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Faculté de Pharmacie de Monastir
4ème année pharmacie
Pharmacothérapie
Chapitre 3 :
Les neuroleptiques 2014/2015
Ce fichier a été préparé au cours d’une coopération entre Fac Service® et l’équipe Pharmask qui est infiniment reconnaissante à cette initiative très généreuse. MERCI BEAUCOUP
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Les psychoses Les psychoses sont des affections mentales majeures comportant une
altération de la pensée et du comportement, des troubles de la synthèse
mentale et du raisonnement dont le sujet n’est pas conscient.
Manifestation radicale, du rapport individu/réalité :
- Erreur du jugement.
- Distorsion de sa pensée.
- Reconstruction d’un monde irréel
Plusieurs formes sont décrites :
* Les psychoses aiguës :
- Bouffée délirante
- Confusion mentale
- Manie
Adolescents ++++++
* Les psychoses chroniques :
- délires paranoïaques
- Schizophrénies.
Adultes +++
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La Schizophrénie
A. Définition et sémiologie
La Schizophrénie est l’une des maladies mentales les plus sévères et les plus
fréquentes. Elle ne s’explique pas par une anomalie structurale du cerveau de
ses victimes mais par un désordre du fonctionnement cérébral.
La Schizophrénie est un désordre mental répandu qui touche environ 1% de la
population mondiale. Elle affecte les personnes jeunes, les hommes aussi bien
que les femmes.
Perte de l’unité (schise) de l’esprit (phrénie).
→Cette perte de l’unité psychique induit une triple incohérence
*de la composante intellectuelle
*de la composante émotionnelle
*de la composante comportementale
Schizophrénie :
1/ symptômes positifs ou productifs
2/symptômes négatifs ou déficitaires
En alternance ou concomitance
1/les symptômes positifs-productifs :
Hyperfonctionnement dopaminergique
- Des hallucinations
*auditives++
*des délires de persécution, de jalousie
*une agitation du sujet avec distorsion et exagération du langage.
Ceci va entrainer une incohérence dans les pensées des pensées illogiques
sans association avec perte du raisonnement
Désorganisation du discours
Comportement désorganisé, strériotypé +agressivité
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2/symptômes négatifs ou déficitaires :
-Se laisse aller ; inattention.
-pauvreté du discours
- pauvreté du discours
-pauvreté de relations personnelles
-Indifférence
-Isolement social →repliement sur soi même
-perte de réponses émotionnelles→retrait affectif
-pensée stéréotypée
-diminution de la production de pensée et du discours
3/ des déficits cognitifs++ (associés aux symp +et/ou -)
-trouble de l’attention
-trouble du traitement de l’information
- trouble de la mémoire
Cette symptomatologie entraine
*anxiété
*dépression 10% suicide
On note une variabilité interindividuelle
- Balance symptômes positifs/ symptômes négatifs.
Des carrières prometteuses sont détruites et des vies sont ruinées.
EXEMPLE DE SCHIZOPHRENE :
Mr X enseignant de physique à 25 ans il fut admis à l’hôpital à la suite de son
comportement qui est devenu excentrique (bizarre, extravagant). Il quittait son
domicile pour y revenir aussitôt puis ressortir etc…
Il s’était mis à faire du sport avec une intensité excessive, se montrait irritable
et agressif incapable de supporter le bruit. Il commençait à exprimer des idées
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bizarres. Il affirmait par exemple devoir se rendre au poste de police parce que
le livre qu’il venait d’emprunter avait été falsifié ou encore il prétendait
enseigner un mauvais programme à ses élèves.
Quelques jours après son hospitalisation il affichât un état délirant aigu avec
des discours incohérents, il passait des larmes à l’exaltation en quelques
instants. Il pensait que la radio et la télévision se référaient souvent à lui dans
certaines émissions.
Il était convaincu que sa nourriture était empoisonnée que sa tête était
comprimée chaque fois qu’un avion passait au dessus de lui. Il entendait ses
propres pensées dites à haute voix et des sons hallucinatoires tels que des bruits
de klaxons ou parfois des mots. Il affirmait que les pensées des autres s’étaient
introduites dans son esprit.
Les traits caractéristiques de ces cas peuvent se répartir en 3 groupes :
- distorsion de la réalité : hallucinations et illusions
- désorganisation : discours incohérent, comportement désorganisé
- pauvreté psychomotrice : pauvreté de langage, de la pensée de l’action,
absence de réaction face à l’environnement et manque d’émotion. Le patient ne
répond pas émotionnellement aux évènements.
Au stade précoce et aigu de la maladie, la distorsion de la réalité et la
désorganisation sont plus marquées qu’au stade tardif et chronique où la
pauvreté psychomotrice est le trait dominant.
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B. Etiologie de la schizophrénie :
10% facteurs génétique
Facteur environnementaux aux – infection virale
-hypertension durant la grossesse
La schizophrénie est associée à un dysfonctionnement cérébral de
certains neurones dopaminergiques centraux. Il s’agit :
- ↗d’une hyperactivité des voies dopaminergiques mésolimbiques
- ↘hypoactivité mésocorticale.
1/ L’hypothèse dopaminergique :
Elle est classique, elle est avancée par Calesson :
1/ La symptomatologie positive, caractérisée par les délires et les
hallucinations, découle d’une hyperactivité de la transmission dopaminergique.
2/ un circuit est impliqué dans la conduction inductrice ou réductrice. Les
psychoses et le circuit dopaminergique mésocorticaux limbique et l’action d’un
neuroleptique doit être respectée pour obtenir une action anti-psychotique et
le blocage de récepteurs D2.
Cette hypothèse est revue par Weiberger qui propose :
- une hyperactivité dopaminergique sous-corticale associée à la
symptomatolgie positive (hallucinations, délire)
- et une hypoactivité dopaminergique pré-frontale liée à la fois à la
symptomatologie dite négative et aux troubles cognitifs.
Ces récepteurs D1 sont localisés sur les dendrites et les épines dendritiques des
cellules pyramidales et sur les terminaisons axonales non dopaminergiques.
L’hyperactivité dopaminergique sous-corticale pourrait être secondaire à une
déficience de contrôle du cortex pré-frontal exercé par le biais des cellules
pyramidales glutamatergiques.
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2/ L’hypothèse glutamatergique :
L’hypothèse d’une réduction d’une transmission glutamatergique est
envisagée depuis l’observation de l’induction des symptômes positifs, négatifs
et cognitifs par la phéncyclidine (PCP) et le kétamine, qui sont des ATG des
récepteurs NMDA (N-méthyl-D-Aspartate).
Le blocage de ces récepteurs NMDA produit les anomalies de la fonction
dopaminergique observées dans la schizophrénie. En effet, l’administration
prolongée de la phéncyclidine provoque un déséquilibre dans la transmission
dopaminergique à savoir une diminution de l’activité pré-frontale et une
augmentation de l’activité mésolimbique.
