AVEC MARIJO A U C Œ U R D E N A R B O N N E Située dans lAude et la région Languedoc- Roussillon,...

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AVEC MARIJO

AU CŒUR

DE

NARBONN

E

Située dans l’Aude et la région Languedoc-Roussillon, Narbonne est bâtie à l’emplacement du port de l’oppidum gaulois établi un peu plus au nord, sept siècles av. J.-C.En 118 av. J.C., elle est fondée par les Romains et

devient capitale de la Gaule narbonnaise en 27 av. J.-C.. Elle est alors l’une des villes les plus importantes de Gaule, la plus peuplée avec Lyon, et le restera jusqu’à la fin de la présence romaine. De cette période il ne reste cependant que bien peu de traces. En 1997, ont été mis à jour des vestiges de l’antique Via Domitia qui reliait l’Italie à l’Espagne. On peut les voir sur la place de l’Hôtel de ville. Depuis 1975, un musée a aussi été installé dans les galeries en sous-sol de l’Horreum ( grenier à grains). Intégrée au royaume Wisigoth de Toulouse en 462, conquise par les Berbéro-musulmans en 719, Narbonne fut incorporée au Royaume franc par Pépin-le-Bref en 759. Entourée de garrigues et de vignes, elle devint capitale d’un espace viticole actif depuis le développement de la vigne entre 1850 et 1870.

« Parti, au premier de

gueules, à une clef d’or parée en pal, au deuxième aussi de gueules,

à une double croix d’or posèe d’argent, au chef d’azur chargé de trois fleurs de lis

d’or »

Pour pénétrer au cœur de la cité, nous empruntons la passerelle des Barques qui fut le témoin de la « chasse » aux agents de sécurité envoyés par Paris, le 20 juin 1907. Un inspecteur fut malmené, jeté dans le canal de la Robine et sauvé in extrémis par d’autres Narbonnais. Il se réfugiea à l’Hôtel de Ville et les soldats, dépassés par la situation, craignant les poursuivants, tirèrent, faisant cinq morts et plusieurs blessés.

De la passerelle, on peut découvrir le pont des Marchands qui reliait le Bourg à la Cité. Primitivement, il était formé de sept arches enjambant l’Aude qui a quitté son ancien cours et accueille, désormais, le Canal de la Robine classé au Patrimoine mondial de l’humanité.

Le pont des MarchandsQuand on le franchit, rien ne le laisse

deviner : on se trouve dans une petite rue commerçante en tous points

semblable aux autres.

Le Canal de la Robine vu de la passerelle.

A l’approche de la Place de

l’Hôtel de Ville, un immeuble

élégant.

Vestiges de la voie Domitienne

Jusqu’à la fin du Moyen Age, Narbonne fut gouvernée par l’Archevêque et le Vicomte.C’est à la présence d’un archevêché important que l’on doit le Palais des Archevêques qui comprend le Palais Vieux d’origine romane et le Palais Neuf dont la façade fut construite par Viollet le Duc, en 1845, dans le style néogothique , à la place d’une courtine reliant les tours,.

Dans ces édifices sont installés , outre l’Hôtel de Ville, le musée d’Art et celui d’Archéologie.

La Révolution priva Narbonne de son siège épiscopal et elle devint alors simple sous-préfecture.

De gauche à droite, façade de l’Hôtel de Ville (XIXe siècle), tour St-Martial (XIVe), passage de l’Ancre conduisant vers les cours du

palais, donjon de la Madeleine (XIIIe).

A gauche de l’Hôtel de Ville, la tour

Gilles Aycelin, édifiée par l’archevêque du même nom au XIVe

siècle. Elle était reliée à la tour Saint-

Martial par une courtine.

Fontaine devant le donjon Aycelin et

ornementation de la porte de

l’Hôtel de Ville.

Cour du Palais Neuf

Passage de l’Ancre : vue côté palais ci-dessus et côté place, à droite.

Les constructions de style roman du Palais Vieux.

