3 Petits Poemes

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À quoi bon entendre les oiseaux des bois?…

À quoi bon entendreLes oiseaux des bois?L'oiseau le plus tendreChante dans ta voix.

Que Dieu montre ou voileLes astres des cieux!La plus pure étoileBrille dans tes yeux.

Qu'avril renouvelleLe jardin en fleur!La fleur la plus belleFleurit dans ton coeur.

Cet oiseau de flamme,Cet astre du jour,Cette fleur de l'âme,S'appelle l'amour!

  Vicomte Victor Marie HUGO   1802 - 1885 Académicien français, né le 26 février 1802 à Besançon, et décédé le 22 mai 1885. Il a été inhumé au Panthéon. Son père est comte et général d'empire, Victor Hugo fait ses études au lycée Louis-Le-Grand à Paris. Dès 1816, il affirme sa vocation littéraire : "Je veux être Chateaubriand ou rien!" Il est d'abord poète et monarchiste, mais les événements de 1830 et sa liaison avec Juliette Drouet provoque en lui de profonds changements d'idées et en font le chef de file du mouvement romantique. Son appartement devient le siège du "Cénacle". Il gagne avec Gérard de Nerval et Théophile Gauthier la "bataille d'Hernani", contre les partisans du théâtre classique. Ecrivain de génie, sa notoriété se transforme vite en célébrité. Il est élu à l'Académie Française en 1841 et Pair de France en 1845. Il perd sa fille Léopoldine en 1845 et semble chercher dans la politique un apaisement à sa douleur. Emu par les souffrances du peuple en 1848,

Victor Hugo devient républicain et affiche son hostilité à Napoléon III qui le fait exiler à Jersey, puis à Guernesey. En 1859, il refuse l'amnistie de l'Empereur. Pendant cet exil qui dure près de vingt ans, il produit la partie la plus riche de son oeuvre.De retour en France en 1870, il est accueilli comme le symbole de la résistance républicaine au second Empire, il est élu député de Paris, puis sénateur. Sa production littéraire cédera le pas à la politique, il publiera essentiellement des ?uvres commencées pendant son exil. Né de parent athées, Victor Hugo se rapproche du catholicisme après son mariage avec Adèle Foucher, peut-être aussi par conformisme au milieu littéraire dans lequel il vit. Il est profondément croyant, parfois même mystique. Après les événements de 1848, il évolue devant l'indifférence des catholiques face à la misère des ouvriers, et n'accorde plus de crédit aux religions. Comme Voltaire, il est donc déiste. Sensible aux mystères du monde, il essaye d'accorder sa vision spirituelle de l'univers à une conception rationaliste et optimiste de l'histoire de l'humanité. Au fil des ans, il devient foncièrement anticlérical et dénonce avec force l'obscurantisme. Il est également un défenseur de la libre pensée dont il a été un des premiers à utiliser l'expression. Ses funérailles nationales et civiles à Paris sont grandioses, car il a été, de son vivant, le plus populaire des écrivains et un grand défenseur de la République. Il fut l'un des plus grands poètes et écrivains français de tous les temps.

Merci à Jessica D. - Membre du Club Pense-Malin - Montigny sur Loing (77)

Grands Oiseaux

Blancs…

Grands oiseaux blancs, qui bravez les tempêtes, GoëlandsGrands oiseaux blancs, protégez nos enfants, Nos enfants!

Demain aux feux de l'aube ils vont partir!

Demain leurs voiles au lointain

Sur les flots blanchiront.

hélas!Demain aux feux de l'aube nos enfants partiront!De ces brûlantes plagesOù les conduit le sort

Vous pouvez chasser les oragesGoëlands! goëlands!Parlez de la sainte patrieDe la pauvre mère qui prie

Qu'est-ce pour nous, mon coeur...…

J'avais douté de votre amourEt de ma constance elle-même,Mais voici qu'avec le retourDu joyeux printemps, je vous aime!

Et toute vengeance? Rien!... - Mais si, toute encor,Nous la voulons! Industriels, princes, sénats:Périssez! puissance, justice, histoire: à bas!Ça nous est dû. Le sang! le sang! la flamme d'or!

Tout à la guerre, à la vengeance, à la terreur,Mon esprit! Tournons dans la morsure: Ah! passez,Républiques de ce monde! Des empereurs,Des régiments, des colons, des peuples, assez!

Qui remuerait les tourbillons de feu furieux,Que nous et ceux que nous nous imaginons frères?A nous, romanesques amis: ça va nous plaire.Jamais nous ne travaillerons, ô flots de feux!

Qui remuerait les tourbillons de feu furieux,Que nous et ceux que nous nous imaginons frères?A nous, romanesques amis: ça va nous plaire.Jamais nous ne travaillerons, ô flots de feux!

Europe, Asie, Amérique, disparaissez.Notre marche vengeresse a tout occupé,Cités et campagnes! - Nous serons écrasés!Les volcans sauteront! Et l'Océan frappé...

Oh! mes amis! - Mon coeur, c'est sûr, ils sont des frères:Noirs inconnus, si nous allions! Allons! allons!Ô malheur! je me sens frémir, la vieille terreSur moi de plus en plus à vous! la terre ,

Ce n'est rien! j'y suis! j'y suis toujours.

  Arthur RIMBAUD   1854 - 1891 Poète français né en 1854 à Charleville et décédé en 1891 à Marseille. Génie précoce il vient à Paris à l'âge de 17 ans. Son amitié avec Verlaine se termine par une scène de rupture: blessé d'un coup de revolver, Rimbaud compose, sous le choc de l'aventure, les poèmes en prose d' "Une saison en enfer" (1873) où il exprime ses délires. Nourrie de révolte, l'œuvre de Rimbaud a profondément influencé la poésie moderne.

Photos Jean Pièrre Métairie Création Chris Févriezr2006 chrisjura@free.fr