La ↓ de l’activité des récepteurs NMDA expliquerait donc à elle seule les
symptômes de la schizophrénie.
D’autres récepteurs glutamatergiques : les récepteurs Kainate et AMPA sont
impliqués dans l’hyperactivité. Les Ag des récepteurs AMPA pourraient
améliorer certains aspects de la symptomatologie négative et la cognition chez
les sujets schizophrènes.
Des essais cliniques sont en cours pour tester les molécules activant les
récepteurs NMDA et les récepteurs AMPA. Si leur efficacité est prouvée, les Ag
de ces récepteurs deviendraient dans une classe nouvelle de médicaments
pour traiter plus spécifiquement les symptômes négatifs et les troubles
cognitifs de la schizophrénie.
3/ L’hypothèse sérotoninergique :
L’implication de la sérotonine dans l’éthiologie de la schizophrénie a été
évoquée dés l’observation des propriétés psychodeliques (entraine la psychose
et le délire) de Lyzergamid (LSD) et d’autres agents Ag des récepteurs 5-HT2A.
Ces substances ont la propriété d’induire en fonction de la dose des
hallucinations, une ↓ de l’attention et de la concentration, une instabilité de
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l’humeur, une dépersonalisation, une déréalisation et des troubles de la
pensée, symptomatologie évoquant la psycchose schizophrénique.
La sérotonine a suscité un regain d’intérêt par le mode d’action des
neuroleptiques atypiques sur les troubles cognitifs et la symptomatologie
négative qu’est attribuée au blocage des récepteurs 5-HT2.
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Les neuroleptiques Les neuroleptiques appartiennent au groupe des psychotropes. Ils modifient
l’activité mentale à des doses pharmacologiques. Ils agissent par
l’intermédiaire des récepteurs spécifiques au niveau SNC soit en les bloquant
soit en les stimulant.
Il ya de très nombreux médiateurs qui sont impliqués pour réguler l’activité
mentale. Les plus importants : les acides aminés tels que le glutamate qui agit
par l’intermédiaire de récepteurs, le GABA aussi les catécholamines (dopamine,
adrénaline, noradrénaline), sérotonine, acétylcholine.
Le terme de neuroleptique a été proposé par DELAY et DENIKER en 1955.
Il donne aux neuroleptiques une définition en 5 points qui reste encore
valable :
- crée un état d’indifférence psychomotrice,
- diminue les états d’excitation, d’agressivité, d’agitation et les
manifestations maniaques,
- réduit les psychoses aigues et chroniques,
- produit des effets secondaires neurovégétatifs et de type neurologiques
- l’effet se fait à un niveau sous-cortical
Les psychotropes selon la classification de Delay et Deniker regroupent :
* Les psycholeptiques ou substances qui diminuent l’activité mentale :
- neuroleptiques (tranquillisants majeurs)
- tranquillisants ou anxiolytiques
- hypnotiques.
* Les psychoanaleptiques ou substances qui augmentent l’activité mentale :
- Antidépresseurs ou thymoanaleptiques
- Nooanaleptiques ou stimulants de la vigilance
- Psychostimulants.
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* Les psychodysleptiques ou substances qui dévient l’activité mentale :
- les hallucinogènes.
L’histoire des anti-psychotiques débute en 1931 par la description d’une plante
indienne ; la Rauwofolia serpentia ; plante indienne efficace dans le HTA et la
schizophrénie.
Le principe actif responsable de ces effets est la reserpine ; Serpasil ® ; retiré
depuis 1990
Chlorpromazine : fait partie de phénothiazines, il est toujours utilisé mais ce
n’est pas le plus efficace des neuroleptiques.
I. Classification des NL :
En fonction de plusieurs types de critères :
1. Classification selon l’effet thérapeutique :
Déniker et Ginestlet ont posé un axe de classification. Cette classification
distngue 4 catégories qu’elle place sur un axe allant du pôle sédatif au pôle dés-
inhibiteur :
NL sédatifs Levomepromazine ; Nozinan ® (= Levopromaffine) ou chlorpromazine. → effet sédatif important, effet végétatif dominant
NL moyennement sédatifs
Thioridazine ou Propériliazine → effets thérapeutique et indésirable modérés
NL polyvalents Halopiridol / Fluphenazine/ Pipothiazine → action sédative et action réductrice sur les hallucinations et les délires ou désinhibiteurs dans les syndromes déficitaires
NL désinhibiteurs Sulpiride / Prochlorpérazine → associent pour certains des efffets neurologiques très puissants à leurs effets thérapeutiques
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Principaux NL classiques (1ère génération) encore utilisés :
- Cyanmémazine ; Tercian® très sédatif - Levopromazine Nozinan ® très sédatif - Halopéridol ; Haldol ® action anti-productive et action sédative rapide dans l’urgence - Tiapride ; Tiapridal ®
Les effets secondaires varient également en
fonction des étapes chrolonolgiques de
traitement :
* à l’effet sédatif initial s’associe parfois l’akinésie
* à l’effet anti-psychotique s’associe parfois les
effets extrapyramidaux (akinésie, rigidité,
tremblement)
* à effet désinhibiteur s’associe parfois des
dyskinésies tardives
Anti-psychotiques de seconde génération :
Amislpiride Solian ®
Olanzapide Zyprexa ®
Rispéridone Risperdal ®
Rispéridone AP (action
prolongée) Risperidal constra ®
Clozapine Leponex ®
Aripiprazole Abilify ®
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2. Classification selon la structure chimique :
1ère génération (qui sont des Atg des R D2) ; 4 classes :
- 1- les phénothiazines ; différentes structures tricycliques obtenues par modification de la chaine latérale, le chef de file ; chlorpromazine -2- les butyrophénones ; le chef de file ; l’halopiridol : Haldol ® remarquable par son activité anti-hallucinatoire -3- d’autres composés tricycliques ; Trioxanthène / résulte de modifications apportées au noyau de phénothiazine -4- benzamides ; chef de file: Sulpiride ; 1er NL atypique ; mixte (à faible dose→ symptomatologie -, à forte dose → symptomatologie +)
NL de seconde génération : anti-psychotiques= NL atypiques
(Atg D1, partiellement D2, D3 et sur H : 5-HT2A)
Ils appartiennent aux classes principales suivantes : - dibenzodiazépines et dérivés ayant une structure tricyclique proche de celle de phénothiazine Benzodiazépine : Clozapine Leponex ®, Olanzapine ; Zupprexa… - benzioxazoles ; Rispéridone (structure bicyclique) - imidazolidinones : Sertindole
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II. Pharmacologie
A. Mode d’action des neuroleptiques :
Le point d’impact commun à tous les neuroleptiques (NL) est le blocage des
récepteurs dopaminergiques de type 2.