Sur la place de l’Hôtel de Ville, face à l’évêché, l’édifice des anciennes Dames de France, actuellement en restauration. Il a été construit sur l’emplacement du palais des vicomtes.

Anciennes Dames de France

L’une des rues étroites du centre de la ville.

La cathédrale Saint-Just-et-Saint-Pasteur est la quatrième église élevée à cet emplacement. Visible du cloître, en grande partie restauré, le clocher de la basilique carolingienne reconstruite en 890, témoigne encore de cette période.La première pierre de l’édifice actuel fut posée en 1272. Ce fut le fruit d’une décision politique prise par le pape Clément IV, ancien archevêque de Narbonne. Elle devait rivaliser, disait-il, avec les plus belles cathédrales de France… Le chœur dont la voûte de 41 m est la quatrième plus haute de France après Beauvais, Amiens et Metz, fut terminé en 1332. La construction fut stoppée au milieu du XIVe siècle.. Mais pourquoi n’a-t-elle jamais été achevée ? Par manque de finances, sans doute, mais aussi à cause de diverses difficultés rencontrées par la ville comme les épidémies de peste et l’invasion par le Prince Noir (Prince de Galles). Mais ce qui fut déterminant fut le conflit avec les Consuls. Pour construire le transept, il était nécessaire de faire une brèche dans le rempart du Ve siècle et ces derniers en revendiquaient la propriété. Un long procès s’en suivit et la cathédrale resta inachevée…

Cette porte d’entrée à la

cathédrale nous amène

directement en arrière du

chœur. Avec ses collatéraux, ils ont, seuls, été terminés, le

transept étant amorcé

seulement.

Chœur et déambulatoire

Au XVIe siècle, l’archevêque Jean de Lorraine fit placer au milieu du pont des

Marchands pour qu’elle ne soit ni au Bourg ni à la Cité, cette statue de

la Vierge que l’on nomma Notre-Dame du

Pont. Pendant trois siècles, tous les Narbonnais qui

passaient se faisaient un devoir de saluer et prier la mère de Dieu. A la Révolution, elle fut

préservée et lorsque l’on détruisit les

fortifications et une partie du pont, des

Narbonnais vinrent la placer dans la

cathédrale où les pèlerinages reprirent.

Entourant la Vierge, ce grand retable sculpté et polychrome du XIVe siècle fut longtemps masqué et

redécouvert en 1981 lors d’une restauration.

Cet escalier donne accès à la salle du

Trésor, couverte d’une coupole en briques

aux qualités acoustiques

remarquables qui fait dire que « les murs ont

des oreilles »... D’un angle de la pièce, on peut entendre une

personne qui chuchote à l’opposé. Cette salle

contient des manuscrits enluminés, des ivoires, des pièces

d’orfèvrerie, du mobilier, des

tapisseries, des sculptures… Ce trésor

témoigne de la richesse des

archevêques de la ville.

Le baldaquin du chœur fut dessiné par Jules Hardouin-Mansart au XVIIe

siècle.

Le cloître fut bâti de 1349 à

1617 à l’emplacement

de la cathédrale

carolingienne de 890 dont il

subsiste ce clocher

restauré.

Vues sur la cathédrale, à partir du cloître.

Ayant traversé le pont des Marchands, on

trouve cette fontaine Art-déco sur une

charmante petite place.

Nous ne sommes plus au cœur de la Cité et

notre promenade va se terminer.

Au passage, remarquons cette

ancienne maison de vigneron, aux larges portes en arrondi… On se croirait dans

un village…

… et les Halles

inaugurées le 1er janvier 1901

Elles sont de style Baltard, cet architecte célèbre du Second Empire, qui construisit les 12

composantes des Halles de Paris.

Pour finir, le charme reposant du canal…

AU

REVOIR

Musique : Georg Philipp TelemannTrio Sonata in B flat major - Dolce

Documentation : sur place, guide vert Michelin, différents sites Internet.

Photos, conception et réalisation :Marie-Josèphe Farizy-Chaussé

Juin 2010

marijo855@gmail.com ,