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1Strictly Confidential © 2013
15 mai 2014 Montréal, Canada
Changement climatique dans le monde et en Afrique
Discours d’ouverture
Jamal Saghir
Directeur du développement durable Région de l’Afrique Banque mondiale Washington, D.C.
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Au programme• Contexte et répercussions• Pourquoi s’en soucier?• Défis et principaux indicateurs associés au
système climatique en changement• Que réserve l’avenir?• Le changement climatique et l’Afrique• Actions : que fait la Banque mondiale?• Le rôle des communications
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Contexte : Le défi de notre généra0on
DANS UN MONDE À +2 °C
DANS UN MONDE À +4 °C Sans l’adoption de
mesures ambitieuses par les grands émetteurs, le
réchauffement pourrait atteindre 2 ºC en l’espace d’une
génération.
Un réchauffement de 4 ºC aurait des
répercussions plus dramatiques sur les
pauvres qu’une hausse de 2 ºC.
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Contexte et répercussions : les coûts énormes et croissants des phénomènes météorologiques extrêmes
Catastrophes naturelles mondiales (1980 – 2012)
Pertes économiques causées par les catastrophes naturelles
(milliards $ US, 2012)
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50
100
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1980 1985 1990 1995 2000 2005 2010
Toutes les catastrophes
Catastrophes imputables au climat 0
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1980 1985 1990 1995 2000 2005 2010
Toutes les catastrophes
Catastrophes imputables au climat
74 % des pertes causées par les catastrophes naturelles sont imputables au climat
78 % des catastrophes naturelles sont imputables au climat
Source : Estimation de la Banque mondiale fondée sur les données de Munich Re © 2013, à partir de janvier 2013.
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Contexte et répercussions : Inves0ssements nécessaires et coûts supplémentaires pour limiter le réchauffement à 2 °C
• Besoins mondiaux : 5 000 G$/an en investissement traditionnel dans les infrastructures; besoin d’arrimer le renforcement de la résistance; investissement supplémentaire 700 G$/an pour contrer le changement climatique
• Besoins des pays en développement : de 1 200 à 1 500 G $/an en financement de l’infrastructure; coût net supplémentaire de la lutte au changement climatique de 175 G$/an
• Financement public et privé total consacré à la lutte au changement climatique atteignant à peine 25 %- ou 30 % des besoins en 2012-2013
Source : Forum économique mondial (2013), Green Investment Report.
Source : Ceres (2014). Investing in the Clean Trillion : Closing the Clean Energy Investment Gap.
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Contexte : La concentration atmosphérique de CO2 n’a jamais été aussi forte en 650 000 ans.
Concentra0on de CO2 en décembre 2012
hNp://co2now.org/
394 ppm
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Contexte : Signes indéniables du réchauffement au cours des 30 dernières années
Lorsqu’on ajuste les données pour en éliminer les conséquences estimées de facteurs connus sur les variations de température à court terme (El Niño ou oscillation australe, aérosols volcaniques et variabilité de l’activité solaire), ce qui réduit l’interférence, les signes du réchauffement planétaire deviennent encore plus nets. (Source : Foster et Rahmstorf, 2011)
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Contexte : La science s’intéresse depuis longtemps au lien entre le CO2 et le réchauffement
Un siècle de retard?
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Pourquoi s’en soucier?... Parce que les conséquences sont immenses...
0,8 °C 2 °C 4 °C
De pe0tes varia0ons de la température planétaire peuvent bouleverser l’environnement.