→ bloquer les récepteurs pré-synaptiques.
→ effet anti-psychotique (anti-producteur) → bloquer les récepteurs post-
synaptiques
L’action antagoniste des NL s’exerce par l’intermédiaire de 4 voies
dopaminergiques avec pour conséquence certains effets thérapeutiques mais
aussi indésirables.
1. La voie mésolimbique :
Elle intervient dans la régulation de la vie
émotionnelle et dans le contrôle de la
motivation. Le dysfonctionnement se
manifeste par des pensées et percepts
inappropriés. Si on la stimule trop, il y aura
délire, hallucinations…
Les NL s’opposent à l’action de la
dopamine en particulier ceux qui bloquent les R type D2, ils ↓ donc les
manifestations de délire et d’hallucinations (symptômes +) observés au cours
de la schizophrénie.
L’action des NL sur cette voie est recherchée car elle s’étendrait leurs effets en
s’opposant à l’hyperactivité dopaminergique sous-corticale supposée.
2. La voie mésocorticale :
L’activité de cette voie serait
nécessaire à certaines activités
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mnésiques (mémoire) ainsi qu’au processus attentionnel.
Chez les schizophrènes, une hypoactivité à ce niveau pourrait s’étendre les
symptômes négatifs ainsi que les déficits attentionnels et exécutifs observés
chez ce sujet.
Les NL de 1ère génération sont des bloqueurs de récepteurs D2 de la dopamine
et peuvent être responsables de cet hypofonctionnement qui serait impliqué
dans la genèse de symptômes – et des déficits attentionnels et exécutifs IIaires.
L’effet antagoniste des récepteurs 5 HT2 A des NL de 2ème génération
atténuerait l’antagonisme des RD2 striataux et préviendraient l’apparition
d’effets indésirables neurologiques (effets extra-pyramidaux → syndrome
Parkinsonien) voire atténuerait un déficit secondaire en dopamine au niveau
pré-frontale.
3. La voie nigro-striatale :
Lorsque le blocage des R D2 de la voie nigrostriatale par les NL dépasse un
certain seuil, des symptômes extrapyramidaux (SEP)apparaissent.
Ils apparaissent sous forme d’un syndrome parkinsonien de dyskinésie aigue ou
d’une akathisie (impossibilité de se tenir en place).
Par ailleurs, l’utilisation à long terme de ces substances peut entrainer une
hypersensibilisation de ces Rs à l’origine de dyskinésie tardive.
→ Ces effets indésirables neurologiques sont des manifestations à la fois très
fréquentes et gênantes de NL de 1ère génération.
Les symptômes extra-pyramidaux apparaissent généralement lorsque le taux
d’occupation des R de type D2 striataux dépasse 80%. Les NL de 2ème
génération se lient également aux R 5HT2 A ,ce qui permet la libération de DA
et donc ↓ du taux d’occupation des RD2 par les NL de 2ème génération d’où
une ↓ de la prévalence des symptômes extra-pyramidaux.
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4. La voie tubéro-infundibulaire :
Les NL entrainent ↓ de l’effet inhibiteur sur la sécrétion de prolactine
normalement exercée par la dopamine au niveau de l’hypophyse.
Cet effet peut donc conduire à l’apparition d’une hyperprolactinémie avec des
conséquences possibles ; aménorrhée, galactorhhée chez la femme ou une
impuissance sexuelle chez l’homme.
Les effets Atg 5HT2 des NL de 2ème génération s’opposeraient en partie aux
effets Atg D2 sur les cellules galactophores. L’activité Ag partiel de l’aripirazole
inhiberait la libération de prolactine.
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B. Actions des neuroleptiques au niveau des récepteurs :
1. Antagonisme des récepteurs D2 :
NL de 1ère génération :
Les récepteurs dopaminergiques D2 sont la pierre angulaire de la
physiopathologie de la schizophrénie.
Ses expressions positives sont la conséquence d’une hyperactivité de la
transmission dopaminergique mésolimbique qui s’exerce sur ces
récepteurs.
Tandis que les manifestations déficitaires de l’affection résultent d’une
hypoactivité de la transmission dopaminergique mésocorticale.
Quant aux troubles extrapyramidaux induits par les NL, ils procèdent de
l‘interruption de la transmission DA nigro-striatale.
Les ligands des récepteurs D2 sont caractérisés par leur activité intrinsèque α.
La dopamine est leur agoniste physiologique (α=1).
- Les NL sont, du fait de l’activité constitutive de ces récepteurs, des agonistes
inverses (α<0) : non seulement ils suppriment les effets de la DA mais ils
développent même des effets diamétralement opposés.
- Entre ces comportements extrêmes se situent ceux développés par les
agonistes partiels, encore désignés agonistes-antagonistes (0<α<1)
représentés en thérapeutiques antipsychotique par les OPC 14597 =
Aripiprazole ABILIFY ®.
Cet agoniste partiel, en stimulant les autorécepteurs de type D2 et D3, tempère
le fonctionnement des neurones dopaminergiques hyperactifs.
En outre, se substituant la dopamine sur les récepteurs D2 post-synaptiques, il
transforme une stimulation intense en une stimulation beaucoup plus faible, ce
qui réduit les expressions positives (délire, hallucinations, agitation…).
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En revanche, là où ces récepteurs ne sont pas stimulés par la DA, leur
occupation par l’Aripiprazole crée un certain degré de stimulation, qui pallie en
partie les expressions déficitaires.
Ces actions de l’Aripiprazole qui s’exercent tant sur le versant positif (voie
mésolimbique) que sur le versant déficitaire de la schizophrénie suppriment ou
relativisent plusieurs effets diverses développés par les NL (troubles
extrapyramidaux) et autres antipsychotiques non neuroleptiques
(hyperprolactinémie, sédation, dyskinésies tardives, troubles de la
thermorégulation, boulimie, prise de poids, troubles dépressifs …).
- Antipsychotiques : NL de 2ème génération :
L’antagonisme des R type D2 est commun à tous les NL soit de 1ère ou 2ème
génération. Les R D1 sont post-synaptiques et présents dans tout le cerveau. Ils
interagissent de façon fonctionnelle avec les RD2 en facilitant leur stimulation.
Les RD2 existent notamment au niveau des corps cellulaires dopaminergiques
(auto-R somatodendritiques), au niveau présynaptique et au niveau
postsynaptique.
La stimulation des auto-R ↓ l’activité des neurones dopaminergiques ainsi que
la synthèse et la libération de dopamine. Les auto-R ont une meilleure affinité
pour les agonistes dopaminergiques que les récepteurs post-synaptiques.
Les récepteurs D2 seraient présents dans le système mésolimbique et
nigrostriatal.
