AVEC MARIJO LYON - 2 - Les armoiries de Lyon remontent au Moyen Âge. Cétait celles des comtes de...

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AVECMARIJO

LYON

- 2 -

Les armoiries de Lyon

remontent au Moyen Âge. C’était celles

des comtes de Lyon. Elles sont constituées de gueules au lion

d'argent rampant (prêt à bondir) et

lampassé. Aux environs de 1320 le chef d'azur à trois fleurs de lys

d'or fut ajouté au lion,

symbolisant la  protection

royale.

L’histoire de Lyon commença par Lugdunum, avec les Romains, au Ier siècle av. J.-C… A la tête de la plus grande province des Trois Gaules, elle fut rapidement la métropole religieuse, politique et économique. La Renaissance marqua son apogée et son expansion perdura aux XVIIe et XVIIIe siècles. La Révolution lui ayant donné un coup particulièrement fatal, l’Empire relança son ascension qui ne cessa plus et c’est une ville puissante qui entra dans le XXe siècle. Durant la seconde guerre mondiale elle devint capitale de la Résistance.Au XIXe siècle, elle doit surtout sa richesse au développement de l’industrie de la soie. La deuxième partie du XXe siècle apporte un nouveau défi, celui de l’Europe. Grâce au développement des transports dont l’aéroport de Satolas qui deviendra Saint-Exupéry, des infrastructures, des institutions culturelles puis du quartier d’affaires de la Part-Dieu, Lyon acquiert sa dimension européenne. Avec les 54 communes avoisinantes qui se sont regroupées en une seule communauté urbaine, l’agglomération lyonnaise est devenue la deuxième de France.

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VIEUX

LYON

Le vieux Lyon se masse autour de sa cathédrale, mêlant harmonieusement, dans ses rues et ruelles, des souvenirs du Moyen Âge et de la Renaissance. Son originalité tient particulièrement à ses traboules, passages qui relient les rues entre elles, passant sous les immeubles et traversant des petites cours qui ont conservé leur conception d’antan. Malheureusement, plusieurs, en dehors des journées du patrimoine ou pour des visites guidées, sont fermées au public. Tout vêtu d’ocre et de rose, le vieux Lyon offre au regard de belles façades, souvent armoriées et, en parcourant ses traboules, laisse découvrir tantôt le charme d’un escalier à vis, tantôt une tourelle ou de belles galeries.

S’étendant tout en longueur, entre Saône et colline de Fourvière, il se compose du quartier Saint-Jean au centre, de Saint-Paul au nord et de Saint-Georges au sud.

Les bords de la Saône, à proximité du quartier

Saint-Georges.

La rue Saint-Georges et l’église du même nom.

Sur l’imposte d’une maison, un phénix sur un

bûcher.

La montée du Gourguillon et, à gauche, les vieilles

galeries de bois de l’impasse Turquet qui y

débouche.

La place de la Trinité qui héberge un décor de

Guignol, célèbre personnage de Lyon!

Nous arrivons maintenant au quartier Saint-Jean. Regardant de la place du même nom, à droite de la cathédrale, nous découvrons, la manécanterie ou maison des chantres, érigée au XIIe siècle. Malgré plusieurs remaniements, elle a conservé son allure romane. Sur la place, se trouve une fontaine surmontée d’un petit pavillon, avec une sculpture évoquant le baptême du Christ. La cathédrale Saint-Jean-Baptiste et Saint-Etienne, plus couramment appelée la Primatiale St-Jean, possède une belle abside romane à partir de laquelle a été construit, au XIIe siècle, l’édifice gothique. Elle est parée de quatre tours peu hautes, plus massives qu’élancées. En 1245 et 1274, se tinrent là, les conciles de Lyon. Dans cette église, fut consacré le pape d’Avignon, Jean XXII et, en 1600, Henri IV y épousa, en secondes noces, Marie de Médicis. A noter qu’environ une fois par siècle, quand la Fête-Dieu tombe le 24 juin, fête de Saint Jean Baptiste, se déroule le Grand Pardon. Le dernier eut lieu en 1943.

La façade de la manécanterie est décorée d’arcatures aveugles et d’incrustations de briques rouges. Entre les

fines colonnettes, des niches abritent divers personnages.

Dominée par la basilique de Fourvière, la place St-Jean et sa

fontaine évoquant le baptême du Christ.

Lors de ma visite, la façade de la primatiale

disparaissait derrière des échafaudages… Son

originalité vient des lignes verticales s’opposant aux gâbles en pointes aiguës des portails et au pignon central de même forme.

Lors des guerres de Religion, les statues qui ornaient les trois portes

ont été détruites, mais les piédroits ont conservé

leurs décorations du XIVe siècle.

Une des caractéristiques des églises de Lyon, c’est

l’absence de déambulatoire. La nef

possède des voûtes d’ogives qui retombent

sur de fines colonnettes.

Des vitraux modernes créés par Simon de Reims pour remplacer ceux détruits durant la guerre, font

contraste avec la rose du couchant réalisée à la fin du

XVe siècle.

Des vitraux historiés du chœur et une rosace de

transept.

A 12, 14, 15 et 16 heures, cette horloge

astronomique, qui remonte au XIVe siècle,

donne une sonnerie particulière,

«l’Hymne de St-Jean », tirant son origine d’un hymne composé au IXe siècle. La sonnerie est accompagnée du chant

du coq et de la représentation de

l’Annonciation par une série d’automates. 

