: Inventaire floristique actuelle de la série du vestige forestier
Stratification
Espèces inventoriées Familles Abondance
Dominance
Strate
arborescente
Weinmania sp Cunoniacées 3
Neotina isoneura Sapindacées 3
Erythroxylon sp Erythroxylacées 3
Tambourissa sp Monimiacées 2
Evodia madagascariensis Rutacées 1
Cassinopsis madagascariensis Icacinacées 1
Malleastrum sp Méliacées +
Kaliphora madagascariensis Corniacées +
Strate
arbustive
Dracaena reflexa Liliacées +
Ficus altissima Moracées +
Trema orientalis Cannabacées +
Harungan amadagascariensis Hypericacées +
Strate
herbacée
Asplenium sp Polypodiacées +
Marattia fraxinea Polypodiacées +
Pleopeltis sp Polypodiacées +
Scleria sp Cypéracées +
Dracaena reflexa Liliacées +
Asparagus vaginellatris Liliacées +
Angraecum sororium Orchidacées +
Ageratum sp Rosacées +
Strate
muscinale
Parmelia sulcata (Lichens) Parmeliacées 1
Polytrichum formosum
(Mousses)
Polytrichacées 3
Agaricus sp (champignon) Agaricacées +
35
Lycopodium sp Lycopodiacées 1
Epiphytes
Asplenium sp Polypodiacées +
Pleopeltis sp Polypodiacées +
Peperomia sp Pipéracées +
Lianes Cayratia imernensis Vitacées +
Solanum madagascariensis Solanacées +
(Source : Auteur, 2018)
b) Le sol
La Station Forestière d’Angavokely se repose sur le socle cristallin malgache, d’âge
précambrien. Le substrat est formé par le massif granitique de Carion qui a 10 km de largeur
et 20 km de longueur.
Le sol de la Station Forestière d’Angavokely s’est formé sur une roche granito-gneissique.
D’une façon générale, comme sur tous les Hauts Plateaux malgaches, il s’agit du sol rouge
latéritique dénommé « sol ferralitique ». Néanmoins le couvert végétal présente une grande
influence dans l’évolution des sols.
La figure 11 montre les différents horizons du sol de cette série :
Figure 11 : Vue de profil des horizons du sol proche de la série de vestige
(Source : Auteur, 2018)
Horizon 1
Horizon 2
Horizon 3
Horizon 4
F. RANDRIAMANARIVO
36
Selon nos recherches et nos investigations sur terrain, le sol support de ce vestige
forestier présente les caractéristiques suivantes :
- Une texture argilo-sableuse équilibrée,
- Une très grande pauvreté du complexe absorbant et de teneurs très faibles en éléments
échangeables,
- Une forte teneur en matières organiques.
Des observations relatives de la coupe de sol a permis d’obtenir les résultats suivants :
Le sol est recouvert d’une épaisse couche de mousses et d’humus, couche
de couleur grise noirâtre d’épaisseur de 0 à 5 cm : Horizon 1,
Une couche de couleur brun safran, d’épaisseur 5 à 50 cm : Horizon 2,
Une couche de couleur ocre obscur, d’épaisseur 50 à 80 cm : Horizon 3,
Une couche de couleur jaune cendre, d’épaisseur 80 à 120 cm : Horizon 4.
Le tableau IV présente les propriétés des horizons du sol dans la série de vestige
forestier.
Tableau IIV: Propriétés des horizons du sol dans la série de vestige
Horizons
Propriétés
HORIZON 1 HORIZON 2 HORIZON 3 HORIZON 4
Humidité Fraîche Fraîche à humide Fraîche à humide Fraîche à humide
Taches
d’altération
Aucune Traînées blanchâtres
diffuses
Sables siliceux Sables siliceux
Degré d’évolution
de la matière
organique
Décompositi
on évoluée
Infiltration humique
-
-
Texture Limoneuse à
argileuse
Argilo-sableuse Limoneuse à
argilo-
sableuse
Limoneuse
argilo-sableuse
Structure Grumeleuse
fine associée
à une
structure
Polyédrique
grossière associée à
une structure
massive
Massive Massive
37
(Source : Auteur, 2018)
2. La série d’arboretum
Notre étude se limite sur un placeau de l’arboretum, environ 1000 m2 de surface. Il
représente une des parties de la forêt de reboisement suivie et conservée pendant des
dizaines d’années.
Notre étude était faite au milieu de la pente du versant nord, sous forme de plate-
forme située vers 1 500 m d’altitude.
a) Le monde végétal
L’application de méthode de relevés nous a permis de faire l’inventaire floristique
dans cette série d’arboretum.
- L’aire minimale présente une surface de 100 m²,
- L’organisation verticale de cette formation végétale a permis de distinguer la
stratification de la végétation, formée par (03) trois strates bien distinctes.
Dans cette série d’arboretum avec les espèces d’Eucalyptus sp, on distingue trois (03) strates
bien distinctes : la strate arborescente, la strate arbustive, la strate herbacée.
Par contre, dans la série d’arboretum avec l’espèce de Pinus sp, il n’existe que la
strate arborescente.
polyédrique
Enracinement Racines Racines fines Racines fines Pas de racines
38
Figure 12 : Organisation verticale de la végétation de l'arboretum: Stratification aérienne
(Source : Auteur, 2018)
1-Strate arborée : a) Eucalyptus grandis
2-Strate arbustive : b) Psychotria sp - c) Vaccinum secundiflorum - d) Phillipia sp. – e) Helicrysum sp - f) Tambourissa sp
3-Strate herbacée : g) Lasiorachishi debrantii - h) Dianella ensifolia - i) Cynanchum sp
- L’organisation horizontale de la végétation met en évidence la succession de la
formation végétale dans l’espace. Cette organisation résulte de la variation des espèces
reboisées par série de l’arboretum avec des espèces d’Eucalyptus sp et de Pinus sp.
- L’inventaire floristique : Les espèces recensées sont généralement des espèces
allochtones. Les conditions écologiques du milieu donnent un microclimat favorisant la
croissance des arbres.
Cette formation ou association végétale comporte en particulier des espèces de
reboisement. Le tableau V présente cet inventaire floristique de la série d’arboretum :
Tableau V : Composition floristique actuelle de l'arboretum
Stratification Espèces rencontrées Famille Abondance
Dominance
Strate
arborescente
Eucalyptus robusta Myrtacées 2
Eucalyptus grandis Myrtacées 1
Pinus patula Abiétacées 2
Pinus sp Abiétacées +
Strate
arbustive
Aphloia theaformis Flacourtiacées +
Macaranga sp Euphorbiacées +
Acacia dealbata Légumineuses
Mimosoïdées
+
Agauria sp Hypéricacées +
Cussonia bojeri Araliacées +
Philippia sp Ericacées +
Vaccinum secondiflorum Vaccinacées +
Senecio myricaefolia Composées +
Vernonia trinervis Composées +
Helycrisum sp Composées +
Strate Aristida sp Graminées +
40
herbacée Daniella ensifolia Liliacées +
Panicum sp Graminées +
Ptéridium aquilinum Fougères +
Scleria sp Cypéracées +
Lianes Secamone sp Asclepiadacées +
Cyphostema sp Vitacées +
(Source : Auteur, 2018)
b) Le sol
Le sol est recouvert d’une épaisse couche de litière : humus et débris de feuillage. La
figure 13 représente les différents horizons ou couches du sol :
Figure 13 : Vue de profil des horizons du sol de l'arboretum
(Source : Auteur, 2018)
Selon nos recherches et nos investigations sur terrain, le sol support de ces plantes
de reboisement de l’arboretum présente les caractéristiques suivantes :
- Une texture argilo-sableuse équilibrée,
- Une très grande pauvreté du complexe absorbant,
Horizon 1
Horizon 2
Horizon 3
F. RANDRIAMANARIVO
41
- Des teneurs très faibles en éléments échangeables,
- Une forte teneur en matières organiques.
Des observations relatives de la coupe de sol a permis d’obtenir les résultats suivants :
Une couche de couleur jaune moyen, d’épaisseur 5 – 50 cm : Horizon 1,
Une couche de couleur ocre jaune, d’épaisseur 50 – 80 cm : Horizon 2,
Une couche de couleur jaune cendre, d’épaisseur 80 – 100 cm : Horizon 3.