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Les données témoignant du changement climaFque rapide sont accablantes
• Température : hausse de 0,8 °C de la température planétaire médiane par rapport aux niveaux de l’ère préindustrielle
• Fonte des glaces : accéléraFon sans précédent de la fonte des glaciers du Groenland et de l’ArcFque
• ÉlévaFon du niveau de la mer : hausse de 15 à 20 cm par rapport au niveau de l’ère préindustrielle
• Réchauffement océanique : réchauffement de 0,09 °C depuis les années 1950
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Défis : Principaux indicateurs de changement de système climatique
Humidité
Température au-dessus de la mer
Température de la surface de la mer
Glace de mer
Acidité océanique
Contenu thermique de l’océan
Niveau de la mer
Température de l’air près de la surface (troposphère)
Enneigement
Température au-dessus du sol
Réflectance de la surface émergée (albédo)
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Température de la surface de la mer
Glace de mer
Niveau de la mer
Glaciers (bilan massique)
Enneigement (Mars et avril, hémisphère Nord)
Air à la surface
Température au-‐dessus du sol Contenu thermique de l'océan
Humidité spécifique
4 ensembles de données
2 ensembles de données
5 ensembles de données
7 ensembles de données 3 ensembles de données
7 ensembles de données 7 ensembles de données
5 ensembles de données
Température au-‐dessus de de la mer
7 ensembles de données
Température de l’air près de la
surface (Troposphère)
3 ensembles de données
Ensembles de données des indicateurs
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De petites hausses de la température moyenne se traduisent par beaucoup de records de chaleur, surtout en milieu urbain
Hausse de la température mondiale • Les trois principales reconstruc0ons de la température mondiale révèlent un réchauffement de la Terre depuis 1880. • Ce réchauffement s’est surtout produit depuis les années 1970. • Les 20 années les plus chaudes sont survenues depuis 1981. • Les 10 années les plus chaudes sont toutes survenues au cours des 12 dernières années
Source : P. Duffy, 2009
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Mortalité durant la vague de chaleur de 2003
La chaleur pourrait avoir tué 70 000 personnes cet été-‐là. (SREX, GIEC 2012)
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Source : NASA, Observatoire de la Terre
Températures au sol anormales, du 20 au 27 juillet Vague de chaleur en Russie en 2010
Es0ma0on du nombre de décès : 55 000 Récoltes annuelles déficitaires d’environ 25 % Superficies brûlées surpassant un million d’hectares Pertes économiques es0mées à environ 15 G $US (~1 % du PIB)
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Rétrécissement des glaciers continentaux et des glaciers de montagne
8 juillet 2012 12 juillet 2012
Au Groenland, l’accéléra0on drama0que de la fonte entre le 8 et le 12 juillet 2012 a fait disparaître environ 97 % de la glace de surface.
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Élévation du niveau de la mer à la limite supérieure des projections
Le niveau de la mer à l’échelle de la planète a monté d’environ 17 cm (6,7 po) depuis une centaine d’années. Mais le taux de hausse des 20 dernières années est presque deux fois celui du siècle.
Sources : Church et coll., 2008; Kemp et coll., 2011
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Épisodes de chaleur extrêmes et prix des aliments dans le monde
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Vague de chaleur aux É.----U. en 2012 Anomalies de températures au sol, du 17 au 24 juin
Source : NASA, www.nasa.gov/mission_pages/fires/main/usa/20120629-westernUS.html Source : Indice FAO des prix des denrées alimentaires en 2012
Selon les estimations préliminaires, la vague de chaleur en Russie en 2010 aurait entraîné 55 000 décès, une diminution d’environ 25 % des récoltes, la destruction par le feu d’un million d’hectares, des pertes économiques de quelque 15 milliards de dollars US (soit près de 1 % du PIB). (Barriopedro et coll., 2011)
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Que réserve l’avenir?
Projections du
changement climatique 0,8 °C 2 °C 4 °C
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À quoi s’attendre? Des étés plus chauds…
Source : Na0onal Academies, Stabiliza0on Targets, 2010
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Un réchauffement particulièrement ressenti sous les tropiques
Un réchauffement de 4 °C n’aura pas la même incidence partout. Des hausses de 6 °C ou plus de la température es0vale mensuelle moyenne pourraient frapper de vastes régions, notamment la Méditerranée, le Nord de l’Afrique, le Moyen-‐-‐Orient et le territoire con0nental des États-‐Unis.
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La producFvité agricole diminuera dans bien des régions et les pauvres en souffriront le plus.
3
20
80
Source : Rapport mondial sur le développement, 2010
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En Europe, les températures caniculaires de 2003 qui ont tué 35 000 personnes seront normales en 2040 et sous la normale en 2060
23.
observations Projections HadCM3 (RSSE A2)
2003
2040
2060
Ano
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ratu
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1961
-199
0) °
C
Source : Scott et coll., Nature, no 432, p. 610-613
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L’incidence des feux incontrôlés augmentera avec le réchauffement
Carte des varia0ons des secteurs brûlés pour chaque hausse de 1 °C de la température mondiale moyenne
Objec0fs de stabilisa0on du climat, NRC 2010
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Une hausse de 1,5 °C entraînera la perte de la quasi-totalité des récifs coralliens
Environ 10 % des récifs coralliens pourront survivre si le réchauffement planétaire ne dépasse pas les niveaux de l’ère préindustrielle de plus de 1,5 °C.