A l’intérieur, on retrouve les mêmes

gâbles aigus que pour les portes. La

verrière est gothique.

Nous allons arpenter, maintenant, ce quartier St-Jean dont la rue principale est toujours très animée. Elle fut empruntée par tous les cortèges d’importance et les processions durant des siècles.Elle est bordée de belles façades et un grand nombre de traboules s’y ouvrent.

La rue St-Jean

Cour intérieure de la maison du Chamarier,

l’une des rares maisons conservées

de dignitaires religieux.

Les décors sont un mélange de Gothique et de

Renaissance. Les puits et la

fontaine ont été réalisés vers 1530-1540.

Acquise, en 1979, par l’Ordre des Avocats, cette ancienne auberge de la Croix d’Or

abrite désormais le musée des Miniatures et Décors de cinéma.

A remarquer, le puits avec une tige

métallique.

Une longue traboule serpente à travers quatre immeubles différents et traverse autant de cours… Les propriétaires ont signé une entente avec les collectivités locales pour

qu’elle reste accessible durant le jour.

C’était la résidence de l’imprimeur Guillaume Leroy, à la fin du XVe

siècle! On ne peut malheureusement pas voir l’escalier à vis de l’intérieur que l’on dit

très beau…

Les Trois-Maries, la

Vierge entre deux saintes

femmes, c’est le nom de la rue qui les

abrite, voisinant avec une Vierge à

l’enfant décapitée….

Toujours dans les traboules...

Façades de la rue St-Jean

Deux cours de la fin du XVe siècle ont été harmonieusement

réunies...

Place du Change, on voit, à gauche, la maison

Thomassin dont la façade a été réalisée au XVe

siècle. Ci-dessous, la loge du Change, datant du

XVIIIe siècle, est affectée au culte de l’Eglise

réformée.

Construite en 1516, de style flamboyant, c’est la maison bâtie par Claude Debourg , consul échevin

de la ville de Lyon.

Un peu plus large, la rue Lainerie qui mène au quartier St-Paul, héberge quelques terrasses de café.

La rue Juiverie tire son nom des Juifs qui en furent expulsés au XIVe siècle. Ils furent remplacés par des banquiers italiens qui firent ériger de splendides demeures.Tout le long de la rue, on peut observer les blasons des échevins de Lyon réalisés en collaboration par la ville et le Crédit foncier de France.Avec cette rue, nous amorçons le trajet du retour.

Emprunter la montée Saint- Barthélémy permet d’avoir une

vue sur la cour de l’hôtel Paterin, construit sous François Ier. Son entrée se trouve sur la

rue Juiverie mais n’est pas accessible.

L’hôtel Builioud s’orne d’une magnifique galerie destinée à relier

deux édifices, construite en 1536 par Philibert Delorme qui rentrait d’Italie. Elle est décorée d’une frise dorique très ornée et elle est encadrée par des pavillons d’angle construits sur

trompes.

Quelques blasons

d’échevins lyonnais.

La maison d’Antoine Groslier de Servières est ornée de frontons de marbre noir alternativement pleins et brisés.

La maison Dugas, ornée de têtes de lions.

Rue du Bœuf dont l’effigie est, en fait, un taureau… Elle fait suite

à la rue Juiverie.

L’entrée de la cour des Loges qui n’est pas

accessible.

La maison du Crible, du XVIIe siècle, laisse

admirer un riche portail à bossages et colonnes annelées. Son fronton

sculpté reproduit l’Adoration des Mages qui aurait été réalisée par jean de Bologne.

Un couloir voûté d’ogives permet

d’atteindre la splendide cour intérieure dont la

« Tour rose » est devenue l’emblème du

quartier.

Cour intérieure de la maison du

Crible avec jardin suspendu.

La Tour Rose, est une élégante tour ronde aux

fenêtres décalées, suivant sans doute l’escalier.

La place Neuve-St-Jean relie la rue du Bœuf à la

rue St-Jean.

Sur la rue du Bœuf, voici la

maison de l’Outarde d’Or dont l’enseigne

est en pierre sculptée. Elle

possède une jolie cour dont le

principal intérêt consiste en deux tours, l’une ronde

sur trompe, l’autre,

rectangulaire, construite en

encorbellement sur une pyramide

inversée.

Passage et cour de la maison de l’Outarde d’Or.

Les deux tours.

Prenant une voie perpendiculaire, nous repassons devant la

maison des Avocats et rejoignons l’arrière de la primatiale St-Jean,

sans échafaudage cette fois!

A proximité, des ruines romaines abandonnées lors du démontage d’un monument construit au IIe siècle, en

l’honneur d’une tribu gauloise, les Lémovices… On y trouve également un baptistère octogonal et les vestiges de deux

églises détruites lors de la Révolution : Saint-Etienne et Sainte-Croix qui, avec Saint-Jean, constituaient le groupe épiscopal.

Retrouvant les bords de la Saône, à gauche, nous

pouvons voir le Palais Saint-Jean.

Musique : Lassus – Le temps peult bien (luth) par l’Ensemble Clément Jannequin

Documentation prise sur place et dans le guide vert Michelin : Lyon Drôme Ardèche

Photos, conception et réalisation :Marie-Josèphe Farizy-Chaussé

Mai 2011

marijo855@gmail.com

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