Tableau VI : Propriétés des horizons du sol de l'arboretum
(Source : Auteur, 2018)
Horizons
Propriétés HORIZON 1 HORIZON 2 HORIZON 3
Humidité Fraîche Fraîche à humide Fraîche à humide
Taches d’altération Aucune Traînées blanchâtres
diffuses
Sables siliceux
Degré d’évolution de
la matière organique
Non évoluée
-
-
Texture Limoneuse à
argileuse
Argilo-sableuse à
sables grossiers
Limoneuse et sableuse à
sables grossiers
Structure Polyédrique
grossière associée
à une structure
massive
Massive Massive
Enracinement Racines Racines fines Pas de racines
42
3. Le lac : un milieu aquatique
Notre étude a été réalisée sur un lac de la station forestière d’Angavokely, environ
1000 m2de surface. La figure 14 présente la vue de face de ce lac :
Figure 14: Lac dans la Station Forestière
(Source : Auteur, 2018)
a) Le monde végétal
L’application de la méthode de relevés nous a permis de déterminer les différents
types des végétaux sur les berges et à la surface de l’eau :
- L’organisation verticale de la formation végétale a permis de distinguer la stratification
de la végétation en milieu aquatique selon le mode de vie des espèces végétales :
Les plantes dressées enracinées au fond rencontrées sur les berges et dans
l’eau,
Les plantes enracinées au fond, les tiges sont dressées dans l’eau et à
feuilles flottantes,
Les plantes flottantes et à racines flottantes,
Les plantes immergées au fond.
F. RANDRIAMANARIVO
43
- L’organisation verticale montre que les plantes enracinées au fond et à tige dressée se
trouvent à côté de la berge.
- L’inventaire floristique : Les espèces recensées sont présentées dans le tableau VIII.
Tableau V : Inventaire floristique du lac
Stratification Espèces rencontrées Famille Abondance
Dominance
Plantes flottantes Azolla sp Salviniacées 1
Plantes enracinées
au fond et à feuilles
flottantes
Nymphaea sp Nymphaeacées 3
Oryza longistaminata Poacées 1
Plantes enracinées
et dressées
Cypérus sp Cyperacées 1
Lycopodium sp Lycopodiacées +
Aframomum
angustifolium
Zingibéracées +
Commelina Commelinacées +
Clidemia hirta Melastomatacées +
Plantes immergées Chlamydomonas Chlamydomonadacées +
Elodea Hydrocharitacées +
(Source : Auteur, 2018)
b) L’eau
L’eau est le support des êtres vivants dans le lac, ses caractères physico-chimiques
constituent des facteurs limitant de la vie de certaines espèces.
L’observation et les investigations sur terrain a permis de mettre en évidence quelques
caractéristiques de l’eau :
- Propreté : il s’agit d’une eau propre, transparente car on peut observer le fond du lac,
- Degré de pollution : la présence de plusieurs espèces animales et végétales montre que
l’eau est non polluée,
- Turbulence : eau calme alimentée par une source,
44
- Température : peu basse par rapport à celle du milieu terrestre ; c’est un milieu froid,
- Profondeur : visible à l’œil nu, mesurée à l’aide d’une ficelle lestée, elle est évaluée à 3
m.
En résumé, concernant cette Station Forestière d’Angavokely, on observe qu’il existe
trois (03) séries bien distinctes pour étudier les formations végétales dans cette Station.
D’abord, il y a la série de vestige forestier, qui préoccupe environ 80 hectares de la Station,
contient des restes de forestier primaire dans cette région avec quatre (04) stratifications
végétales bien développées :
- La strate arborescente qui est constituée par des grands arbres de forêts primaires
avec hauteur très élevée environ 12 m et de 20 cm de diamètre,
- La strate arbustive contenant des arbres environ 2 à 3 m de hauteur,
- La strate herbacée correspond aux plantes vivaces de la forêt,
- La strate muscinale avec une couche très épaisse et humide de mousses qui est
caractéristiques d’un microclimat de cette série car il est un peu froid et humide
dans cette série par rapports aux autres.
L’identification de ces différentes stratifications végétales est une activité très pertinente
aux élèves classe de Seconde.
Ensuite, la deuxième série observée est l’arboretum qui est renfermé par des plantes de
reboisement, en général des genres de Pinus et Eucalyptus qui préoccupe environ 467 ha
d’espace. Cette série se subdivise en deux sous- série bien distinctes :
La sous-série avec Pinus qui ne contient qu’une seule stratification végétale,
la strate arborescente, à cause de l’incapacité d’autres espèces de vivre avec
ces plantes de Pinus.
La sous-série avec Eucalyptus d’où on y trouve trois stratifications bien
distinctes :
- Strate arborescente contenant des plantes d’Eucalyptus avec une
hauteur et épaisseur très élevées,
- Strate arbustive avec plusieurs variétés d’espèces végétales outre les
Eucalyptus,
- Strate herbacée qui est composée par plusieurs espèces de plantes
sauvages signifiant la destruction ou dégradation de la formation
45
végétale (exemple : présence du genre Philippia, Pteridium
aquilinum).
A part, l’identification des différentes stratifications végétales, nous pouvons faire aussi
d’autres activités dans cette série d’arboretum pour bien concrétiser une sortie écologique,
c’est l’application de la technique de clé dichotomique pour faire une classification de
telles ou telles espèces.
Enfin, l’initiative d’étudier un autre endroit que le milieu terrestre nous permet de
connaître les différentes adaptations chez certaines plantes, pour se faire, nous avons
observé et étudié aussi les plantes aquatiques dans cette Station. Cette activité nous aide à
la technique d’enseignement concernant l’interrelation des certaines espèces avec leur
milieu de vie qui est très important dans l’étude de l’écologie.
D’une part, les résultats de recherche au niveau des établissements scolaires publics
et privés nous a permis de faire une analyse et interprétation des faits et de la réalité en ce
qui concerne l’enseignement de l’Ecologie.
D’autre part, les données recueillies lors de l’étude des milieux dans la Station
Forestière d’Angavokely constituent l’objet d’une analyse et d’interprétation afin de mettre
en évidence la pertinence des activités faisables comme un circuit botanique et écologique
répondant aux objectifs de l’enseignement de SVT stipulés dans le programme scolaire et
visant aussi d’atteindre le profil de sortie des élèves du Lycée. Pour ceux, nous allons cerner
à la partie de discussions pour analyser les divers résultats obtenus pendant la recherche.
46
Partie III : DISCUSSIONS
Cette partie s’intéresse en premier lieu aux analyses des résultats de recherche
obtenus et les recommandations en second lieu.
I.Analyse des résultats
Premièrement, il s’agit de l’analyse des résultats d’enquêtes ; ensuite, l’analyse des
résultats de recherche.
1. Analyse des résultats d’enquêtes
D’après les enquêtes aux seins des différents établissements dans la CISCO de
Manjakandriana, notre recherche a pour objectif d’évaluer la pratique ou non de sortie
écologique dans chaque établissement.
D’abord, selon l’enquête avec les responsables administratifs de chaque
établissement cible, sur le plan financier, la prise en charge des dépenses pour pratiquer une
sortie écologique dépend de la possibilité de l’établissement. Majoritairement, elle est
assumée à la fois par l’établissement et les parents d’élèves.
Pour le support matériel durant la sortie, la responsabilité dépend du type de l’établissement,
pour le Lycée public, ce sont les enseignants qui sont responsables des supports matériels
mais pour le Lycée confessionnel, c’est l’établissement même qui assume la responsabilité.
Ensuite, d’après l’enquête avec les enseignants de SVT dans chaque établissement,
les stratégies adoptées à l’enseignement de l’écologie se manifestent en trois (03)
catégories :
- Cours théoriques suivis de la pratique de sortie écologique,
- Cours théoriques suivis d’une simulation de la sortie écologique en classe,
- Cours théoriques seulement.
L’application de ces stratégies dépend surtout de l’expérience et l’ancienneté de
l’enseignant.
