Bibliothèque Sciences Po...

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« A tous ceux qui luttèrent pendant la dernière guerre pour sauver un peu de labeauté du monde… » Rose VallandJe souhaite tout d’abord remercier M. Bruno BENOIT, mon directeur de mémoire, pour sa grandedisponibilité, pour la patience avec laquelle il a bien voulu répondre à toutes mes questions etpour tous les bons conseils qu’il a pu me donner tout au long de l’élaboration de ce mémoire.

Ensuite, je voudrais exprimer toute ma gratitude à Mme BACOT, professeur à l’IEP, pouravoir accepté d’être membre de mon jury et pour la qualité de ses cours, sans laquelle je n’auraispas pu faire ce mémoire.

Je suis également très reconnaissante à la direction des Archives du Ministère des AffairesEtrangères, qui m’a inspiré le choix de mon sujet et m’a fourni des conditions de travailidylliques.

Je souhaite tout particulièrement remercier, pour l’aide précieuse qu’ils m’ont fournie, MlleMonique CONSTANT, adjoint au Directeur des Archives, Mme Marie HAMON, Mlle IsabelleRICHEFORT, Mme Anne GEORGEON, Mme Françoise WATEL, Conservateurs du Patrimoine, ainsiqueMlle Anne-Sophie MAURE, chargée d’études documentaires.

Une petite pensée également pour Mlle Laurence ANTONIAZZA, Mme Anne-ElyseLEBOURGEOIS, M. Philippe MARCELLESI, M. Christophe MORIN, Mlle Nathalie MOREAU, MlleChristelle ROUSSEAU et M. Samir TOUATI, qui ont égayé mes séjours à Paris et mes longuesheures de travail à la salle de lecture.

En outre, j’exprime ma profonde gratitude au Centre d’Histoire de la Résistance et de laDéportation et à l’association « La Mémoire de Rose Valland » qui partagent mon engouementpour le pillage des biens culturels et, de ce fait, m’ont fourni des renseignements utiles.

Je dis aussi toute ma reconnaissance, pour l’amour et le soutien qu’ils m’apportent, à mamère, mon père, mon frère et ma sœur jumelle.

Enfin, je tiens à évoquer le souvenir de mon grand-père, M. Robert DECKER, qui consacratoute sa vie aux archives et aux recherches et me transmit sans doute cette passion.

« Français dépouillés par l’ennemi et par les serviteurs de l’ennemi, écoutez laFrance Libre qui défend les biens de chacun de vous, comme elle défend lepatrimoine de la nation. L’ennemi chasse de chez eux et dépouille les Alsacienset les Lorrains. Dans toute la France occupée, il perpètre, au préjudice de l’Etat,des départements, des communes, des établissements publics, enfin desparticuliers, des spoliations que défend le droit des gens. La France Libredéclare qu’elle ne reconnaîtra aucun effet à ces actes de confiscation, ni auxautres actes qui ne relèvent pas d’une gestion normale. A ses yeux, toutes cesmesures, comme tous les actes subséquents infectés du même vice, sont nulleset non avenues. Ceux qui, en France, voudraient profiter du malheur d’autrui etcollaborer à l’œuvre de l’ennemi pour faire une bonne affaire, doivent se tenirpour avertis. » 10

10

16

Dix-sept gouvernements «avertissent formellement […] tous les intéressés et, enparticulier, les personnes résidant en pays neutre, qu’ils ont l’intention de fairetout ce qui est en leur pouvoir pour mettre en échec les méthodes dedépossession pratiquées, vis-à-vis des Nations et des Peuples qui ont étéoutrageusement attaqués et dépouillés par les gouvernements avec lesquels ilssont en guerre. En conséquence, les gouvernements signataires de cettedéclaration et le Comité national français se réservent le droit de déclarer nonvalables tous transferts ou transactions relatifs à la propriété, aux droits et auxintérêts de quelque nature qu’ils soient, qui sont ou étaient dans les territoiressous l’occupation ou le contrôle direct ou indirect des gouvernements aveclesquels ils sont en guerre […]. Cet avertissement s’applique tant aux transfertsou transactions se manifestant sous forme de pillage avoué ou de mise à sac,qu’aux transactions d’apparence légale, même lorsqu’elles se présentent commeayant été effectuées avec le consentement des victimes. » 16 .