Parmi les neurones dopaminergiques, ceux qui se projettent vers le cortex pré-
frontal et singulaire ont peu ou pas d’auto-R, ils sont peu sensibles aux ligands
D2.
Le sulpiride et l’amisulpiride, à faibles doses, pourraient avoir une action
prédominante sur les auto-R dopaminergiques pré-synaptiques tandis que à
dose plus élevée leur effet préférentiel serait l’antagonisme des R
dopaminergiques post-synaptiques.
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Cet effet différentiel a pour conséquence : à faible dose, une ↑ de la
transmission dopaminergique de certaines structures cérébrales et peut être
un effet anti-déficitaire. L’affinité des NL pour les RD2 post-synaptiques est
également responsable des effets secondaires neurologiques et de l’↑ de taux
de prolactine.
2. Interaction des NL avec d’autres neurotransmetteurs :
a.Avec le système sérotoninergique ; antagonisme des R HT2 A
(NL Atypiques) :
L’effet Atg des R 5HT2 est particulièrement important avec les NL de 2ème
génération dont il présente une caractéristique centrale.
Cet effet sur les R 5HT2 ↑ en particulier la tolérance neurologique des NL au
niveau de la voie nigrostriatale (pas d’effets extrapyramidaux).
L’antagonisme des R 5HT2 peut contribuer à la prise du poids fréquemment
observée avec le chlorpromazine (1ère G), olanzépine (2ème G).
* Spécificité des NL atypiques :
Le taux d’occupation des R
5HT2 avec les NL atypiques est
plus élevé que celui des RD2,
commun à certain nombre de
NL de nouvelle génération et
des molécules plus anciennes
comme la loxapine ou
thioridazine, représente pour
certains auteurs un élément
constitutif de la définition de
l’atypicité.
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La clozapine occupe faiblement les RD2 et D3 mais elle
exerce une action puissante sur les RD1 et D4 associée à
des effets sur les R sérotoninergiques de type 5HT2 A et
C, 5HT3, 5HT6 et 5 HT7, ainsi qu’à des effets sur les R
muscariniques de l’acétylcholine également à
l’histamine (H1) et à l’adrénaline (α1 et α2) et à la
noradrénaline pourraient expliquer l’efficacité de la clozapine.
La quétiapine (Xeroquel ®) est un anti-psychotique à prise unique quotidienne.
Il rejoint l’aripiprazole, l’olanzapine, la rispéridone, l’amisulpiride et la
clozapine.
Il est utilisé dans le traitement de schizophrénie, dans les troubles bipolaires,
les épisodes maniaques modérées à sévères, dans les épisodes dépressifs
majeurs.
Il possède une affinité modérée pour les RD1, D2, R sérotoninergiques 5 HT2A,
5 HT1A , les R histaminergiques, et surtout les R α1 et α2 adrénergiques.
b. Effets sur les R d’acétylcholine :
Ces effets caractérisent aussi bien certains NL de 1ère génération que de 2ème
G. ils s’exercent sur les R muscariniques et sont de nature inhibitrice avec
production d’effets atropiniques
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périphériques (sècheresse buccale, constipation, rétention urinaire,
troubles de l’accommodation )
centraux (des troubles de l’attention qui sont à l’origine d’une amnésie
antérograde voire une sédation.
Par ailleurs, les effets anticholinergiques s’opposent à l’action Atg D2 au niveau
de la voie nigrostriatale. Cela explique que les phénothiazines aliphatiques tels
que le levomépromazine, chlorpromazine et né nécessite pas le recours à des
correcteurs anti-cholinergqiues et n’entraine pas d’effet extrapyramidal.
La forte activité anti-cholinergique de la clozapine, de la chlorpromazine ou de
la thioridazine contribue à la meilleure tolérance neurologique de ces
médicaments.
c.Effets sur le R α1 adrénergiques :
Cet effet à l’origine d’effets secondaires :
- une ↓ de la pression artérielle (vertiges) →
hypotension orthostatique
- une sédation (somnolence)
- effets secondaires sexuels ; troubles de l’érection et d’éjaculation
- palpitations cardiaques et parfois sialorrhée (atg α1 et α2)
d.Effets sur les R histaminergiques :
Les effets anti-histaminergiques (surtout anti-
H1) peuvent entrainer :
- une ↑ de l’appétit à l’origine d’une prise de
poids
- une ↓ de la vigilance (somnolence
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C. Mécanisme d’action des neuroleptiques :
Le point d’impact commun à tous les neuroleptiques (NL) est le blocage des
récepteurs dopaminergiques.
- Antagonisme au niveau des voies dopaminergiques :
Au niveau des structures mésocorticales et mésolimbiques c'est-à-dire les
structures responsables des différentes formes psychotiques. Mais également
un antagonisme au niveau des autres structures dopaminergiques : voie
négrostriatale → on va avoir une chute du tonus dopaminergique qui conduit
au syndrome extrapyramidal (= syndrome Parkinsonien), au niveau de la voie
tubéroinfundibulaire la chute dopaminergique provoque des troubles
hormonaux.
1.Action sur les récepteurs dopaminergique:
Au niveau des récepteurs post synaptiques
l’antagonisme de ces récepteurs conduit à un blocage de la stimulation du
neurone post- synaptique. Cet effet est souhaitable pour atténuer les
symptômes de patients productifs (symptômes positifs).
Les NL anti productifs agissant sur les récepteurs post- synaptiques sont des NL antipsychotiques et sont plutôt sédatifs qui sont actifs chez les malades agités
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Au niveau des récepteurs pré- synaptiques :
cette action amplifie la transmission dopaminergique. En principe cette action
s’effectue pour des concentrations plus petites que celles nécessaires au
blocage des récepteurs post- synaptiques. Elle pourra atténuer les symptômes
négatifs dus à un hypofonctionnement des synapses dopaminergiques.
Les NL agissant sur les récepteurs pré- synaptiques sont plutôt des désinhibiteurs. L’augmentation de la dopa est favorable à la reprise de l’activité et de la levée des états d’indifférence.
2. Interaction des NL avec d’autres neurotransmetteurs ce
qui rend compte de leurs effets secondaires.
Transmission noradrénergique :
Certains NL comme le Droperidol, la Trifluoperazine, la chlopromazine et la
Levomepromazine bloquent également les récepteurs 1 et 2 adrénergiques.
Ce blocage explique l’hypotension orthostatique, l’effet sédatif.
* Transmission cholinergique :
Certains NL bloquent les récepteurs muscariniques exple : thioridazine
Clozapine. Cet Atgonisme conduit à des effets neurovégétatifs : mydriase,
troubles visuels, inhibition du péristaltisme, diminution des sécrétions salivaires
et sudorales avec rétention urinaire.
* Transmission histaminergique :
Les phénothiazines sont des (bloqueurs) antagonistes des récepteurs H1
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Effets anti nauséeux et sédatifs.