Puis, le choix de milieu à visiter dépend de la possibilité et l’organisation de l’établissement.
Selon notre recherche, malgré sa pertinence, aucun établissement n’a pas encore visité la
Station Forestière d’Angavokely à cause de la manque d’information concernant cette
Station et l’absence de protocole de sortie écologique pour cet endroit.
Enfin, selon l’enquête avec les élèves de la classe de Seconde, le problème majeur à
surmonter est l’incompréhension des objectifs du cours en écologie. Puis, après
l’enseignement de l’écologie, l’intégration des connaissances théoriques à leur vie
quotidienne dépend de la stratégie de l’enseignement des enseignants et l’effectif des élèves
en classe selon le type d’établissement (l’effectif des élèves dans les Lycées publics est très
47
élevé par rapport aux Lycée confessionnel et privé qui a une influence à la compréhension
des cours pour les élèves).
2. Analyse des résultats de recherche
Cette discussion concerne à la justification de la pertinence et importance de la
Station Forestière d’Angavokely pour pratiquer une sortie écologique.
Le but de notre étude des milieux dans la station forestière d’Angavokely est
de démontrer aux enseignants et aux acteurs locaux la pertinence, la faisabilité et l’efficacité
des composantes de cette station pour la réalisation d’une sortie écologique afin d’atteindre
les objectifs de l’enseignement de l’Ecologie au Lycée.
Les points suivants qui sont à la fois les composantes d’études sur terrain et contenus du
programme scolaire du lycée, constituent la base de notre analyse et de notre interprétation
(DE KETELE, 1997).
a) L’étude descriptive du milieu
Les résultats obtenus concernent trois milieux de la Station :
D’abord, le vestige forestier est un milieu naturel, témoins des espèces végétales
endémiques qui envahissaient les Hauts Plateaux malgaches. Il constitue une trace de la
richesse floristique de la région pouvant inciter la motivation pour la préservation et pour la
protection de la nature aux jeunes malgaches.
Des chercheurs avaient confirmé que : « La forte humidité du milieu est prouvée par la
présence des mousses sur le sol et sur les troncs d’arbres ainsi que la présence de plusieurs
variétés d’Orchidées……La forêt de la Station d’Angavokely est plus basse que celle de la
région orientale. La strate supérieure de cette forêt ne dépasse pas 15 m de hauteur. La strate
arbustive est constituée par les mêmes espèces que la strate supérieure. La strate herbacée
est très dense et est essentiellement constituée par des plantules de certaines essences telles
que Tambourissa sp, Evodia sp. On constate la disparition de certaines espèces autochtones
telles qu’Uapaca sp, Craspedospermum sp.» (ROGER, 2007)
Puis, l’arboretum, un milieu réservé aux plantes de reboisement, avec plusieurs
espèces introduites, permet aux élèves de connaître les espèces végétales de substitution
face à la dégradation accentuée. La pratique de reboisement est une des actions prioritaires
du pays dans le but de la protection du sol et aussi à des fins économiques.
Les chercheurs avaient confirmé aussi pour justifier l’envahissement de ces espèces
allochtones : « …De même, l’envahissement des espèces de reboisement telles que Pinus
keshya et Eucalyptus sp donne un aspect modifié du paysage. » (ROGER, 2007)
48
Enfin, le lac, un milieu aquatique à l’intérieur de la station, a permis de mener l’étude
sur terrain d’autres modes de vie des êtres vivants autre que la vie terrestre ou aérienne.
L’étude des êtres vivants et des facteurs écologiques de ces différents milieux de la Station
Forestière d’Angavokely, présente plusieurs intérêts pour les élèves et les enseignants :
- D’ordre pédagogique, les stratégies adoptées durant la réalisation des différentes
activités sur terrain développent chez les élèves l’esprit de recherche, de
responsabilité et de solidarité. Les travaux de groupe, les techniques de relevés pour
l’inventaire des espèces, les observations d’objets et des faits réels, l’établissement
du compte-rendu répondent aux objectifs de l’enseignement et au développement du
comportement responsable.
- D’ordre scientifique, les inventaires floristiques et faunistiques effectués apportent
des connaissances de la notion de nomenclature des espèces aux élèves. La
conservation des plantes de l’arboretum initie à l’étude de croissance annuelle des
bois ligneux. Ainsi, l’instauration de l’équilibre écologique au sein du milieu peut
être aussi observée.
Ces activités sont bénéfiques aux élèves pour mettre en valeur l’importance de la protection
des espèces végétales ainsi que la conservation des espèces endémiques du milieu.
- D’ordre touristique, l’existence des divers sites naturels et de plantation de
reboisement sur une large étendue de plusieurs centaines d’hectares, des sources
naturelles permet aux élèves de combiner les activités d’études avec des activités
récréatives, c’est à dire rendre l’utile à l’agréable.
Le contact avec la nature permet aux élèves à se développer intellectuellement et
avoir un esprit de responsabilité en vue de soutenir la bonté de la nature.
b) L’évolution de l’écosystème
Jadis, cette région était recouverte par une formation primaire climacique constituée
par les plantes autochtones. Au fur et à mesure de la disparition de cette forêt primaire, la
technique de reboisement a été pratiquée pour protéger le sol, pour satisfaire les besoins en
bois de chauffe et de construction. Les espèces reboisées appelées espèces de substitution
sont des espèces adaptées aux conditions climatiques et à forte croissance, elles occupent
actuellement les 9/10 de la surface totale de la Station.
49
Actuellement, ce vestige forestier est menacé, il y a une disparition progressive des
espèces endémiques avec apparition des espèces secondaires aux alentours. Les
interventions humaines (feu de brousse en 2017, par exemple) provoquent une vitesse élevée
de l’évolution dite régressive de ce milieu.
L’existence des souches des espèces endémiques dans le sous-bois de la plantation de
reboisement montre aussi le dynamisme de la végétation. Face à la croissance très lente de
ces espèces, elles ne se présentent que sous forme d’arbustes.
La disparition de certaines espèces végétales endémiques, le rabougrissement des plantes par
rapport à l’altitude et au changement climatique montre le dynamisme de la végétation.
Ces analyses permettent de mettre en évidence la pertinence du choix de la Station
Forestière d’Angavokely, lieu favorable pour la sortie écologique, afin d’atteindre les
objectifs de l’enseignement de l’Ecologie au Lycée.
c) L’interdépendance des êtres vivants
La notion d’adaptation a été constatée lors des études sur terrain. Une même espèce,
exemple Weinmania sp et Cussonia bojeri, présentent une morphologie différente suivant la
variation d’altitude. Au bas de la pente, cette espèce atteint une hauteur de 10m tandis qu’au
sommet du massif, elle ne présente qu’une hauteur de 2 à3m avec une réduction de la
surface foliaire. Il y a un rabougrissement de la plante suivant l’augmentation d’altitude, une
forme d’adaptation pour subsister. Sur les rochers, les plantes rupicoles, comme exemple le
genre Aloe sp, est une plante aphylle à tiges charnues pour pouvoir s’y adapter.
d) Aspect touristique de la Station Forestière
Pour mener à bien la sortie écologique, des activités touristiques à but récréatif
pourront être aussi planifiées. La Station Forestière possède cinq grottes et un lac
sacré « Andranonandriana ». Ce sont des indicateurs de l’aspect culturel ou de la culture
ancienne de la population.
En voici quelques exemples d’activités touristiques faisables et accessibles dans la
Station Forestière d’Angavokely :
- La vaste verdure avec des diverses espèces végétales,
- La randonnée sur une pente environ à 45% suivant des pistes asserpentées,
- Les massifs rocheux à haute altitude vers 1700m muni des accès en marche d’escalier
permettant une vue panoramique de la région d’Analamanga,
- La visite des antennes des services Telma et Orange, et celle de la TVM,
- La visite de 05 grottes.
50
Les résultats d’analyse et d’interprétation présentés sont axés sur l’aspect
pédagogique, situation réelle de l’enseignement ; et sur le milieu d’étude écologique
répondant aux objectifs d’une sortie écologique. Tout cela nous a conduites à concevoir et à
élaborer des perspectives et des solutions pour pouvoir améliorer la qualité de l’éducation et
pour atteindre les objectifs de l’enseignement de l’Ecologie au Lycée.