Source: Frieler et coll., Nature Clima0c Change 2012
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Le changement climatique et l’Afrique
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Message 1 :Pour continuer de croître, l’Afrique doit relever de grands défis et s’attaquer au changement climatique
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560 millions d’Africains de la région subsaharienne n’ont pas accès à l’électricité
AugmentaFon des dépenses d’infrastructure
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Se donner des moyens de résister aux chocs
0
1
2
3
4
5
Ghana Liberia Sierra Leone
Togo DR Congo Guinea Gabon Mali Niger Nigeria Varia
Fon en
point de po
urcentage pa
r rapp
ort a
ux ta
ux de référence
Source : Wodon et coll. (2008). « PotenFal Impact of Higher Food Prices on Poverty: EsFmates from a Dozen West and Central African Countries », Policy Research Working Paper 4745.
AugmentaFon de la pauvreté par rapport au taux de référence (en points de pourcentage) imputable à la
hausse de 25 % des prix des aliments
Prix des aliments (2000=100)
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Pays fragiles
Pays à revenu intermédiaire
Pays à revenu faible à croissance rapide et lente
Éliminer les conflits
Pays à revenu intermédiaire, tranche inférieure, et pays à revenu intermédiaire, tranche supérieure
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Message 2 : Nombre de priorités de développement de l’Afrique sont étroitement liées à l’enjeu climatique
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L’Afrique a un immense potentiel (encore inexploité) de développement à faibles émissions de carbone…
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… mais elle ne peut se contenter de mesures d’atténuation.
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2.0
4.0
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12.0
14.0
16.0
High-‐income countries Developing Countries Africa
Per Capita emissions of GHG (excluding land use change)
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Le maintien de la croissance passe par la maîtrise de la variabilité actuelle du climat…
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… et la préparation du continent aux changements à venir.
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Message 3 :Pour que le développement tienne compte des réalités climatiques, il faudra d’abord que les bailleurs de fonds y soient sensibilisés
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Les quatre points d’appui :
1. Inscrire l’adaptation au changement climatique et la gestion du risque climatique au cœur du développement2. Exploiter les occasions d’atténuer les risques3. Renforcer le développement des connaissances et des capacités4. Accroître le financement
Engagement régional : Stratégie de lu3e au changement clima5que en Afrique subsaharienne
La Banque mondiale et le changement climatique en Afrique
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Message 4 :Il faut organiser un vaste programme de recherche appliquée.
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Trois clés
1. Intégrer toujours plus le climat dans les stratégies et programmes de développement (p. ex., les infrastructures)
2. Redoubler d’efforts dans les régions très vulnérables (p. ex., les terres arides)
3. Faire de la faible empreinte carbonique un principe commun du programme énergétique africain
Pour chacune de ces clés, la collaboration avec les organisations dédiées à la science et à la recherche appliquée sera essentielle.
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Les récentes données scientifiques laissent supposer des effets plus importants et moins prévisibles
• La température annuelle moyenne augmentera de 2 à 4 °C dans la seconde moitié du siècle.
• Les épisodes climatiques extrêmes gagneront en fréquence et en violence d’ici 2050.
• La Banque mondiale a commandé une nouvelle étude phare sur le réchauffement de 4 °C :
– L’Afrique se démarque par sa vulnérabilité. L’agriculture ne sera plus viable dans les régions les plus arides.
Source : 4e rapport d’évaluation du GIEC
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§ Les effets des chocs climatiques dans les régions arides ne cessent de s’amplifier.§ Plus de 2 M de personnes
touchées : de 20 % des gens (années 1970) à 90 % (années 2000).
§ À la vulnérabilité s’ajoute la dégradation des terres.§ Le PIB agricole de l’Afrique s’érode
de 3 % par an (l’équivalent de 9 G $US), en raison des pertes en sol et en nutriments.
§ La pauvreté et les pertes de revenus exacerbent les conflits sociaux.
Source : UNEP/ISRIC,Global Assessment of Human-induced Soil Degradation (GLASOD), 1990.
Nourrir la résilience des terres arides
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Le temps d’agir : Que fait le Groupe de la Banque mondiale?