« 1° les puissances ennemies sont tenues, non seulement de restituer […] tous

les objets d’ordre artistique, historique, scientifique, pédagogique ou religieux (ycompris tous actes, manuscrits, documents et matériel bibliographique), dont lespays alliés ont été spoliés à la faveur de l’occupation […] mais encore deremplacer ces objets dans la mesure où ils ne seront pas restitués ; 2° leremplacement par d’autres objets de valeur artistique, historique, scientifique,pédagogique ou religieuse pourra être demandé si a. les objets visés à l’alinéa 1n’ont pu être identifiés dans les trois mois à dater de l’entrée en vigueur de cerèglement, b. les objets réclamés ne sont pas restitués intacts […] ; 3°l’aliénation, le transport et l’exportation d’œuvres de valeur artistique ouhistorique sont formellement interdits dès l’entrée en vigueur des présentesdispositions […]».

« Depuis quatre ans, Mme Rose Valland m’aide puissamment dans les différentssecteurs de l’Allemagne occidentale. C’est elle qui, grâce à son immensecourtoisie, à sa discrétion aussi, peut pénétrer dans les milieux les plus variés,peut me donner des indications précieuses et poursuivre elle-même desnégociations qui portent leurs fruits. Les collections du musée de l’Armée ont purécupérer ainsi bien des pièces qui paraissaient définitivement perdues 252 ».

252

« Cette mission a été accomplie de façon officieuse, au prix d’un assez grandnombre de difficultés. C’est ainsi, par exemple, qu’avec les Allemands quim’accompagnaient nous avons du franchir six contrôles […]. La journée passéeà Karinhall nous a permis d’effectuer des recherches non seulement dans lesruines des bâtiments, mais surtout dans les différents bunkers souterrains, qu’endépit de leur destruction presque totale nous avons pu explorer parfois enrampant au milieu des décombres. Nous avons enfin profité de notre présence

253

dans le petit Etat de Goering pour fouiller la forêt environnante, où nous savionsdevoir retrouver des sculptures qui y avaient été camouflées 253 ».

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BRINGUIER Jean-Claude, La guerre du Louvre, France, Musée du Louvre/France 3,2000, 52 min. Loin du front, les directeurs et conservateurs des musées de la Franceentière mènent une guerre parallèle avec ses stratégies, ses rebondissements, sesplans de contre-attaque. A la tête de ce mouvement, une figure s'impose, celle deJacques Jaujard, directeur des musées nationaux, qui, en véritable stratège vaconcevoir un plan précis d'évacuation. Trente-sept convois de cinq à huit camionschacun, mêlés aux foules de l'exode, parmi les chars français qui se replient, sont surles routes. A chaque menace, il faut encore et encore déménager les milliers decaisses et leur trouver un nouveau refuge. Ce documentaire, qui se déroule de façonchronologique, nous raconte les épisodes de cette drôle de guerre. Ponctué par lestémoignages de ceux qui ont vécu ces événements, le film suit les traces de cetteinvraisemblable odyssée qui a permis de sauvegarder le trésor national.

FRANKENHEIMER John et FARREL Bernard, Le train, France, 1964, avec Burt Lancaster et

Jeanne moreau. 1944. Les Allemands battent en retraite devant l'avance des alliés.Le colonel Franz von Waldheim, grand amateur d'art, fait vider le musée du Jeu dePaume et affréter un train spécial qui emmènera des centaines de toiles de maîtresen Allemagne... La Résistance, alertée par l'intermédiaire de "mademoiselle Villard",la conservatrice, reçoit l'ordre de stopper le train. Responsable du réseau de l'Est,l'ingénieur Labiche considère qu'il est plus important de s'occuper des trains demunitions. Il charge Papa Boule, un vieux mécanicien de retarder le convoi.