En conclusion, d’après ces analyses ainsi que les résultats obtenus pendant notre
recherche, on constate que cette Station est un endroit très intéressant pour pratiquer une
sortie écologique. Mais, ces résultats de recherche ainsi que les références bibliographiques
et les recherches personnelles concernant cette Station ne sont pas suffisants pour persuader
les enseignants et les élèves d’y visiter cet endroit. C’est pour cela qu’on va élaborer une
recommandation pour bien éclaircir notre objectif. Ceci est composé d’une proposition de
protocole de sortie écologique à Angavokely ainsi que la justification de l’efficacité de cette
suggestion dans le but de donner une valeur à notre recherche et de prouver scientifiquement
la véracité de notre hypothèse pour atteindre notre objectif de recherche qui est :
l’amélioration de l’enseignement et l’apprentissage de l’écologie en classe de Seconde
II.Recommandation
Pour résoudre les problèmes au non pratique de sortie écologique et pour valoriser la
sortie écologique à la Station Forestière d’Angavokely, notre recherche nous a amené à la
création d’un protocole pour appliquer une sortie écologique dans cette Station et
l’application de ce protocole sur terrain pour approuver notre hypothèse.
1. Proposition d’un protocole de sortie écologique dans la Station Forestière
d’Angavokely
Contexte et justification :
Face aux résultats des enquêtes menées auprès des différents établissements dans la
CISCO de Manjakandriana, le type d’enseignement théorique magistral est le plus pratiqué
pour enseigner l’Ecologie en classe de Seconde. Diverses causes sont à l’origine de ce choix
de l’enseignant.
51
Pour pallier à cette situation en visant toujours l’atteinte des objectifs stipulés dans
le programme scolaire pour promouvoir un citoyen responsable acteur du développement en
âge adulte, une proposition de solution s’est basée sur l’élaboration d’un protocole d’une
sortie écologique. Le but c’est d’aider les responsables de l’établissement et les enseignants
à pratiquer la sortie écologique pour la classe de Seconde. C’est une stratégie
d’enseignement efficace en écologie, centrée sur les élèves. Elle consiste aussi de donner un
sens à l’enseignement ce qui permet aux élèves de comprendre et d’intégrer les acquis
scolaire dans la vie courante.
Objectif général de la sortie : S’approprier les techniques d’observation sur terrain afin de
décrire et de comprendre les notions en écologie et les facteurs écologiques d’un milieu.
Objectifs spécifiques pendant le jour de la sortie : (savoir-savoir, savoir-faire et savoir
être)
- Mobiliser les différents organes de sens des élèves
- Déterminer quelques types d’arbre avec leur nom scientifique en fonction des différents
critères
- Approfondir et comprendre certaines notions fondamentales en écologie
- Intégrer les acquis théoriques en écologie dans la vie courante.
Il nous faut suivre quelques procédures avant, pendant et après la sortie pour que notre
stratégie soit bien évidente.
a) Les procédures avant la sortie
Au début de l’année scolaire lors de l’établissement du Plan de Travail Annuel
(PTA) en réunion du personnel de l’établissement, l’enseignant doit présenter son projet de
sortie écologique avec les classes concernées (Seconde).
Pour la sécurisation, le personnel administratif de l’établissement doit régulariser l’assurance
des élèves auprès du responsable PASCOMA à la CISCO. C’est une prévention pour
faciliter les mesures à prendre en cas d’accident ou des obstacles.
Sous la responsabilité du personnel administratif de l’établissement, avec la facilitation de
son directeur, quelques jours ou mois avant la sortie, des demandes administratives
adressées à la CISCO, devraient être faites pour avoir l’assurance et pour sécuriser les
élèves.
Une demande adressée au Monsieur/Madame le Responsable de la Station Forestière doit
être faite pour qu’il puisse planifier son emploi du temps.
52
En dernier lieu, durant la porte ouverte avec les parents d’élèves, l’enseignant doit
leur aviser pour qu’ils puissent se préparer sur le plan financier ou plan matériel
(habillements) de leur enfant.
b) Pendant la sortie écologique
Les processus de réalisation de la sortie se divisent en cinq parties bien distinctes
durant le jour J :
Avant le départ : les points suivants sont à signaler :
- Bien mentionner aux élèves les différentes disciplines à suivre pendant ce jour
- La répartition des élèves en 03 groupes de travail (cette répartition peut se faire en
classe avant la séance de la sortie) :
1er groupe : travaille sur l’écosystème du vestige forestier
2ème groupe : travaille sur l’écosystème de l’arboretum
3ème groupe : travaille sur le milieu aquatique
Chaque groupe se subdivise en 03 sous-groupes constitués chacun de 05 élèves (voir la
végétation, voir le monde animal et voir les facteurs écologiques : sol et climat).
Pour diriger les activités, un groupe est avec l’enseignant, un groupe est avec le responsable
de l’Etablissement (le surveillant par exemple) et le dernier groupe est avec le technicien
dans la Station Forestière.
- Un rappel des règles de sécurité a été fait entre autre la vérification des chaussures
des élèves, chaque élève se déplace en restant toujours avec son groupe et doit être
toujours visible.
- La distribution les matériels à utiliser dans la forêt selon les activités à faire par
groupe comme le loupe, la jumelle, la bêche….
Durant le trajet dans la forêt :
Le temps imparti durant le trajet aller est environ 30mn, une petite pause après le premier
15mn est nécessaire car le trajet est en forte pente, c’est de traverser une montagne. Des
observations de tout ce qui existe sur le trajet ont été faites par les élèves, avec de prise des
photos.
Découverte libre de la forêt :
- Avant de pénétrer dans la forêt, un temps de10mn a été consacré à la découverte des
élèves pour qu’ils puissent faire des observations générales sur les composantes de la
forêt. La consigne est de « rester par groupe sous la vigilance de leur responsable »
53
- Après cette découverte libre, un briefing pendant 15mn a permis d’évaluer les acquis des
élèves sur : les différents arbres qu'ils avaient rencontrés depuis leur entrée en forêt, la
description de chaque type d’arbre observé, et l’identification du nom scientifique et le
nom de la famille. Une rémediation immédiate a été faite au cas échéant.
Découverte dirigée dans la forêt :
- Cette activité dure 20mn environ avec des consignes claires et précises pour mobiliser
les organes de sens des élèves.
- Chaque élève va rejoindre son groupe (03 groupes) et puis son sous-groupe, une
répartition des tâches entre les membres s’avère indispensable pour bien gérer le temps
disponible.
Titre de l’activité : Etude descriptive du milieu (Groupe 1 : vestige forestier/Groupe2 :
arboretum /Groupe 3 : milieu aquatique)
Consigne :
1- Observer les différents types d’arbres dans chaque écosystème en identifiant leur
taille/hauteur, couleur de l’écorce, la morphologie des feuilles et compléter le tableau de
relevé :
- Identifier les différentes espèces végétales par la méthode de la clé dichotomique,
- Faire une estimation de l’abondance-dominance de chaque espèce,
- Etablir un profil de la végétation
2- Observer les feuilles mortes formant la litière et l’humus
- Faire une observation d’un talus représentant les différents horizons du sol, les
toucher avec la main et décrire les caractéristiques de chaque horizon (couleur,
épaisseur, structure, présence des débris de roches mères, des débris organiques,),
- Identifier le type de sol
3- Observer les différents types d’animaux rencontrés
4- Dresser la liste par strate des végétaux ainsi que leurs caractéristiques (mode de
locomotion, abondance, habitat, type,)
Stratégie : Travail en sous-groupe (sous-groupe 1 : consigne 1 ; sous-groupe 2 : consigne 2 ;
sous-groupe 3 : consigne 3).
Après la réalisation de l’activité, les élèves récoltent des échantillons en vue de faire de
l’herbier (10mn) : différents types de feuilles, des mousses, lichens, champignons.
Ensuite, chaque groupe présente un bilan de son travail (05mn/groupe) et l’enseignant fait
une mise au point et une conclusion sur la sortie écologique 10mn.
