AVEC MARIJO LYON - 3 - Les armoiries de Lyon remontent au Moyen Âge. C’était celles des comtes...

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AVECMARIJO

LYON

- 3 -

Les armoiries de Lyon remontent au Moyen Âge.

C’était celles des comtes de Lyon.

Elles sont constituées de gueules au lion

d'argent rampant (prêt à bondir) et lampassé. Aux

environs de 1320 le chef d'azur à

trois fleurs de lys d'or fut ajouté au lion, symbolisant

la  protection royale.

L’histoire de Lyon commença par Lugdunum, avec les Romains, au Ier siècle av. J.-C… A la tête de la plus grande province des Trois Gaules, elle fut rapidement la métropole religieuse, politique et économique. La Renaissance marqua son apogée et son expansion perdura aux XVIIe et XVIIIe siècles. La Révolution lui ayant donné un coup particulièrement fatal, l’Empire relança son ascension qui ne cessa plus et c’est une ville puissante qui entra dans le XXe siècle. Durant la seconde guerre mondiale elle devint capitale de la Résistance.Au XIXe siècle, elle doit surtout sa richesse au développement de l’industrie de la soie. La deuxième partie du XXe siècle apporte un nouveau défi, celui de l’Europe. Grâce au développement des transports dont l’aéroport de Satolas qui deviendra Saint-Exupéry, des infrastructures, des institutions culturelles puis du quartier d’affaires de la Part-Dieu, Lyon acquiert sa dimension européenne. Avec les 54 communes avoisinantes qui se sont regroupées en une seule communauté urbaine, l’agglomération lyonnaise est devenue la deuxième de France.

ENTRE

RHÔNE ET

SAÔNE

Entre la Saône et le Rhône, la Presqu’île constitue le cœur de Lyon. En 1966, lors de la construction d’un parking, on a découvert que le quartier de la place Bellecour, à l’origine marécageux avait été drainé à l’époque romaine, à l’aide d’amphores renversées. C’est cependant à la Renaissance que survient le premier aménagement de la place d’armes de Bellecour lorsque la ville s’étend petit à petit de la rive droite du Rhône à la rive gauche de la Saône. Les rues commerçantes se développent alors et hébergent merceries, passementeries, librairies, imprimeurs, etc. Au XVIIe siècle s’y installe l’industrie de la soie et la ville continue à s’étendre vers les Terreaux. La rue Mercière, qui fait suite au pont de Pierre, reste la plus importante jusqu’à ce que les percées haussmanniennes des voies qui deviendront la rue de la République et la rue Edouard Herriot, soient entreprises sous Napoléon III.

Notons également que l’Hôtel-Dieu y fut installé dès le XIVe siècle et que la construction de l’Hôtel de ville au XVIIe en fait le centre de la vie administrative.

L’Hôtel de ville est le joyau principal de la place des Terreaux

Notre promenade part, en effet, de la place des Terreaux, au cœur de l’animation lyonnaise. C’est sur cette place que le marquis de Cinq-Mars fut décapité en 1642 après qu’il ait voulu conspirer contre Richelieu.Elle fut réaménagée en 1994 par Daniel Buren et Christian Drevet qui ont mis en place un dallage en granit avec 14 piliers et 69 jets d’eau.A l’est, l’Hôtel de ville, de style majoritairement Louis XIII, est l’œuvre de Simon Maupin. Après un incendie, en 1674, c’est Jules Hardouin-Mansart et Robert de Cotte qui donnèrent à la façade son aspect actuel. Les pavillons latéraux et le beffroi furent munis d’un dôme. Une statue équestre d’Henri IV a remplacé, en 1829, celle de Louis XIV détruite durant la révolution, sous un grand tympan de forme arrondie, en-dessous des armes de la ville.

Côté sud de la place, le palais des Arts ou Palais Saint-Pierre abritait, aux XVIIe et XVIIIe siècles la plus ancienne des abbayes bénédictines de Lyon, celle des Dames de St-Pierre. Il est occupé par le Musée des Beaux-arts. Il marquait le côté religieux de la place.

De l’Hôtel de ville, la porte et sa poignée ainsi que l’un des

chapiteaux décorant les fenêtres. Cet édifice marque l’aspect administratif de la

place…

Face à l’Hôtel de ville, à l’autre extrémité de la place, la galerie des Terreaux représente le

côté bourgeois, avec ses belles façades ornées de médaillons et de lambrequins

artistiquement travaillés.

Face au musée, les façades représentant l’aspect populaire datant du XIXe siècle devant lesquelles a été déplacé la fontaine due à Bartholdi.

Représentation allégorique de la Garonne, elle a été créée pour la ville de Bordeaux et rachetée par Lyon en 1889 pour l’Exposition universelle.

Façade du XIXe siècle. Sur un immeuble, en angle, une Vierge est présente. Nous en retrouverons un peu partout au cours de

notre promenade.