* Transmission sérotoninergique :
Le blocage des récepteurs 5 HT1 conduit à un effet antimigraineux.
3.Les récepteurs à la dopamine avant et après traitement
aux NL :
▪ Avant le traitement :
Les récepteurs D2 des voies mésolimbiques et mésocorticales sont hyper-
sensitifs Schizophrénie.
Les évidences cliniques ou expérimentales :
- la densité des récepteurs D2 est élevée dans les structures dopaminergiques
des cerveaux de sujets schizophrènes (étude post- mortum).
- ces symptômes sont aggravés par la L- Dopa et par d’autres
sympatomimétiques indirects.
▪ Après court et moyen terme de l’Atgonisme par les NL
On a une diminution et éventuellement une abolition de l’activité
dopaminergique couplée aux récepteurs D1, D2 et D3.
Cet Atgonisme conduit aux effets antipsychotiques mais également à des effets
neurologiques (symptôme parkinsoniens qui disparaissent avec les
antiparkinsoniens anticholinergiques).
▪ Après moyen terme et long terme
Changement de la sensitivité des récepteurs bloqués par les NL
Ces récepteurs vont devenir hypersensibles rechutes de type
Schizophrénique.
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III.Pharmacocinétique :
A-Résorption et distribution
La résorption gastro-intestinal des NL est extrêmement variable d’un individu à
l’autre. Ils subissent l’effet de 1er passage hépatique important et très variable
lorsqu’ils sont administrés par voie orale, entrainant une ↓ de la quantité de
NL disponible.
Le volume de distribution est élevé et ceci est dû à leur importante lipophilie.
Les phénothiazines sont rapidement absorbés de fait de leur liposolubilité. Le pic plasmatique est atteint en
moyen entre 2-3h. Leur biodisponibilité est < 60% et variable d’un sujet à l’autre du fait du 1
er passage hépatique. L’alimentation ↓ l’absorption de ces médicaments.
Les butyrophénones sont aussi liposolubles et subissent le 1
er passage hépatique important. Leur
biodisponibilité est > 50%. Le pic plasmatique est atteint au bout de quelques heures.
Les thioxanthènes biodisponibilité environ 50% → liée à faible absorption entérique (1
er passage
hépatique).
Les benzamides biodisponibilité variable d’un composé à un autre. Elle varie de 20-80%. Leur clairance est réduite en cas d’insuffisance rénale.
Les dibenzodiazépines et dérivés
biodisponibilité : 50-60% (fort effet de 1er passage hépatique). Il existe une importante variabilité inter-individuelle.
Les produits de 1/2 vie longue autorisent des prises uniques, ex ; halopéridol,
rispéridone, olanzapine.
B-Métabolisme :
La plupart des NL sont métabolisés au niveau hépatique par le Cyt P 450 mais
aussi les isoenzymes 1A2, 3A4 et sutout 2D6 sont impliquées dans le
métabolisme des NL.
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L’activité de CYP 2D6 dépend de la race, sexe et de l’alimentation. Les
caucasiens sont des métaboliseurs lents.
Le tabac induit l’activité du CYP450 entrainant une dégradation plus
importante de la clozapine et l’olanzapine qui sont métabolisés par cette
isoenzyme.
L’hydroxylation et la sulfooxydation → métabolites généralement actifs.
Les métabolites des phénothiazines sont actifs quoique de façon < que la
molécule mère. Le métabolite principal de l’halopéridol est
l’hydroxyhalopéridol qui est actif aussi mais les effets cliniques sont < que la
molécule initiale. Les métabolites de thioxanthène sont peu actifs.
Les banzamides sont peu métabolisés et donnent des métabolites inactifs et
sont éliminés principalement par voie urinaire.
La liaison aux protéines plasmatiques est variable selon les molécules mais en
général, elle est élevée → LPP↗. Les dosages sanguins des NL sont peu utilisés
en pratique car les valeurs seuils (qui donnent l’effet thérapeutique) sont très
éloignées d’un sujet à un autre (30-350 ng/mL → chlopromazine, 10 – 100ng
/mL → halopéridol, la clozapine a un taux plasmatique de 200-400 ng/mL
optimal pour son efficacité dans le la schizophrénie résistante).
L’élimination est urinaire.
C-Fabrication des formes retard :
Pour libérer le malade de l’utilisation quotidienne et dans le but d’améliorer la
compliance, un traitement d’entretient des produits à action prolongée ont été
fabriqués. Ils libèrent lentement le NL.
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Fluphénazine
Moditen ® Moditen retard ®.
On estérifie donc la fonction OH primaire de la chaîne latérale de certaines
phénothiazines. On obtient des esters qui représentent des formes de réserve
du médicament puisque grâce aux estérases endogènes on a l’hydrolyse de
l’ester qui libère progressivement le NL.
Des durées d’action de2 à 4 semaines par une seule injection ont été crées.
Decanoate de l’Halopéridol Haldol ®
Decanoate de Fluolenazine Modecate
- Utilisation des formes retard :
Après une seule injection le taux plasmatique régulier est constant. Quand les
effets secondaires apparaissent il est difficile d’intervenir car la dose a été pour
4 à 5 semaines d’où il faut s’attendre à la persistance des effets secondaires.
Il est nécessaire de commencer le traitement par la V.O avec le médicament
choisi par ex ; risperidal pendant 15 jours à 3 semaines puis s’il n’y a pas
d’effets secondaires importants on passe à la forme retard : LP : l’injection du
médicament.
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IV. Pharmacovigilance :
A- Les effets indésirables
1- Effets neurologiques :
a) Syndrome extrapyramidal : comporte 3 types de manifestation :
Dyskinésies aigues :
Telles que crises oculogyres, torticolies spasmodiques, trismus, contraction de
la langue.
Ces symptômes apparaissent au début de traitement, parfois même lors de la
1ère prise de NL. Ces manifestations sont bien contrôlées par les
antiparkinsoniens anticholinergiques.
Syndrome parkinsonien :
Associant l’akinésie, l’hypertonie et les tremblements.
Syndrome idiopathique favorisé par les NL antiproductifs.
Le traitement se fait par des anticholinergiques antiparkinsoniens.
Syndrome hyperkinétique :
Comporte l’acathésie (impossibilité de rester assis ou allongé), la tasikinésie
(tendance à se mouvoir) déambulation forcée, et les impatiences. Il peut
survenir à n’importe quel moment du traitement.
Peu sensible aux anti-cholinergique.
Différents traitements ont été proposés : le propranolol
Une BDZ (Temesta ®), la clonidine (Catapresson ®).