54
Après cette conclusion, le temps du déjeuner dure 30mn.
Trajet de sortie de la forêt : 25 mn
Un enseignement de notion sur la conservation et la protection de l’environnement
en observant les déchets éparpillés biodégradables ou non : reste de bidons plastiques,
sachets plastiques et des ordures.
c) Après la sortie écologique
- Elaboration du compte rendu comprenant l’analyse des résultats en mettant en
évidence l’interdépendance des facteurs biotiques et abiotiques, le comportement
acquis face à la protection de l’environnement.
- Un prolongement des acquis pourrait être effectué, exemple production d’un outil de
sensibilisation des élèves de l’établissement « conception et élaboration d’un
poster véhiculant un message pour promouvoir l’importance d’une Station
Forestière »
Rappel des thèmes importants :
– Un arbre de grande valeur
– Les feuilles mortes
– Tout ce qui pousse sur le tronc d'un arbre
– Le sol de la forêt
2. Application du protocole de sortie écologique à Angavokely
Malgré son importance avec les élèves de la classe de Seconde, la sortie écologique a
été pratiquée avec les étudiants S5 de l’Ecole Normale Supérieure à cause des problèmes au
sein des Lycées. Ils sont au nombre de 12 étudiants pour faire la pratique.
a) Guide et méthodes pour l’application du protocole
Pendant le travail dans la forêt, les étudiants sont répartis en trois (03) groupes pour
faciliter la réalisation des activités suivant les trois milieux d’étude : la série d’arboretum, le
vestige forestier et un milieu aquatique.
Face à l’effectif très réduit des étudiants, l’activité sur terrain se limite à l’étude de la
formation végétale et du sol dans chaque écosystème.
En premier lieu, le travail de groupe est basé sur :
55
- L’inventaire et la détermination des espèces végétales dominantes dans chaque
écosystème par la méthode de relevé et la méthode clé de détermination
dichotomique. D’après un ouvrage, l’utilisation de la clé de détermination est très
importante pour faire la classification des plantes (NORMAND, 1972).Elle nous
permet donc d’identifier le nom des plantes à partir des critères visibles : la forme
des feuilles et de la fleur,
- L’observation et la description du sol en vue d’identifier le type de sol.
En second lieu, des explications ont été faites sur :
- Quelques termes importants en écologie comme : la biodiversité, l’écosystème, le
biotope, la biocénose,
- Les interactions entre les êtres vivants avec leur milieu,
- Les conditions d’adaptation de certaines espèces dans leur milieu de vie.
En dernier lieu, une évaluation des acquis des étudiants à l’aide des questions à
répondre a été faite.
b) Résultats et discussions
La clé dichotomique est utilisée durant la détermination des espèces qui dominent dans
chaque écosystème.
b-1) Etude dans la série d’arboretum
Etude de la végétation
Cette série est dominée par la strate arborescente mais les plantes sont plutôt
monotones, les genres Pinus sp, Eucalyptus sp et Cupressus sempervirens sont les plus
dominants.
Selon la méthode de clé dichotomique, les inventaires floristiques sont présentés
dans le tableau VIII et IX : (tableau VIII représente les genres Pinus sp et Cupressus
sempervirens et tableau IX pour le genre Eucalyptus sp). Chaque classification est suivie
d’une photo montrant la présentation de la disposition des feuilles ou la forme des cônes de
ces plantes. La figure 15 présente à la fois les feuilles et les cônes du genre Pinus sp et la
figure 16 pour le genre Eucalyptus sp.
56
Tableau VIII : Classification des genres : Pinus sp et Cupressus sempervirens dans la série
d'arboretum
CARACTERISTIQUES BOTANIQUES CLASSIFICATION
Plantes à graines Embranchement : Spermaphytes
Ovule nu, les graines sont non protégées (pas de
véritable graines), contenues dans les cônes d’où
l’appellation « les Conifères »
Sous embranchement : Gymnosperme
Pas de cotylédon
Feuille persistant ; feuille en aiguille isolé Famille : Pinoïdées
Genre : Pinus
Nom vernaculaire : Pin
Famille : Cupressacées
Genre : Cupressus
Espèce : sempervirens
Nom vernaculaire : Cyprès
Figure 15: Photos des feuilles et cônes de Pinus sp
(Source : Auteur, 2018)
Cône de
Pinus sp
Feuilles
de Pinus
sp
F. RANDRIAMANARIVO F. RANDRIAMANARIVO
57
Tableau IVI : Classification du genre Eucalyptus
CARACTERISTIQUES BOTANIQUES CLASSIFICATION
Plantes à graines Embranchement : Spermaphytes
Plantes à fleurs, à ovules cachées dans un
ovaire
Sous embranchement : Angiosperme
02 cotylédons, feuille à nervure non parallèle Classe : Dicotylédones
Pétales libres Sous classe : Dialypétales
Feuille persistante, allongée, grande à
disposition alternée
Famille : Myrtacées
Genre : Eucalyptus
Espèce : Eucalyptus sp
Figure 16: Forme des feuilles d'Eucalyptus sp
Feuilles
d’Eucalyptus sp
F. RANDRIAMANARIVO
58
(Source : Auteur, 2018)
Face à la hauteur très élevée, il est difficile de prendre des photos montrant la
structure des fleurs d’Eucalyptus sp.
Les genres Pinus sp ne vivent pas avec d’autres espèces à cause de la présence d’une
substance appelée résine qui est mortelle pour les autres espèces végétales ; c’est un critère
d’adaptation pour les plantes. C’est pourquoi le sous-bois est constitué uniquement par des
litières des feuilles mortes.
Ces plantes sont classées dans la strate arborescente (arbres) car ce sont des plantes
vivaces ligneuses dont le tronc est généralement unique ; elles vivent longtemps et peuvent
atteindre des tailles impressionnantes ; leur feuillage est de type persistant (pour les genres
Pinus sp et Cupressus sempervirens).
En plus, il y a aussi des arbustes composant la strate arbustive de la série comme le
genre Acacia dealbata dont les caractères de détermination sont présentés par le tableau X.
Tableau X : Classification d'Acacia dealbata
CARACTERISTIQUES BOTANIQUES CLASSIFICATION
Plantes à graines Embranchement : Spermaphytes
Plantes à fleurs, à ovules cachées dans un
ovaire
Sous embranchement : Angiosperme
02 cotylédons Classe : Dicotylédones
Pétales libres Sous classe : Dialypétales
Feuille allongée, alternée.
Fleur en boule et les fruits ont une forme de
gousse
Famille : Fabacées
Genre : Acacia
Espèce : dealbata
59
La disposition des feuilles de cette espèce Acacia dealbata est présentée par la figure 17 :
Figure 17: Forme des feuilles d'Acacia dealbata
(Source : Auteur, 2018)
Enfin, la série d’arboretum est composée aussi des espèces végétales classée dans la
strate herbacée. Les plantes herbacées sont généralement des fougères. On y trouve aussi
quelques champignons. Le tableau XI présente les caractéristiques avec le mode de
classification de Pteridium aquilinum qui est l’espèce dominante dans la strate herbacée.
Tableau VII: Classification de Pteridium aquilinum
CARACTERISTIQUES BOTANIQUES CLASSIFICATION
Plantes avec tige, feuille, racine mais sans fleur
ni graines
Embranchement : Ptéridophytes
Plantes vivaces à spores et rhizomes Classe : Polypodiopsida
Feuilles caduques avec présence des spores en
dessous
Famille : Dennstaedtiacées
Feuilles d’Acacia
dealbata
F. RANDRIAMANARIVO
60
Genre : Pteridium
Vient du latin « aquila »= aigle Espèce : aquilinum
Nom vernaculaire : Fougère aigle/
Ampanga
(Source : Auteur, 2018)
La disposition de feuilles avec les spores de Pteridium aquilinum est présentée par la figure
18 :
Figure 18: Forme des feuilles et spores de Pteridium aquilinum
(Source : Auteur, 2018)
Etude du sol
Dans la série d’arboretum, le sol est recouvert d’une épaisse couche de litière :
humus et débris de feuillage, des cônes. L’humus est souvent sec par rapport à l’humus dans
le vestige car la température est plus élevée et cette série se trouve dans un endroit à haute
altitude ; les litières dans cet endroit sont montrées par la figure 19.