Contournant l’Hôtel de ville, nous arrivons sur la place Louis Pradel

dont l’originalité est d’être rafraîchie par un mini-ruisseau

qui circule en droite ligne en son centre. Elle est décorée de

l’énorme statue-fontaine d’Ipousteguy. A son extrémité

opposée, elle rejoint les bords du Rhône par une vaste esplanade ornée d’autres sculptures, l’une

de César et l’autre due également à Ipousteguy.

Elle est longée par l’opéra qui fut réalisé entre 1829 et 1831 par

l’architecte-chef du département du Rhône, Antoine-Marie

Chenavard. De nos jours, son aspect a été complètement changé par l’adjonction, en

1993, d’une énorme verrière semi-cylindrique imaginée par

Jean Nouvel…

Différents aspects de la sculpture La Pyramide d’Ipousteguy qui orne la vaste esplanade, côté Rhône. Elle abrite, dans ses entrailles, un métier à tisser, l’un des

symboles de la vie ouvrière de Lyon.

Sculpture-fontaine d’Ipousteguy

L’opéra et la statue-fontaine d’Ipousteguy.

Non loin, l’accès aux services de l’Hôtel de ville et à la cour d’honneur, place de la Comédie.

Poursuivant notre route, nous croisons quelques-uns des

multiples restaurants qui font la renommée de la ville.

A droite, le restaurant célèbre « Chez Hugon » a adhéré à la

charte de qualité et de respect de la tradition des « authentiques

bouchons lyonnais .

Et nous ne manquons pas d’admirer aux passages

quelques-uns des multiples immeubles du

XIXe siècle.

Un guichet de banque attractif et une entrée du Musée des

Beaux-Arts.

Maints immeubles sont ornés de portes magnifiquement décorées.

Tel que déjà mentionné, outre les décorations

diverses, on retrouve très souvent à l’angle des

immeubles ces Vierges à l’enfant.

Au passage, je ne peux faire autrement que remarquer

cette élégante inscription de nom de rue!

Ici se trouve l’établissement de Jean-Paul Lacombe, ancien chef étoilé de Lyon qui a fermé la renommée enseigne « Léon de

Lyon » pour la remplacer par une brasserie plus abordable…

Décoration recherchée et plaque à la mémoire de Paul Lacombe, le père du

propriétaire actuel, qui s’enorgueillissait de la découverte qui

avait fait sa renommée…

Coincée entre deux immeubles, on remarque la

chapelle du couvent des Dames de Saint-Pierre dont le portail roman est orné de la tiare papale et des clés

de la papauté…

Sur la place Meissonnier, Lyon a voulu honorer

l’un de ses citoyens méritants. Il s’agit de J.-P. Plenet mort en 1864. Il était le fils d’un ouvrier de la soierie qui, ayant fait fortune, fut un grand philanthrope et légua ses biens

aux orphelins méritants.

Des petites places ombragées abritent des terrasses de café où il fait bon

s’arrêter pour se reposer et se désaltérer… Et les petites rues invitant à la flânerie sont nombreuses dans ce

quartier!

Nous rejoignons les bords de la Saône et, à l’angle de la rue de la

Plâtière, nous découvrons ces immenses fresques à la gloire du

livre et des écrivains. Elles ont été réalisées par la cité de la

Création : 400 m2 d’étagères qui font le lien de Jean Gutenberg à Bernard Clavel. Traversant cinq siècles, on retrouve des auteurs

de romans, de poésie, de théâtre, de B.D. qui s’inscrivent au dos de

ces livres.

Sur le mur des Ecrivains, quelques extraits d’écrivains lyonnais

donnent encore plus de vie à ce mur.

Comme dans le vieux Lyon mais en moins grande concentration, on peut

admirer des tourelles de la période Renaissance. Et non

loin, le lieu de culte de l’Eglise réformée.

Le Café des Fédérations, authentique bouchon lyonnais, tire son nom de l’hôtel municipal Major Martin qui, en face, est le siège des amicales

de la ville.

Ci-dessus, le marché des produits frais et, à droite, un artisan a trouvé une façon originale de signaler sa présence avec cette charmante peinture murale. Ci-contre, une

crêperie bien faite pour attirer les tout jeunes clients!

Grande diversité dans ce quartier : ci-haut,

une Bourse du livre et, à droite, une Bourse

Cinéchange.

Voici « La Martinière », lycée professionnel créé en 1906 grâce au legs du général

Martin. Là furent formés les célèbres frères Lumière.

Des mosaïques polychromes et un très beau portail en fer

forgé annoncent l’Art décoratif très rare dans ce quartier…

Le général ne fréquenta pas le lycée : il passa la majorité de

sa vie en Inde où il mourut, à la tête d’une grosse fortune, le 13

septembre 1800. Neuf mois avant sa mort, il légua à sa ville natale, « deux cent mille sikas

roupies », destinées à y « établir une institution pour le bien public » et « instruire un certain nombre de garçons et

de filles ».

L’entrée en est marquée par un magnifique portail en fer

forgé.

A proximité du lycée, la salle Moreau et son billard,

également décorée façon Art nouveau.

Non loin, une boulangerie artisanale est installée.