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b) Dyskinésies tardives :
Ce sont des mouvements anormaux, involontaires, incontrôlables et répétitifs
touchant la face dans la majorité des cas la région facio-bucco-linguo
masticatrice, protrusion de la langue, mouvements latéraux de la mandibule,
mouvements de lèvres ou plus rarement les membres et le tronc, hanchement,
balancement et pouvant s’associer à des mouvements choréotétosiques des
membres, des troubles de déglutition (dysphagie), troubles respiratoires
(dyspnée).
Ils peuvent être permanents ou entrecoupés de période de rémission
regressive lors du sommeil ou de la réalisation des gestes intentionnels.
Ils se produisent en général après plusieurs mois ou années de traitement et
persistent parfois pendant de longues périodes même à vie et même après
l’arrêt du traitement.
Le fait d’employer la dose efficace la plus basse possible et de limiter
l’utilisation de ce médicament, diminuent le risque.
La Clozapine ne provoque apparemment pas de dyskinésie tardive. Les patients
soufrant d’une dyskinésie tardive nécessitent parfois une réduction graduelle
de la posologie de leur traitement antipsychotique ou le passage à la Clozapine.
2- Effets psychiques :
a) Syndrome de passivité :
Découle de l’effet sédatif et de l’effet d’indifférence psychoaffective.
Il comporte une neutralité affective, une perte de l’initiative motrice, une
somnolence, de l’apragmatisme, de l’apathie, de l’inertie psychique et d’intérêt
intellectuel.
Il est prévenu en utilisant la posologie de NL la plus faible possible.
b) Etat dépressif :
Morosité, mélancolie, tentative d’autolyse.
c) Réactions anxieuses et délirantes :
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Apparaissent dans le cadre de traitement par NL désinhibiteur et peuvent
témoigner de la reprise d’une certaine vie psychique.
3- Effets secondaires endocriniens et métaboliques :
L’hyperprolactinémie liée à ↓ l’effet inhibiteur de la Dopamine par les
antipsychotiques pouvant conduire à une galactorrhée et une aménorrhée.
Une prise de poids est fréquente avec les phénothiazines et les benzamides.
Elle est associée à une augmentation de l’appétit.
Diminution de l’activité sexuelle, fréquente avec la thioridazine (Melleride).
4- Effets secondaires neurovégétatifs :
a) Au niveau du SNC :
L’action adrénolytique plus marquée avec les phénothiazines est responsable
de l’effet sédatif.
L’action anticholinergique est responsable des crises anxieuses, de la
confusion, de l’agitation surtout chez les sujets âgés.
b) Au niveau du SNA périphérique :
L’action anticholinergique et antinoradrénergique est responsable de
l’hypotension orthostatique et d’une tachycardie sinusale.
Ces effets sont plus fréquents avec les phénothiazines.
L’action anticholinergique est responsable de l’hyposialorrhée, de
l’augmentation de la pression intraoculaire pouvant favoriser la
décompensation d’un glaucome à angle fermé, d’une constipation, mydriase
avec troubles de l’accommodation d’une rétention urinaire en cas d’adénome
prostatique.
5- Autres effets secondaires :
- Cutanés : accidents d’hypersensibilité au rayons solaires ont été rapportés
avec les phénothiazines.
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- Sanguins : les phénothiazines sont responsables d’une discrète leucopénie
avec lymphocytose, neutropénies, agranulocytoses, rares et essentiellement
le fait de la Clozapine.
Précaution d’emploi avec la Clozapine.
6-Syndrome malin des NL :
c’est un accident grave et rare. Il peut survenir à tout moment et avec tous les
NL. En 48 h, il s’installe une hyperthermie (40 - 41°), une déshydration avec
sueurs et tachycardie, des troubles de la conscience, des symptômes
neurologiques (rigidité, contractures, convulsions). Sur le plan biologique on
note une élévation des CPK.
L’évolution spontanée est souvent fatale par collapsus cardiovasculaire,
insuffisance rénale, troubles du rythme.
La suspicion du syndrome malin impose l’arrêt immédiat du traitement par le
NL, la mise en route d’une réhydration et le transfert du patient en
réanimation.
Le Dantrolène s’est avéré efficace dans les différentes formes d’hyperthermie
maligne et en particulier le syndrome malin des NL.
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B- Interactions médicamenteuses :
Associations avec : risques
dépresseurs du SNC
(morphiniques, barbituriques,
antihistaminiques, BDZ)
La conséquence est une potentialisation des effets hypnotiques,
analgésiques et narcotiques et risque de dépression respiratoire
Antihypertenseurs majoration du risque d’hypotension orthostatiques
L-Dopa Antagonisme pharmacologie
ADT Majoration des EIs centraux
Phénothiazines+BB ↑des taux plasmatiques des deux médicaments → potentialisation
de l’effet antipsychotique.
chlorpromazine +
antidiabétiques
↑ la glycémie par diminution de la libération d’insuline
antiacides diminuent leur absorption
Benzamides (sultoprides++) +
les antiarythmiques de classe I,
les ADT, les bradycardisants,
les digitaliques
(+tous les médicaments pouvant donner des torsades de pointe)→
risque de troubles du rythme ventriculaire
C- Contre-indications :
1- Absolues :
- hypersensibilité connue et notamment aux phénothiazines.
2- Relatives :
la prudence s’impose en cas :
- d’association avec un autre sédatif
- d’atteinte neurologique (maladie de Parkinson)
- d’épilepsie (risque de diminution du seuil épileptogène)
- de maladie cardiovasculaire (risque d’hypotension),
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- de myasthénie
- de glaucome à angle fermé.
- d’adénome prostatique
- d’antécédents d’agranulocytose toxique.
V. Utilisation thérapeutique
1. Les principaux neuroleptiques :
Classification chimique :
o Phénothiazines
o thioxanthènes
o butyrophénones
o benzamides et autres.
Le dénominateur commun dans la structure de ces NL est le cycle benzénique
qui par l’intermédiaire d’un tome X (C, N ou O) est relié à un chaînon carboné
terminé par une fonction amine tertiaire.
- Phénothiazines :
- Chlorpromazine Largactil ®
- Thioridazine Melleril ®…
Classification en fonction de l’effet sur le malade :
Cette classification tient compte de l’importance relative des 3 effets :
- Sédatif
- Désinhibiteur
- antiproductif.
En effet, les neuroleptiques peuvent provoquer tous ces effets mais selon une
intensité différente qui oriente leur indication thérapeutique :
▪ Action sédative : apparaît dans tout état d’agitation d’origine
psychotique ou non (ivresse, agitation psychopathique) et s’apparente à la
création d’un état d’indifférence psychomotrice.
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L’effet sédatif est d’apparition rapide faisant des NL des produits de référence
des urgences de tout ordre comportant une agitation psychique.
Cet effet n’est pas hypnotique mais apparaît comme fortement anxiolytique.