Spore de
Pteridium
aquilinum
Feuilles de
Pteridium
aquilinum
F. RANDRIAMANARIVO
61
Figure 19: Litière dans l'arboretum
(Source : Auteur, 2018)
b-2) Etude dans la série de vestige forestier
Etude de la végétation
La série de vestige est composée par les différentes stratifications végétales à savoir :
la strate arborescente, strate arbustive, herbacée et muscinale. A cause de l’inaccessibilité
d’entrée dans la forêt de vestige forestier, notre étude se limite seulement à l’observation
des différentes strates. La strate arborescente est composée en majorité par l’espèce
Tambourissa sp. La strate arbustive est composée, généralement, par les espèces :
Dracaena reflexa et Ficus altissima. La strate herbacée est dominée par l’espèce Scleria
sp. Pour la strate muscinale, les mousses forment une couche continue sur la surface du
sol. Dans le vestige, le sol est très humide et les mousses sont très épaisses et humides.
Le vestige forestier présente un profil restreint à cause de la conservation des
diverses espèces végétales dans cette série et le décapage des arbres est strictement interdit.
Dans cette série de vestige forestier, les espèces d’orchidées sont conservées dans un endroit
spécial à cause de l’existence des plusieurs facteurs qui détruisent leur milieu de vie ainsi
que la domestication de ces espèces par l’Homme ; la figure suivante représente un
échantillon (Voir figure 20) :
F. RANDRIAMANARIVO
62
Figure 20: Espèce d'orchidées du vestige forestier
(Source : Auteur, 2018)
Enfin la strate muscinale de cette série est formée par des mousses très épaisses et
humides.
En résumé, la série de vestige forestier permet aux élèves de bien identifier les
différentes stratifications végétales ; les strates sont bien distinctes. L’identification de
chaque espèce est un peu difficile à cause de l’inaccessibilité du terrain dans le vestige. Cette
stratégie est donc complémentaire avec l’étude dans la série d’arboretum dont la méthode de
clé dichotomique est utilisée pour identifier les espèces végétales existantes.
Etude du sol
Le sol dans cette série est très humide ; l’identification des différents horizons est
très difficile à cause de l’épaississement des mousses et humus très humide dans le milieu.
A la fin de cette séance de sortie écologique, les étudiants ont fait un débriefing de
10mn pour chaque groupe. Une évaluation de leurs acquis pendant la sortie, sous forme des
questionnaires (avec 06 questions), s’est déroulée. Ils ont dû les répondre sur place avant le
déjeuner (Voir annexe n°6).
F. RANRIAMANARIVO
63
Les tableaux suivants montrent les types de questions avec la capacité des étudiants à
l’aide de leur représentation.
Question n° 1 : Donnez vos appréciations à propos de l’organisation des différentes
activités.
La réponse attendue pour cette question est : très satisfaisante ; satisfaisante ; peu
satisfaisante ; non satisfaisante. Dans cette question, nous voudrions évaluer la motivation
des étudiants concernant la séance de sortie ainsi que leur appréciation à propos de notre
organisation de travail. La figure 21 représente le pourcentage de réponses des élèves :
Figure 21: Evaluation de l’appréciation des étudiants pour la sortie écologique
(Source : Application dans la Station Forestière d’Angavokely, 2018)
Cette figure 27 nous a permis d’évaluer la motivation des étudiants à la pratique de
sortie écologique. L’appréciation « satisfaisante » est la plus dominante avec une répartition
de 60%. Puis, l’appréciation « très satisfaisante » avec 30% de résultat et « peu
satisfaisante » avec 10%.
On peut conclure alors que les étudiants sont vraiment motivés à la pratique de sortie
écologique dans la Station Forestière d’Angavokely grâce à la présence de protocole de
sortie qui facilite la réalisation de toutes les activités y afférentes.
Question n° 2 : Concernant l’identification des méthodes utilisées
Pour cette question n°2, notre objectif est de vérifier le niveau de compréhension des
étudiants (ils ont facilement ou difficilement compris) en matière d’observation d’une
formation végétale. Le tableau XII présente l’effectif des élèves avec la moyenne du nombre
qui ont compris ou non la pratique :
0%
10%
20%
30%
40%
50%
60%
70%
Très satisfaisante Satisfaisante Peu satisfaisante Non satisfaisante
64
Tableau VIII: Evaluation de la compréhension des méthodes
Caractéristiques à
identifier
Compréhension des méthodes utilisées
OUI NON
Profil d’une formation
végétale 11 01
Différentes strates de la
végétation 10 02
Abondance-dominance
des espèces 08 04
Moyenne du nombre des
étudiants qui ont ou
n’ont pas compris
9,66 2,33
(Source : Application dans la Station Forestière d’Angavokely, 2018)
Selon tableau XIII, 01 étudiant sur 12 n’a pas compris le moyen d’identification du
profil de formation végétale et 02 étudiants sur 12, soit environ 5%, qui n’ont pas compris
pour les différentes strates de végétation. Quant à la notion d’abondance-dominance, 04
étudiants sur 12 soit plus de 25%, n’ont pas compris cette notion.
Bref, la plupart des étudiants n’ont aucune difficulté à comprendre le profil de la formation
végétale et les strates ; ce qui n’est pas le cas pour la notion d’abondance-dominance.
L’observation simultanée de la surface recouverte (dominance) et le nombre des individus
(abondance) de la même espèce a posé une certaine difficulté. Il y a des espèces abondantes
mais pas dominantes. Il faut donc bien expliquer aux étudiants cette notion.
Dans l’ensemble, en moyenne, 9,66 contre 2,33 des étudiants ayant participé à cette sortie
ont compris les activités réalisées.
En conclusion, la satisfaction des étudiants tant sur le plan organisationnel que sur le plan
contenu des travaux réalisés est élevée.
Question n°3 : Définir les mots clés en écologie : Biotope, Biocénose, Ecosystème.
L’évaluation de la réponse à cette question est très satisfaisante car la proportion de réussite
est de 100% pour chaque définition.
Questions n° 4, n°5, n°6 : Ces questions concernent l’évaluation de la compréhension
des cours en écologie végétale.
65
Les réponses pour ces questions sont résumées par le tableau XIII suivant, avec les réponses
oui pour accorder la compréhension ou non pour l’incompréhension :
Tableau XIII : Evaluation de compréhension de cours en classe
COMPREHENSION DU FOND DE COURS EN
ECOLOGIE VEGETALE
OUI NON
EFFECTIFS 08 04
EFFECTIF TOTAL 12
(Source : Application dans la Station Forestière d’Angavokely, 2018)
Ce tableau XIII a montré que les étudiants n’ont pas trop de difficultés en écologie
végétale.
La récapitulation des évaluations avec les étudiants est présentée sur la figure 22 :
Figure 22: Evaluation de satisfaction et d'acquisition de connaissances des étudiants
(Source : Application dans la Station Forestière d’Angavokely, 2018)
Cette évaluation nous permet de justifier que la pratique de la sortie écologique est
très efficace pour enseigner l’écologie en classe de Seconde ; c’est une stratégie appropriée
pour les enseignants facilitant l’explication et l’acquisition de certaines expressions en
Ecologie.
En guise de conclusion, la série d’arboretum permet aux élèves d’identifier les
différentes espèces végétales de substitution adaptées aux facteurs du milieu, ainsi que les
espèces animales adaptées. Tandis que la série de vestige permet de connaître les différentes
espèces végétales endémiques, les espèces animales adaptées ainsi que le dynamisme au sein
de l’écosystème. L’étude descriptive de différents facteurs écologiques dans ces séries
40%
10%
30%
20%
Evaluation de la satisfaction et du contenu avec les
etudiants pendant la sortie écologique
Motivation à la sortie
Compréhension des méthodes
utilisées
Connaissance des notions en
Ecologie
Compréhension des
stratifications végétales
66
accède à la compréhension des interrelations et des interdépendances des êtres vivants avec
leur milieu de vie, c'est-à-dire le sens de l’écologie. Ces deux séries sont donc
complémentaires pour réaliser une sortie écologique durant l’enseignement de l’écologie en
classe de Seconde. L’observation et la connaissance pratique de ces différents facteurs
facilitent l’étude des notions écologiques comme la biodiversité, la biocénose, le biotope, les
facteurs écologiques ainsi que l’interrelation entre les êtres vivants et leur milieu
environnant.