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Le GBM peut créer de la valeur par ses mesures de financement
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Aide financière novatrice assortie de conditions pour éviter la fragmentation
ü 7,6 G$ versé au Fonds d’investissement pour le climat (FIC)
Accès au financement pour le climat (p. ex. finance carbone, FIC, FEM, Protocole de Montréal, fonds bilatéraux)
ü 1 G$ annuellement pour les exercices 2012 et 2013 (BM)
ü 126 M$ pour l’exercice 2013 (FIC)
Marché des capitaux et investisseurs
ü $4 G$ en obligations vertes de la BM ü 2,2 G$ en obligations vertes de l’IFC ü 347 M$ en dans le fonds Catalyst IFC (l’un de ses six fonds sous gestion)
MobilisaFon de ressources
Programmes politiques et institutionnels
ü 4,8 G$ pour les activités entourant la politique de développement de la BM pour les exercices 2011 à 2013
ü Dépenses publiques pour le climat et examens institutionnels au Maroc, aux Philippines et au Vietnam
Nouveaux instruments en préparation ü 260 M$, 36 pays participants au Fonds de partenariat pour le carbone forestier ü 120 M$, 16 pays participants au Partenariat pour le développement des marchés
Projets et programmes admissibles à un concours bancaire ü ESMAP, FIC
Renforcement des préparaFfs
Étendre la portée et le champ d’application des marchés du carbone
ü 3,4 G$ dans 15 fonds et services de la BM
ü Soutien de 150 projets dans 65 pays pour une réduction de 181 M tonnes
Mise à l’essai de méthodes axées sur rendement
Produits et services-conseils novateurs en financement de la gestion du risque de catastrophe
ü 24 gouvernements couverts par les opérations de la BM depuis 2005
ü 1 M de fermiers et d’éleveurs bénéficient des projets du GBM
SFmulaFon des marchés
Déploiement de Finance climat
Actions de Finance climat
ü Prêts annuel de la BM de 5,9 à 10,2 G$ depuis 2011, soit 20-30 % des engagements
ü 2,5 G$ pour l’atténuation versés à l’IFC pour l’exercice 2013 (14 % des engagements), soit une augmentation de 50 % rapport à 2012
ü 1 G$ en nouvelles garanties sur les mesures d’atténuation pour l’exercice 2013 versés à MIGA
Mesures et instruments à effet de levier (p. ex., atténuation du risque, réformes politiques et institut., renforcement des capacités)
ü 3-6 fois pour produits aux conditions du marché
ü 5 fois pour garanties commerciales
ü > 8-15 fois pour aide financière assortie de conditions
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Financer la luNe au changement clima0que Répondre à la demande des pays pauvres
Analyse
• Concilier le climat et la ges0on du risque de catastrophe dans une analyse des défis et des priorités des pays en développement
• Examiner les interven0ons à long et à court terme de luNe au changement clima0que et de ges0on du risque de catastrophe
• Trouver et perfec0onner les données, les ou0ls et les ressources nécessaires
Mesure
• Réunir et exploiter les subven0ons et les crédits offerts par les donateurs bilatéraux
• Encourager les interven0ons sélec0ves à l’ini0a0ve du secteur privé
• Soutenir la mise en œuvre
• Encadrer le suivi et l’évalua0on pour mesurer les résultats
Planif.
• Épauler les pays dans la prépara0on de plans et d’inves0ssements en luNe au changement clima0que et en ges0on du risque de catastrophe
• Élaborer et appliquer une poli0que de résultats durables
• MeNre en place des mécanismes de coordina0on ins0tu0onnelle mul0sectorielle
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16 plans d’investissement participant au FTP Chili Colombie Égypte Inde Indonésie Kazakhstan Mexique Maroc Nigeria Philippines
Afrique du Sud Thaïlande Turquie Ukraine Vietnam Moyen-Orient et Nord de l’Afrique (Égypte, Jordanie, Maroc et Tunisie)
11 PPRCC
Bangladesh Bolivie Cambodge Mozambique Népal Niger Tadjikistan Yémen Zambie Antilles
(Dominique, Grenade, Haïti, Jamaïque, Ste--Lucie, St-Vincent et les Grenadines) Îles du Pacifique (Papouasie-Nouvelle-Guinée, Samoa, Tonga)
8 pilotes du PIF
Brésil Burkina Faso RD Congo Ghana Indonésie Laos Mexique
Pérou
8 pilotes SREP
Éthiopie Honduras Kenya Liberia
Maldives Mali Népal Tanzanie
FONDS STRATÉGIQUE POUR LE CLIMAT (FSC) 2,4 G$
CLIMATE INVESTMENT FUNDS (CIF) $7.6 BILLION
5,2 G$ 1,3 G$ 639 M$ 505 M$
Intégration de la résilience aux chocs climatiques dans la planification et la mise en œuvre du développement
Réduction des émissions découlant de la déforestation et de la dégradation des forêts, gestion durable des ressources forestières et augmentation des réserves de carbone forestier
Démonstration de la viabilité économique, sociale et environnementale du développement à faible intensité de carbone du secteur énergétique des pays à faible revenu
Démonstration, déploiement et transfert de technologies à faible intensité de carbone et de moyens de transport propres à grande échelle et visant d’ambitieux objectifs
Mobilisa0on adéquate de la finance climat
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Croissante verte : harmonisa0on des besoins na0onaux et mondiaux
• Le partage des richesses et des efforts de réduc0on de la pauvreté s’appuie sur la croissance soutenue et inclusive.