▪ Action désinhibitrice et psychostimulante : anciennement dénommée
effet incisif, concerne la capacité des NL à faciliter la reprise du contact avec
autrui chez des patients schizophrènes. Plusieurs molécules de la classe des
benzamides ont montré une certaine spécificité pour cette action. Exple : le
Dogmatil ® et le Solian ®
▪ Action antireproductive : c’est l’effet le plus net, le mieux connu et le
plus intéressant des NL. Il se traduit par une diminution progressive des idées
délirantes et des hallucinations.
Parmi les différentes molécules : les butyrophénones et notamment l’Haldol ®
manifestent l’effet anti hallucinatoire le plus rapide et le plus efficace.
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2. Propriétés pharmacologiques des NL :
* Chez l’animal :
- catalepsie : attitude de posture anormale maintenue pendant un temps
assez long
- ↓ de l’agressivité
- ↓ des activités motrices et exploratrices
- inhibition des stéréotypies provoquées par l’amphétamine
- inhibition des comportements saltatoires provoqués par l’amphétamine
suivie de la L- Dopa
- effet antiémétique après administration d’apomorphine.
* Chez l’homme :
Action psychotrope :
o ralentissement psychomoteur
o indifférence affective
o apaisement émotionnel
o réduction de l’activité motrice et intellectuelle ainsi que
l’agressivité
o effet sédatif.
Action désinhibitrice :
Certains NL stimulent les patients repliés sur eux-mêmes et rétablissent leurs
activités psychomotrices, leur intérêt pour le monde extérieur, leur affectivité
et leurs émotions.
Ces effets se manifestent à faible dose.
Autres effets dépendants des actions anti dopaminergiques :
Tels que troubles endocriniens et effets extra pyramidaux.
Autres effets dépendants des actions anti adrénergiques :
Hypotension, tachycardie, sédation.
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Actions anti cholinergiques :
Diminution du péristaltisme intestinal et des sécrétions exocrines, mydriase,
troubles visuels, rétention urinaire.
3. Les effets thérapeutiques des NL :
1/ Effet sédatif :
Il se définit comme la capacité d’un médicament de réduire la tension
nerveuse, l’angoisse, ou plus généralement une activité mentale excessive. Il
s’accompagne généralement d’une baisse de la vigilance du patient.
Au total, c’est un effet apaisant rapidement obtenu qui est cherché en période
de crise et que l’on cherche à limiter par la suite (surtout les NL classiques).
2/ Effet anti-psychotique :
S’exprime par une ↓ de la quantité et de la prégnance de production
délirante et hallucinatoire du patient → c’est l’effet le + spécifique de ce
médicament. Il se manifeste plus tardivement que l’effet sédatif.
Cette action incisive est parfois associée d’un effet désinhibiteur qui
correspond globalement à une ↓ de repli qui a été causée par les idées
délirantes du patient.
Cet effet désinhibiteur doit être distingué de l’effet anti-déficitaire. Ce dernier
ne s’exerce pas sur les symptômes négatifs du délire mais sur ses symptômes
négatifs primaires de la maladie.
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4. Indications :
Indications
-Psychiatriques
(Principales)
psychoses
aigues
en particulier la bouffée délirante, les accès maniaques, l’état
d’agitation.
La recherche d’un effet rapide fait appel à des molécules qui ont
un effet anti- délirant et agissant sans délai.
Exple : Haldol ®.
psychoses
chroniques
telle que la
Schizophrénie.
Les NL sont en principe destinés au traitement des manifestations
psychotiques particulièrement la Schizophrénie.
- neurologiques - traitement des mouvements anormaux en particulier choréique
- traitement du hoquet
- l’effet analogue des NL est employé chez les cancéreux et en obstétrique
- certaines affections psychosomatiques exple : maladies ulcéreuses, action
antiémétique contre les vomissements des antimitotiques.
*Utilisation des neuroleptiques :
La schizophrénie :
Indiqués pour le traitement des formes – et + de la schizophrénie.
Traitement de la symptomatologie positive :
Il apparait que l’efficacité anti-délirante et anti-hallucinatoire varie selon les
NL de 1ère génération utilisés avec une efficacité très évaluée avec l’halopéridol
et que cet effet n’est pas toujours corrélé à l’effet sédatif (efficacité très élevée
pour la levomépromazine).
L’efficacité anti-délirante des NL classiques serait corrélée à l’antagonisme des
RD2 post-synaptiques.
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Les hallucinations s’améliorent plus rapidement que les idées paranoïaques.
L’effet anti-hallucinatoire des NL porte surtout sur le contrôle des
hallucinations auditives.
Traitement de la symptomatologie négative :
Dans le traitement de la phase aigue, les NL de 1ère génération sont efficaces
sur les symptômes positifs (hallucinations, délire, hostilité) mais ils ont
également une action secondaire sur les troubles des cours de la pensée, les
troubles de l’émotion et affectifs et comportement autistique.
L’efficacité des NL classiques sur la symptomatologie négative a été reconnue
tardivement ; apparaissent dans la phase prodiadale.
Les NL classiques et l’amisulpiride présentent pour certains d’entre eux des
propriétés bipolaires, cela signifie qu’à dose faible, ils améliorent surtout la
symptomatologie négative (hypotension dopaminergique) alors qu’à fortes
doses, ils sont principalement efficaces dans le contrôle de la symptomatologie
positive
Parmi les NL ayant des propriétés bipolaires (les 2 symptômes) :
- benzamides : Amisulpiride
- phénothiazine : Fluphenazine / pipotiazine
- diphénylbutylpiperidone : pimozide / penfluridol
Un effet bipolaire : différentiel sur les symptômes + et les symptômes – selon la
dose prescrite n’a pas été mis en évidence avec les autres NL de 2ème
génération.
Les NL de 2ème G :
L’usage de ces produits du fait de leur meilleure tolérance neurologique (moins
d’effets extra-pyramidaux) est recommandé en 1ère intention dans le
traitement de la phase aigue de la schizophrénie sauf pour les patients ayant
été traités antérieurement avec succès par des NL de 1ère génération ou
préférant ces médicaments.
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Le choix d’un NL de 2nde G par rapport à une autre n’est pas guidé par la
recherche d’une plus grande efficacité (sauf la clozapine) mais par le profil
d’effets indésirables de chacun de ces médicaments.
Un patient ayant des antécédents d’effets extrapyramidaux ne devra être
traité par de la rispéridone à fortes doses. Ce médicament n’est pas
recommandé en cas d’antécédents d’hyperprolactinémie, en cas d’antécédents
de prise de poids, d’hyperglycémie, d’hyperlipidémie.
Il faut avoir recours à l’aripiprazole ou à la ziprasidone. Les formes d’action
prolongée doivent être réservées aux patients non observants. On a ceux qui
préfèrent cette voie d’administration.