67
CONCLUSION GENERALE
L’écologie est une discipline permettant l’étude de l’environnement, considérée
actuellement comme un pilier pour le développement d’un pays. L’objectif de l’éducation
relative à l’environnement a été bien défini, il s’agit de remettre à sa place la valeur des
milieux naturels ainsi que la conservation des espèces endémiques et la protection du sol
pour prévoir les besoins des générations futures. Sur ceux, l’enseignement de la discipline
écologie n’est pas négligeable car c’est très important. Dans notre système éducatif,
l’enseignement de l’écologie commence dès le niveau Primaire, mais l’étude s’approfondit
avec le niveau des apprenants. Au Collège, les notions importantes en écologie s’acquièrent
en classe de Quatrième. Notre étude et recherche sont axées sur l’enseignement de l’écologie
en classe de Seconde, à partir des données recueillies dans quelques établissements dans la
CISCO de Manjakandriana, une piste de réflexion sur l’enseignement de cette discipline
pourrait être un objet d’étude. C’est pourquoi l’objectif général de notre recherche est
d’améliorer l’enseignement et l’apprentissage de l’écologie en classe de Seconde. Notre
suggestion pour les établissements dans cette CISCO est la pratique de sortie écologique à la
Station Forestière d’Angavokely, c’est une méthode efficace pour bien enseigner l’écologie
en classe de Seconde dans cette région. Des critères de choix pertinents ont été évoqués pour
cette Station Forestière d’Angavokely.
Des enquêtes avec les enseignants de Sciences de la Vie et de la Terre dans les
établissements cibles ont été menées pour connaître leurs méthodes d’enseignement
concernant l’écologie ainsi que la pratique de la sortie écologique en relation avec leurs
années d’expériences, les milieux visités durant la sortie. Dans ce cas, l’expérience de
l’enseignant tient une place importante dans la pratique de la sortie écologique quel que soit
l’établissement ; plus l’année d’expériences est élevée plus l’enseignant a la motivation de
faire une sortie écologique et peut surmonter toute sorte de difficultés y afférentes.
L’existence ou non de ressource financière pour faire la sortie écologique ne constitue pas
un blocage majeur si l’enseignant présente une bonne volonté et un esprit collaboratif. Le
choix de milieu est aussi une des solutions pour résoudre la situation. Face aux résultats
pertinents de notre recherche :
68
- L’existence des milieux différents (série du vestige forestier, série de l’arboretum,
lacs, série de reboisement) dans la Station Forestière d’Angavokely,
- Les différents facteurs écologiques observables : les espèces végétales endémiques,
les espèces végétales de substitution, les facteurs climatiques et édaphiques (le sol et l’eau),
- Les différents types de relation et interdépendance entre les êtres vivants observées :
le parasitisme, la symbiose, le commensalisme, le réseau trophique.
La Station Forestière d’Angavokely est un bon endroit pour faire une sortie
écologique. Malgré ses intérêts avec son aspect touristique, sa proximité, aucun de ces
établissements n’ont pas fait une sortie écologique dans cette Station Forestière.
Ainsi, un protocole de sortie écologique pour la Station Forestière d’Angavokely a été
élaboré durant nos travaux pour aider et diriger les enseignants. Une expérimentation de ce
protocole avec les étudiants S5 en SVT de l’ENS nous a permis d’apporter des réajustements
pour avoir la version finalisée.
Dans cette étude, la méthodologie prend une place importante, elle pourra être
utilisée facilement car les techniques sont applicables sans trop de difficultés, elles ne
nécessitent pas beaucoup de matériels. De telles techniques pourront être utilisées au cours
d’une sortie écologique. Les éléments constitutifs de cette Station répondent donc aux
objectifs de l’enseignement de l’écologie en classe de Seconde. La sensibilisation des
enseignants pour faire une pré-visite dans la Station est une solution pour faire un grand
lancement de cette Station Forestière afin de valoriser et de capitaliser les ressources locales.
Concernant l’enseignement de l’écologie proprement dit, la sortie écologique est donc une
méthode incontournable pour l’acquisition des connaissances et des attitudes responsables
par les apprenants qui devront prendre leur part de responsabilité à la protection de
l’environnement face aux situations réelles.
La nécessité de la sortie écologique est approuvée par la pratique de sortie dans la Station
Forestière d’Angavokely. L’étude de l’écologie est très importante pour connaître les
problèmes environnementaux afin de trouver des actions de solutions à entreprendre pour sa
protection.
Actuellement, face à l’évolution des approches pédagogiques, la pratique du cours en salle
n’est pas suffisante pour atteindre les objectifs de l’enseignement. L’observation et l’étude
sur terrain s’avèrent indispensable surtout pour la discipline « Ecologie » pour que nos
élèves puissent construire leurs connaissances et acquérir le comportement responsable pour
devenir des citoyens acteurs du développement.
69
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ANDRIANONY. (1986).Contribution à l'étude écologique des trois sites à l'intérieur de la
Station de Betavolo Mandraka. Mémoire de CAPEN à l’Ecole Normale Supérieure.
Antananarivo. Madagascar. p 27
AUBREVILLE. (1971). La destruction des forêts et sols en pays tropical (Vol. Tome 11).
Paris, France: Muséum National d'Histoire Naturelle.p 5-40
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Bulletin de la Société Botanique de France.p 275-280
BERTRAND, G. (2006). Les mots de l'environnement. Toulouse, France. Hatier. p 40
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Antananarivo. Madagascar. p 14
i
ANNEXE I
PROTOCOLE DE SORTIE ECOLOGIQUE A ANGAVOKELY
PROBLEMATIQUE : Enseignement de l’écologie souvent intra-muros alors que c’est un cours
extra-muros
OBJECTIF GENERAL : Observer un milieu forestier
OBJECTIF SPECIFIQUE :
- Déterminer quelques arbres en fonction de critères : faire le profil des variations
topographiques et l’aspect physionomique des formations végétales rencontrées le long du
transect choisi.
- Déterminer les conditions d’existence des êtres vivants.
- Déterminer les interactions et les relations existant entre les êtres vivants.
- Déterminer les interactions entre les êtres vivants et leur milieu.
- Définir/ expliquer les expressions en écologie.
ACTIVITES A FAIRE :
1- Dans la voiture :
- Consigne de sécurité + discipline à suivre et respect de l’environnement.
- Répartition de groupe : 03 groupes
1er
groupe : Etude dans l’arboretum
2ème
groupe : Etude dans la pente entre arboretum et vestige forestier
3ème
groupe : Etude dans le vestige forestier
2- Durant le trajet dans la forêt : (20 mn)
Observation générale de tout ce qui existe sur le trajet avec prise de photos
3- Découverte libre de la forêt : observation générale des plantes dans chaque écosystème (10
mn)
4- Découverte dirigée : (1 h)
- Faire le profil des variations topographiques et l’aspect physionomique des formations
végétales rencontrées (comment se manifeste la variation des formations végétales dans
chaque milieu étudié ?)
- Détermination des espèces végétales existant dans chaque milieu : utilisation de clé de
détermination/ clé dichotomique (classification)
- Collecte des échantillons : voir la morphologie externe des échantillons (espèces
spécifiques dans chaque milieu), Prendre des variétés des feuilles des plantes pour faire
l’herbier.
- Observation des feuilles mortes et de l’humus.
- Observation du profil de sol dans chaque milieu.