• Les sources d’inefficacité de nos économies recèlent des occasions de croissance rapide et plus respectueuse de l’environnement.
• La priorité est accordée aux mesures profitables localement et sur-‐le-‐champ, par exemple : Ø Ges0on rigoureuse des ressources naturelles pour la prospérité et la résilience : Amazonie
brésilienne (bourse verte), Chine (plateau de Lœss), Éthiopie Ø Transport urbain pour accroître la produc0vité et améliorer la santé publique : réseau de
transport en commun rapide au Brésil, au Chili, au Mexique, en Inde, en Chine et, depuis peu, en Afrique du Sud, en Tanzanie, en Ouganda…
Ø Énergie renouvelable pour réduire la dépendance aux importa0ons : produc0on d’hydroélectricité en Afrique et en Inde
• Il faut prévenir la dépendance et les conséquences irréversibles, par exemple : Ø Aménagement urbain – L’empreinte des villes chinoises grandit plus vite que la popula0on
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Établir le prix juste : créa0on d’un marché du carbone
• Consensus autour de cette nécessité • Mécanisme
Méthode pragmatique : tous les moyens pouvant être adoptés (taxe ou système de plafond-échange de droits d’émission)
• Fixation des prix Ø Coût social du carbone : suivre l’idéal économique qui consiste à fixer un prix équivalant aux effets externes. Or la modélisation révèle que le coût social du carbone fluctue en fonction du taux de réduction choisi et, par conséquent, que le prix d’une tonne de carbone varie de nul à 300 $, même sans tenir compte de plusieurs processus et impacts cruciaux. Ø Scénario d’un réchauffement de 2 °C : suivre la méthode pragmatique et déterminer ce qu’il faut pour redresser la situation. Selon les estimations raisonnables, le prix de la tonne de carbone pourrait varier de 20 $ à 80 $ d’ici 2020 et croître au fil du temps.
• Bénéfices Toujours le pragmatisme : assouplir l’économie politique, amortir les chocs de la hausse des prix du carbone et resserrer les normes et les règles.
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Établir le juste prix : créa0on d’une poli0que commerciale et d’instruments économiques
Le partenariat pour le développement des marchés du carbone de la Banque mondiale (PMR) appuie les efforts de 16 pays émergents pour la conception et l’application d’une approche de marché, d’une taxe sur le carbone et d’autres instruments d’atténuation rentables afin d’atteindre leurs propres objectifs de lutte au changement climatique. Par exemple :
• Mécanismes d’échange de droits d’émission à l’échelle na0onale – Chine, Kazakhstan, Chili (pilotage d’un programme d’échange de droits d’émission dans le secteur
énergé0que) et Corée du Sud
• Taxes sur le carbone – Afrique du Sud et Mexique (crédits compensatoires), Colombie (analyse des répercussions)
• Programme de crédits propor0onnels aux émissions (industrie, énergie, ges0on des déchets, transports)
– Mexique, Pérou, Maroc, Jordanie, Vietnam, Colombie, Indonésie
• Mécanismes na0onaux de crédits compensatoires – Costa Rica, Inde, Indonésie, Chine, Mexique, Corée du Sud, Thaïlande
• Programme d’économie d’énergie (transi0on vers le programme na0onal d’échange de droits d’émission) – Thaïlande
• Phase préparatoire – Brésil, Inde (ges0on des données), Turquie (MRV)
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Établir le juste prix : réseau mondial des marchés du carbone
• Le GBM étudie différentes manières d’établir le signal de prix et la portée d’un marché mondial du carbone dans le contexte de marchés hétérogènes ascendants.
