Concarneau et ses Peintres - Accueil - Concarneau-peintres.fr · A onze ans, il remporta le prix...

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                   Eugène Labitte 1858-1936 Fils d’Auguste Labitte, Eugène est né à Clermont de l’Oise le 7 octobre 1858. La société des frères Labitte y est propriétaire de l’asile d’aliénés et du domaine agricole de 450 hectares qui l’entoure, jusqu’à leur vente au département de l’Oise en 1884. Il devient asile psychiatrique interdépartemental en 1937, aujourd’hui Centre Hospitalier interdépartemental de Clermont.« Notre peintre ne le devint qu’assez tard, écrit en 1919 Victor Giffard, photographe et chroniqueur. Il se révéla musicien d’élite, Ingres avait son violon, Labitte a son piano. A onze ans, il remporta le prix d’honneur de musique dans un concert, accompagné par l’orchestre du conservatoire aux cotés de Sarasate, Taffanel, Ritter. Ces maîtres engagèrent fortement le père de notre artiste, à le laisser continuer ses études musicales, ils se heurtèrent à un refus formel. Directeur de l’asile d’aliéné de Clermont, il réservait cet emploi à son fils. Ses études terminées et son volontariat accompli, Eugène Labitte entra en fonction. Pendant 10 ans il s’y consacra aux côtés de son père médecin. Une intervention brutale de l’Etat qui se rendit acquéreur de l’établissement, interrompit sa carrière. Ayant beaucoup fréquenté le monde artistique, et portant en lui le goût de la peinture, il se rendit en Bretagne et se mis à peindre. On le trouve en 1887 à Pont-Aven , travaillant aux côtés de Granchi Taylor et de Gauguin. Après un complément d’études à l’atelier Cormon, il repris en 1888 le chemin de Concarneau qu’il n’a plus quitté depuis ». Muni d’un bon pécule, après la location d’une maison 4 avenue Thiers, le peintre acquiert un terrain de 2000 m² en 1894 et, en 1896, y fait construire sa villa qu’il appellera « les ACACIAS ».Labitte se marie en 1899 à Opportune Ledru (corsetière), mais, dès1906, couvert de dettes, il vend toutes ses toiles et tout ce qu’il possède aux Acacias. sa femme demande la séparation de biens, puis de corps. La villa « les Acacias  », achetée par le peintre Guinier, deviendra Kerdorlett. Elle sera détruite vers 1960. ( informations : Michel Guéguen).Eugène Labitte, s’installe dans l’un des ateliers de l’impasse Courbet. Ces ateliers seront successivement habités par les peintres Henri Barnoin et Lucien Victor Delpy. « Labitte , poursuit Giffard, est le doyen des peintres de chez nous. L’âge n’a pas tari sa verve, il a conservé ses dons, vigueur de la touche et fraîcheur de la vision… Trop modeste, il n’a jamais pu faire une visite intéressée ni solliciter de faveur. Il a travaillé et il continue, acceptant le cour des évènements avec sa philosophie sereine et souriante, passant ses heures entre son chevalet et son piano, la pipe embusquée au coin des lèvres, et Tic, son vieux camarade chien, couché près de lui. De commerce facile, aimable et accueillant, c’est le meilleur des amis ». Eugène Labitte décède le 28 décembre 1936, il est enterré à Concarneau. $

Les  influences  possibles  sur    Eugène  LabiJe    des  peintres,  Camille  Bernier    et  Théophile  Deyrolle,  alors  que  tous  les  arCstes  sont  sous  le  charme  du  port,  de  ses  couleurs,  de  l’animaCon  du  monde  la  pêche  et  du  marché.        

           Eugène  Labi,e  a-­‐t-­‐il  été  influencé  par  les  peintres  de  l’école  de  Barbizon  ?      Une  colonie  de  peintres  désirant   travailler  «  d’après  nature  »    s’est   installée   au   village   de   Barbizon   en   lisière   de   la   forêt   de  Fontainebleau.   De   1825   à   1875   des   arCstes   affluent   à   l’hôtel  Ganne.   Inspirés   par   la   peinture   paysagiste   hollandaise   et   le  paysage   anglais   contemporain   ils   créent   des   scènes   rurales,  s’intéressent,   comme   Millet   aux   travaux   des   champs   ou  choisissent   le   paysage   comme   sujet   principal   comme   Corot.  D’autres,  ainsi  Jules  Breton,  qui  fréquenta  Douarnenez,  sont  plus  naturalistes  à  la  manière  de  BasCen  Lepage.  •   A  noter,  en  1957,  Camille  Bernier  dont  nous  avons  parlé,    reçu  la  visite  de    Jean-­‐BapCste  Corot.