- Briefing et petite présentation /groupe (20 mn)
- Evaluation de l’acquisition des connaissances
5- Déjeuner
6- Trajet de sortie de la forêt :
Enseignement de la notion de la conservation avec observation des milieux environnants.
i
ii
ANNEXE II
FICHE D’ENTRETIEN (Station Angavokely)
LIEU : STATION FORETIERE D’ANGAVOKELY DATE :
1. Pourrions-nous avoir des informations sur la station ?
2. Pouvez- vous nous expliquer la raison d’être de la Station ?
3. Combien de sites comprend la station ?
4. Autres que les études sur terrain faites par les étudiants, y-a-t-il des visites effectuées
par les élèves du Lycée ? si oui, combien de fois par mois ou par an ?
5. A votre avis est-il possible de faire une étude écologique dans cette Station ? Citez des
exemples d’activités faisables.
6. Pour les étudiants universitaires, pouvez-vous donner des exemples d’activités qu’ils
ont fait dans la station ?
7. Dites les difficultés que vous avez rencontré ?
iii
FICHE QUESTIONNAIRE (Enseignant)
Voici des questions sur vous-même et sur votre pratique d'enseignement. Pour répondre, vous aurez
parfois à cocher la case correspondante, le mieux à votre réponse, parfois à fournir un nombre ou une
courte réponse, parfois à choisir des éléments d'une liste.
CISCO : ZAP : Lycée :
Statut de votre établissement : Public Privé
Votre statut professionnel : Non Fonctionnaire Fonctionnaire
Sexe : M F
1-Combien d’années êtes-vous enseignant(e) ? 7- Citez et localisez-le ou les lieux de
votre sortie écologique (à combien de
km de trajet)
2-Quels sont les niveaux que vous avez déjà tenus ?
Quel niveau vous présente plus de difficultés ?
8- Dites, comment vous avez organisé
la sortie ? (Source financière, transport,
restauration)
3- A quel moment, vous identifiez les objectifs généraux,
spécifiques de l’enseignement de votre matière ?
9 – Donnez les stratégies que vous avez
adoptées pour pouvoir réaliser les
activités durant une sortie écologique ?
ANNEXE III
2nde 1ère Tle
iv
4- Donnez quelques stratégies d’animation d’une séance
d’enseignement /apprentissage en écologie
10- Citer quelques outils ou matériels
nécessaires que vous avez utilisés pour
réaliser les activités d’une sortie
écologique.
5- Citez des exemples des supports ou matériels didactiques
que vous avez utilisés pendant l’enseignement
/apprentissage en écologie
11 Quelles sont les activités ou
contenus
d’enseignement /apprentissage en
écologie qui vous posent des
difficultés ? Donnez des exemples
précis.
6- Avez-vous réalisé une sortie écologique avec vos élèves ?
12- Avez-vous réalisé des échanges ou
des partages avec vos collègues
professeurs de SN ? Si oui, donnez la
fréquence.
v
ANNEXE IV
FICHE D’ENTRETIEN (Elèves)
CISCO : ZAP : LYCEE : Nombre des élèves :
Classes : DATE :
1. En quoi l’enseignement de l’écologie est-il intéressant pour vous ?
2. Citez un ou des objectifs de l’apprentissage de l’écologie ?
3. Autres que le cours en classe, avez-vous réalisé d’autres stratégies pour apprendre
l’écologie? Lesquelles ?
4. Citez les titres de leçons qui vous semblent difficiles en écologie?
5. Avez-vous fait une sortie écologique ? Donnez le lieu et énumérez quelques activités
que vous avez effectuées.
6. Avez-vous pratiqué les connaissances acquises en classe dans votre vie courante ?
Donnez quelques exemples précis.
7. Dites les difficultés que vous rencontrez, en Ecologie, dans :
La compréhension du contenu de cours ?
La mise en pratique des connaissances dans votre environnement : Etablissement,
Maison, Fokontany ?
vi
ANNEXE V
FICHE QUESTIONNAIRE (Personnel administratif)
1. Avez-vous établi un Plan de Travail Annuel ? Comment élaborez-vous ce plan?
Oui Non
2. Les activités pédagogiques planifiées sont-elles réalisées ? Si non, pourquoi ?
Oui Non
3. Autres que le voyage d’études, avez-vous approuvé une sortie pédagogique ?
Oui Non
4. Citez quelques exemples?
5. Expliquez comment avez-vous organisé pour subvenir aux dépenses afférentes à ces
sorties ?
6. Lors de l’EPE, avez-vous incité les enseignants à faire de la sortie écologique ?
7. Dites les difficultés que vous rencontrez sur l’organisation de la sortie écologique :
ZAP : LYCEE : Nombre des élèves :
DATE :
Voici des questions sur la pratique de votre établissement à propos de l’organisation de sortie
pédagogique, pour répondre, vous aurez parfois à cocher la case correspondante à votre réponse,
parfois à fournir un nombre ou une courte réponse.
viii
GRILLE D’EVALUATION DE LA SORTIE ECOLOGIQUE
LIEU : STATION FORESTIERE D’ANGAVOKELY - DATE : 28 Août 2018
Après avoir réalisé les différentes activités, prière de répondre les questions suivantes :
1. Donnez vos appréciations à propos de l’organisation des différentes activités en cochant la
case correspondante :
Critères Très
satisfaisant Satisfaisant
Peu
satisfaisant
Non
satisfaisant
Ambiance de travail
Répartition en groupe
Activités réalisées
2. Dites les moyens utilisés sur terrain pour étudier la ou le :
Caractéristiques Moyens
Stratification aérienne
Abondance-dominance
Profil de la végétation
3. Définir les termes :
Biotope
Biocénose
Ecosystème
4. Mettre « vrai » ou « faux » :
Un vestige forestier est constitué par des plantes de reboisement
Une plante monocotylédone présente des feuilles à nervures
parallèles
La strate herbacée est composée des mousses et des lichens
ANNEXE VI
ix
5. Choisir la bonne réponse :
L’eucalyptus est une espèce endémique de Madagascar.
Les épiphytes sont des plantes parasites.
La symbiose est une association des deux êtres vivants bénéficiant des avantages réciproques.
6. Relier par des flèches :
La formation forestière comprend Espèces végétales d’un
milieu
Une feuille à nervures ramifiées caractérise 4 strates
La phytocénose est l’ensemble des Dicotylédones
Auteur : RANDRIAMANARIVO Miadana Faramanana
Adresse : Lot A 58 Anosimanarivo Manjakandriana 116
E-mail : fara.manana17@gmail.com
Téléphone : 034 74 800 93/ 034 87 170 80
CONTRIBUTION DE LA SORTIE ECOLOGIQUE A ANGAVOKELY/COMMUNE
RURALE CARION POUR L’ENSEIGNEMENT DE L’ECOLOGIE VEGETALE EN
CLASSEDE SECONDE DANS LA CISCO DE MANJAKANDRIANA
Nombre de pages : 71
Nombre de tableaux : 13
Nombre de figures : 22
RESUME
La Station Forestière d’Angavokely se situe dans le District de Manjakandriana,
Commune Carion. Elle est un milieu naturel montagneux constitué par plusieurs séries de
conservation des espèces végétales pour la protection de l’environnement. La discipline
« Ecologie » est inséparable au concept environnement. Face à l’enseignement de l’écologie
en classe de Seconde, cette Station est classifiée comme un milieu favorable pour appliquer
une sortie écologique. Cette affirmation est prouvée par la présentation des éléments
constitutifs de cette Station ainsi que l’application des recherches effectuées. Elle est un bon
endroit surtout pour les établissements dans la CISCO de Manjakandriana ; voir la distance
et le perfectionnement de ce milieu. Dans cet endroit, on peut étudier à la fois les différentes
strates d’une formation végétale dans le vestige de forêt primaire et le critère de
classification des diverses espèces végétales existantes dans la série d’arboretum. Pour avoir
une réussite à l’enseignement de l’écologie, la sortie écologique est donc une méthode
incontournable pour faciliter l’acquisition des connaissances et de comportement
responsable aux élèves malagasy.
Malgré son importance, la pratique de sortie écologique dépend de plusieurs
facteurs : la volonté de l’établissement, la motivation de l’enseignant, mais aussi le moyen
financier pour le déplacement. Mais, ces obstacles peuvent être surmontés grâce à
l’initiative et au défi des enseignants.
Mots clés : écologie, enseignement, apprentissage, Angavokely, Manjakandriana.