• Cette architecture s’ajouterait au Partenariat pour le développement des marchés du carbone et s’appuierait notamment les éléments suivants :
– une approche axée sur le risque pour fixer la valeur des crédits de carbone assortis aux mesures d’atténuation du changement climatique dans l’ensemble des marchés
– une Banque mondiale du carbone pouvant soutenir, au besoin et à la demande des autorités nationales, les banques nationales ou régionales afin de prévenir les fortes fluctuations de prix. La Banque mondiale du carbone pourrait fixer le taux de change en fonction de son propre taux et de celui de chaque banque du carbone
– une plateforme d’accords transfrontaliers pour suivre les échanges et les avoirs transfrontaliers
• Nous poursuivons les consultations auprès des : – décideurs d’Europe, d’Amérique du Sud et d’Asie – organisations internationales (ADB, EC, KfW et UNFCCC) – États non souverains (Californie et Québec) – chefs de file des secteurs industriels (par l’intermédiaire de l’IETA et CMIA)
• Nous publierons sous peu le rapport de la récente rencontre à Paris.
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Créa0on d’un ensemble complémentaire de poli0ques de luNe au changement clima0que
• Objectif à long terme : la carboneutralité. Celle-ci nécessite un virage technologique et une transformation en profondeur des modèles d’investissement dans plusieurs secteurs (production d’électricité, transports publics, etc.)
• Les mécanismes de fixation des prix du carbone politiquement possibles fonctionneront dans plusieurs secteurs, mais ils ne provoqueront pas de changements suffisants dans tous les secteurs en raison :
– de certains comportements et du manque de marchés; – des besoins de technologies radicalement nouvelles et de transfert de connaissances; – de l’horizon de placement à long terme des investissements en immobilisation et en infrastructure
et le manque de fiabilité du signal de prix du carbone à long terme. • Il est possible d’assortir à la politique de fixation des prix du carbone des instruments d’investissement
direct, par exemple :
– subventions à l’investissement ou frais d’investissement semblable aux instruments déjà en place pour les automobiles ou des prêts spéciaux pour l’investissement en efficacité énergétique;
– normes de rendement, sur le modèle de la CAFE, et autres normes de construction et de fabrication d’électroménagers.
• Ce type d’instruments d’investissement oriente les investissements privés vers les technologies d’efficacité énergétique et la recherche et le développement.
• Un ensemble complet de politiques de lutte au changement climatique doit comporter des instruments compensatoires pour les secteurs et les travailleurs qui seront désavantagés durant la transition (p. ex., les secteurs énergivores) sous forme notamment d’aide au transfert de technologie et à la rétention des effectifs.
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Établir le juste prix : réforme des programmes de subven0on rela0fs aux combus0bles fossiles
• Un immense gaspillage de ressources… - Quelque 500 G$ de subventions directes chaque année - Sans compter les impôts non payés et les subventions versées aux producteurs
• Cette situation crée un biais en faveur des combustibles fossiles
• En plus d’être très inéquitable :
- Dans les pays à faible revenu et les pays à revenu intermédiaire, en moyenne, les subventions aux produits du pétrole bénéficient six fois plus au cinquième des ménages les plus riches qu’au cinquième des ménages les plus pauvres.