Revenant sur nos pas, un arrêt à l’église Saint-

Nizier. Sur ce site, le premier édifice fut un temple

romain remplacé par un oratoire à la Vierge puis,

au Ve siècle, par une basilique à la mémoire

des martyrs de Lyon. Au VIIIe siècle, elle fut

ravagée par les Sarrasins. Rebâtie au

IXe, elle devint siège de l’épiscopat. Au XIIIe, des paroissiens scandalisés

par la richesse des lieux y mirent le feu! L’évêque Louis de Villard entreprit sa reconstruction au XIVe

siècle et elle s’élabora progressivement.

Deux tours ornent sa façade : celle qui est surmontée d’une flèche en brique rose date du XVe siècle tandis que celle qui est dotée d’une flèche ajourée de style néo-gothique a

été ajoutée au XIXe siècle. Le portail est surmonté d’une demi-coupole à caissons.

Cette église est perçue comme une zone d’accueil et de refuge.

En 1975, elle fut occupée symboliquement par les

prostituées qui protestaient contre le harcèlement policier et social

qu’elles subissaient. En 2002, ce sont les sans-papiers qui l’ont

monopolisée durant une dizaine de jours.

Sur le sol, une dalle émouvante : celle du tombeau des maîtres charpentiers en 1753.

Ci-dessous, le vitrail de la confrérie de la Trinité.

Ci-dessus, la confrérie de la Trinité secourt les

malheureux.

Après avoir bien marché, le repos est le bienvenu! Nous choisissons le

café des Négociants.

Son décor intérieur est très recherché.

Après la pause, l’église Saint-Bonaventure… Elle seule subsiste du couvent

des Franciscains (ou Cordeliers à cause de la corde qui leur servait de

ceinture). Ils s’installèrent là au XIIIe siècle et

construisirent l’église à partir du début du XIVe. Sa

façade fut terminée seulement en 1494. Elle fut

reconstruite en 1859 plus ornementée et élancée. Elle est dédiée à Bonaventure de Bagnoregio qui fut l’un des premiers ministres généraux

de l’ordre, théologien et auteur de la biographie

officielle de Saint François d’Assise.

Le chœur est la partie la plus ancienne de l’église.

Des chapelles sont aménagées tout le long

des nefs latérales.Pratiquement tout le

mobilier date des XIXe et XXe siècles.

La façade Second Empire du palais de la Bourse et du Commerce a été réalisée entre 1855 et 1862 selon les plans de René Dardel. C’est

là que le 24 juin 1894 fut poignardé Sadi Carnot par l’anarchiste italien Sante Casderio.

Devant le perron d’accès à l’édifice, on trouve une

allégorie du Rhône entraînant la Saône vers la mer. Elle fut réalisée en 1907 par le Lyonnais

André Vermare.

Le chambre de commerce et d’industrie de Lyon y est abritée de

nos jours.

Façade arrière du palais de la Bourse et du Commerce.

Notre promenade se termine au bord du

Rhône

Toutefois, afin de compléter la visite de la presqu’île, je

veux encore présenter quelques éléments de la

partie plus au sud avec des photos prises lors d’une

autre incursion dans la ville, au printemps.

Malgré la disparition d’une grande partie de l’abbaye lors des guerres de Religion, Saint-Martin d’Ainay fait partie des

sites religieux les plus importants de la ville. Elle fut consacrée en 1107 et elle a

conservé son caractère roman. On remarque son clocher-porche coiffé de quatre pyramidons et la

décoration de sa façade en arcature serrée.

Il semblerait que les robustes colonnes viendraient de l’autel de Rome et Auguste qui s’élevait près de l’amphithéâtre de la Croix-Rousse.

Durant la Révolution, l’église devint grenier à blé ce qui lui

évita la destruction..

Henri IV séjourna à l’abbaye à l’occasion de son mariage avec Marie de Médicis. Louis XIII et Richelieu y logèrent également.

Enfin, Louis XIV y fit plusieurs séjours.

C’est par son extrémité est que j’abordai la place Bellecour. Ce

clocher solitaire est le dernier vestige de l’hospice de la Charité construit en

1617.

La place Bellecour est l’une des plus vastes

d’Europe. Elle se nomma tour à tour pré de Belle-

court, place d’Armes, place Royale, place Louis-

le-Grand, place de la Fédération, place de

l’Egalité, place Bonaparte… Tous ses

immeubles furent détruits sous la Convention

Au centre de la place, domine une statue équestre de Louis XIV installée en 1825, réplique de la précédente fondue en 1792. A ses pieds, les allégories du Rhône et de la Saône avaient survécu. Cette place est le siège de toutes sortes de manifestations et c’est la raison pour laquelle je n’avais pu prendre de photos de cet ornement lors de

mon passage…

Musique : Chabrier – Alexandre Tharaud Air de ballet (piano)

Documentation prise dans le guide vert Michelin : Lyon Drôme Ardèche et dans le Piéton de Lyon – Rando éditions.

Photos, conception et réalisation :Marie-Josèphe Farizy-Chaussé

Novembre 2011

marijo855@gmail. D’autres diaporamas sur : http://famille.morhain.net/lapagedemarijo/index.html

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