Indications en dehors de la schizophrénie :
* Les troubles de comportement :
On utilise la loxapine succinate( Loxapac ®) dans le traitement de sevrage de
toxicomanes Flupentixol décanoate (Fluanxol®) à la mention supplémentaire
dans les troubles de comportement chez les éthyliques.
* Dans l’anxiété, Nozinan®, tercian ®, Haldol ® , Dogmatil ® indiqués dans les
états anxieux en cas d’inefficacité thérapeutique habituelle.
NB : Tercian ® et Nozinan ® sont indiqués en association comme un anti-
dépresseur dans les dépressions sévères (car la dépression sévère présente une
composante : l’anxiété).
* Grille de Tourette ( agitation) : le Tiapridal ® est indiqué dans le traitement
de cette maladie.
* troubles de comportement et symptômes psychotiques :
Chez les parkinsoniens contrairement aux NL de 1ère G, ceux de seconde
génération peuvent être utilisés lors de l’apparition des symptômes
psychotiques chez les parkinsoniens recevant des Ag dopaminergiques ou de
la L-Dopa après élimination d’une cause infectieuse, toxique ou métabolique et
tentative de ↓ des thérapeutiques antiparkinsoniennes.
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La Clozapine est la molécule la plus utilisée et la mieux tolérée de point de vue
effet extrapyramidal.
* Dans les troubles bipolaires : la recommandation est faite pour l’olanzapine.
* Dans la mélancolie délirante, l’olanzapine est utilisée avec succès seul ou en
association avec la Fluxetine ® dans la dépression respiratoire.
* Les délires chroniques non schizophréniques sont conduits en pratique sur le
modèle de traitement de la schizophrénie.
* Les troubles obsessionnels compulsifs(TOC)
Les NL de part de leur propriété anti-dopaminergique sont parfois utilisés dans
les formes résistantes de troubles obsessionnels compulsifs (TOC) en
association avec les antidépresseurs sérotoninergiques qui demeurent le
traitement de ces troubles.Une étude a montré que l’association de
l’halopiridol + fluvoxamine était efficace dans le traitement des TOC. On
utilise aussi l’olanzapine + antidépresseur sérotoninergique dans le traitement
de ces TOC résistants.
* Dans les troubles psychotiques et agitation dont la démence : Olanzapine,
Rispéridone / Quétiapine.
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Aripiprazole : ABILIFY®
Une transmission dopaminergique excessive qui sous-tend des troubles
psychotiques de la série, du fait de la stimulation débridée des RD2 , a besoin
d’être réduite, apaisée, sans pour autant être annihilée, voir même inversée.
On voit, dans cet esprit, l’intérêt qui s’attache au recours à un agoniste partiel
des RD2.
Au niveau de ces récepteurs, l’agoniste partiel substitue à la véhémence de la
stimulation opérée par la dopamine, son action plus discrète, sans verser dans
les excès contraires des agonistes neutres, et pire encore des agonistes
inverses.
De ce fait, l’hyperactivité dopaminergique sera calmée, tempérée et non
point abolie ni inversée.
La transmission dopaminergique sera tempérée par la stimulation des
autorécepteurs D2 et D3 associés aux soma et dendrites des neurones
dopaminergiques ; cela aura pour effet, en hyperpolarisant la membrane du
neurone qui les porte, de réduire leur activité électrique.
Elle sera encore tempérée par la stimulation des autorécepteurs D2 et D3
associés aux terminaisons et autres boutons synaptiques des neurones
dopaminergiques ; cela aura pour effet, et de réduire la synthèse de la DA (par
↓ activité tyrosine hydrolase l’enzyme limitante dans cette synthèse) et de
réduire la libération de DA (↓ exocytose calcium-dépendante du contenu en DA
des vésicules de stockage)
Elle sera aussi tempérée par l’occupation des récepteurs D2 post-synaptiques
par l’aripiprazole. Ces récepteurs, sous le feu d’une transmission
dopaminergique apaisée par la stimulation des autorécepteurs précédents
(étant occupés par l’agoniste partiel, n’accueillant plus la dopamine,
substituant à la stimulation intense opérée par la dopamine, la plus faible
stimulation opérée par l’agoniste partiel : l’aripiprazole.
Les récepteurs DA corticaux n’étant pas bloqués, comme ils l’auraient été par
un neuroleptique, mais stimulés à un certain degré par l’aripiprazole, les
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expressions déficitaires, au lieu d’être aggravées, devraient au contraire, s’en
trouver partiellement réduites.
Les récepteurs DA striataux n’étant pas bloqués non plus, mais stimulés à un
niveau faible mais significatif, des troubles extrapyramidaux n’émergeront pas
de façon significative de ce traitement.
Au lieu encore de bloquer les RD2 des cellules à prolactine de l’antéhypophyse,
comme le font les NL (qui suppriment le freinage de leur sécrétion de
prolactine opéré par DA envoyée dans le sang du système porte tubéro-
infundibulaire), avec pour corollaires une hyperprolactinémie et son cortège de
gynécomastie, galactorrhée, baisse de la libido, anovulation, impuissance…,
l’agoniste partiel réprimera, au contraire, de façon permanente, à un certain
niveau, cette sécrétion de prolactine.
On sait que le blocage des RD2 produit, là où la transmission DA a un caractère
tonique, le développement d’une « hypersensibilité de désuétude » (en
relation avec la désuétude de la transmission dopaminergique).
Le neurone pourvu de RD2, ne recevant plus ou insuffisamment le messager
dopaminergique se met en situation de maintenir cette situation, en
accroissant le nombre et/ou la sensibilité de ces capteurs d’informations ; les
RD2.
Cette hypersensibilité se développant au niveau striatal sous-tend les
dyskinésies persistantes tardives qui émanent d’un traitement NL mené au
long cours et à doses très élevées. Une telle hypersensibilité ne se développera
pas au cours d’un traitement prolongé par l’aripiprazole, puisqu’il n’induit pas
de désuétude de la transmission dopaminergique striatale.
Il est à noter que sur le fond d’une hypersensibilité induite par les NL, la
substitution de ces derniers par l’aripiprazole pourrait majorer l’expression de
ces dyskinésies ; aussi un tel « switch » devra-t-il s’opérer sur un mode très
progressif.
Stimulation RD3 par un agoniste partiel BP893 → effet positif sur rechute
consommation cocaïne. On peut attendre ainsi une action semblable avec
l’aripiprazole.
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Conclusion :
Parmi les médicaments antipsychotiques, l’aripiprazole occupe une place très originale, tant par la nature de type Agoniste partiel, de ses interactions avec RD 3 et par celles qu’il exerce avec plusieurs types de récepteurs sérotoninergiques (5 HT1A, 5HT2A, 5HT2C).
Il devrait trouver, dans la complexité et partant la diversité des tableaux cliniques des psychoses, des indications électives et d’autres moins ciblées où l’on appréciera la discrétion de ses effets latéraux.