• La mise en œuvre des réformes est ardue : - Intérêts particuliers: avantages peu évidents et coûts immédiats
• Mais pas impossible : - Le FMI a examiné 21 réformes touchant le carburant et le charbon : six avaient réussi et 11
avaient eu un succès partiel (p. ex., réduction considérable des subventions)
- Exemples de réussites : Turquie, Brésil, Chili, Philippines, Afrique du Sud
• Clé du succès : volonté et moyens politiques, saine gestion de la politique économique, compensation des perdants (Iran)…
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Ayrer les capitaux : des besoins en milliers de milliards de dollars
Changement de modèle : puiser où se trouvent les fonds • 17 000 G$ placés dans des comptes d’épargne – en tout temps
• 7 700 G$ en revenu na0onal dans les pays en développement
• 800 milliards $ en IDE versé aux pays en développement en 2014
• 80 milliards $ d’aide privée en 2010 – croissance con0nue
• 12-‐15 milliards $ d’aide condi0onnelle versée par les pays émergents aux pays à faible revenu en 2011
• 128 milliards $ en APD en 2012 – un recul de 6 % par rapport à 2009
• 1 300 G$ nécessaires annuellement jusqu’en 2020 pour renforcer la résistance aux chocs clima0ques et construire l’infrastructure à faible émission de carbone
364 G$ versés à la lutte au réchauffement climatique en 2011 171 G$ en provenance des pays en développement
Penser autrement : soyons plus futés • Financement de la lutte au changement climatique inadéquat et insuffisant • Avantages du pouvoir catalyseur du financement : il est impératif d’investir mieux et plus efficacement • Présence indispensable d’institutions saines et de politiques ciblées et fondées sur des données factuelles
Utilisation optimale des revenus nationaux • Règles et normes, taxes, réformes des programmes de subventions Essor du secteur privé • Mise en œuvre de politiques et d’un cadre réglementaire solide pour faciliter l’accès au financement Exploitation du financement privé externe • Innovation, obligations, fonds verticaux, marchés du carbone
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Ayrer les capitaux : les obliga0ons vertes
• Les obligations vertes gagnent en popularité en raison de leur grande liquidité et de leur fonctionnement tout simple. Ces instruments constituent des placements intéressants en plus d’offrir la possibilité de participer au financement de projets de lutte au changement climatique.
- HSBC estime à 11,4 G$ la valeur totale des obligations émises en 2013, par rapport au marché obligataire mondial qui vaut environ 80 000 G$.
• En janvier, 13 banques d’investissement ont lancé les Principes sur les obligations vertes, définissant un cadre de nomination, divulgation, gestion et notification en la matière.
- Processus privilégiant l’utilité du financement d’actifs écologiques et non les activités commerciales. • À Davos, en janvier 2014, le président du GBM, Jim Kim, a insisté sur l’importance de maintenir la forte croissance des obligations.
- Leur valeur ayant presque doublé pour atteindre les 20 G$ en sept. 2014 devrait totaliser 50 G$ d’ici la conférence de Paris (COP21) en déc. 2015.
• Cette situation a provoqué un regain d’intérêt parmi les émetteurs potentiels. - Selon les données sur le marché, les résultats excéderont ses attentes. Les prévisions actuelles laissent présager un gain de 25 G$
en 2014 et le dépassement du cap des 50 G$ en 2015. - Nous anticipons la diversification des émetteurs, de nouvelles modalités de prêts et l’augmentation de l’offre de services des
fournisseurs. - Pour l’instant, la plupart des obligations émises proviennent de l’Amérique du Nord, de l’Europe et de l’Australie. • Les obligations vertes mettront à la disposition des investisseurs et des émetteurs (des secteurs public et privé) de nouvelles
sources de capitaux pour s’attaquer aux émissions de carbone. • Elles présentent un potentiel de pénétration supérieur à tout autre produit de placement. - À échelle suffisamment grande, les obligations finissent par s’intégrer aux indices boursiers et, par conséquent, à devenir
accessibles aux investisseurs non qualifiés. - La poursuite d’émissions modèles (petite échelle) est essentielle avant d’entreprendre l'expansion vers les investisseurs passifs.
• Le rôle du GBM consiste à favoriser le développement. - Poursuivre l’émission d’obligations selon les Principes sur les obligations vertes. - Épauler l’émission d’obligation des secteurs public et privé des pays émergents. Le GBM reçoit fréquemment des demandes d’aide
de la part d’émetteurs potentiels pour la création de leurs programmes ou de la part de fournisseurs de services qui souhaitent offrir ces titres à leurs clients.
- Il est impératif de préserver l’intégrité de cette toute récente catégorie d’actifs. Nous devons servir d’intermédiaires entre les investisseurs et les acteurs du changement climatique puisque nous faisons partie de ces deux groupes.
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Communication de l’information aux personnes vulnérables et aux
populations locales : les défis
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Changement climatique et communication
• Transmission de l’information sur le changement climatique :
Ø aux sceptiquesØ aux scientifiques et aux universitaires• Traitement du message : l’importance du cadre et du
pouvoir médiatique• Recours aux médias sociaux pour communiquer
l’information sur le changement climatique• Sondages périodiques• Gestion du risque entourant la communication :
discours sur le changement climatique en science, en politique et dans les médias de masse
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Conclusion
« Si l’on ne fait pas face aux menaces du changement climatique, on ne mettra pas fin à la pauvreté. »
-Jim Yong Kim, juin 2013
Sec0on IV. Opportuni0es for growth and climate ac0on Mozambique