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LUNDI 24 OCTOBRE – 20H
Johannes BrahmsBegräbnisgesang op. 13
Anton BrucknerMesse n° 2
entracte
Igor StravinskiSymphonie de psaumes
Orchestre Révolutionnaire et RomantiqueMonteverdi ChoirSir John Eliot Gardiner, direction
Fin du concert vers 21h50.
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Johannes Brahms (1833-1897)Begräbnisgesang op. 13
Composition : automne 1858 pour le choeur princier de Detmold.
Création à Detmold, le 2 décembre 1859.
Publié chez Simrock en 1878.
Effectif : choeur mixte à 5 voix (sopranos, altos, ténors, basses I et II) – 2 hautbois, 2 clarinettes, 2 bassons – 2 cors,
3 trombones, 1 tuba – timbales.
Durée : environ 10 minutes.
De bien des manières, le Begräbnisgesang, qui fait partie des toutes premières pages chorales de Brahms, est un Rückblick, un regard porté sur le passé (pour reprendre le titre de l’intermezzo de la Sonate op. 5). Son texte remonte au XVIe siècle (les opus 22, 27, 29 et 30 feront eux aussi appel à la littérature des XVIe et XVIIe siècles) ; il est issu du premier recueil d’hymnes allemands publié par Michael Weisse en 1531, un auteur auquel Bach, entre autres, eut lui aussi recours (dans la Passion selon saint Jean ainsi que pour plusieurs cantates). Le choix d’un accompagnement d’instruments à vents enracine l’œuvre dans un style Renaissance et les doublures fréquentes des voix par les instruments (telles celles des basses par les bassons qui ouvrent l’œuvre) ne sont pas sans évoquer les techniques d’écriture d’un Schütz dans les Symphoniae sacrae (1629). Enfin, l’influence de Bach (et dans une moindre mesure de Haendel), que Brahms étudie de près au cours de ces années et dont il a l’occasion de diriger les œuvres, s’y fait sentir dans les tournures mélodiques vocales et instrumentales (transitions marquant les articulations) ainsi que dans les effets rhétoriques (dont l’évocation de la trompette divine – qui en allemand est un trombone). Par sa foi toute piétiste et son absence de sentimentalisme, le Begräbnisgesang est héritier de la spiritualité d’un Buxtehude ou d’un jeune Bach.
Pour autant, les effets archaïques voisinent avec des harmonies ou des enchaînements tout à fait modernes, et ce chant funèbre annonce d’autres pages brahmsiennes, d’abord le Requiem allemand, dont les premières esquisses datent de cette fin des années cinquante (ainsi, l’unisson de la seconde partie, « Erd ist er und von der Erden », est très proche du chœur « Denn alles Fleisch ist wie Gras » ; l’écriture sombre du début préfigure le mouvement initial du Requiem, tandis que les timbales en triolets annoncent le deuxième morceau), mais aussi le premier des Vier ernste Gesänge, avec son rythme d’anapeste à la mélodie conjointe, composé presque quarante ans plus tard.
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Anton Bruckner (1824-1896)
Messe n° 2 en mi mineur pour chœur et instruments à vents WAB 27
Kyrie
Gloria
Credo
Sanctus
Benedictus
Agnus Dei
Composition : 1866, révisions en 1869, 1876, 1882.
Création : 29 septembre 1869, à Linz.
Publication : 1896, L. Doblinger, Vienne.
Effectif : chœur mixte à huit voix – 2 hautbois, 2 clarinettes, 2 bassons – 4 cors, 2 trompettes, 3 trombones.
Durée : environ 42 minutes.
Les amples monuments que sont les symphonies de Bruckner ne doivent pas laisser oublier
l’autre pan, égal en importance, de la production du musicien : les œuvres religieuses. Elles
sont le fait d’un homme qui passa quasiment toute sa vie au service de l’église – ce qu’aucun
compositeur n’avait fait depuis Bach. Distingué organiste (il avait d’ailleurs conquis Saint-
Saëns ou Gounod, entre autres, par ses talents d’improvisateur), titulaire de diverses chaires
autrichiennes, dont Linz et Saint-Florian où il est enterré, Bruckner ne cessa jamais de se
confronter aux questions de style et d’interprétation de la musique religieuse. Toute la musique
du compositeur – et pas seulement sa musique religieuse – porte la trace de sa foi intense,
qui le poussa à dédier sa dernière symphonie « ad majorem Dei gloriam », « à la plus grande
gloire de Dieu ».
La Messe n° 2 en mi mineur est en fait le sixième ouvrage du genre composé par Bruckner ;
plus ou moins contemporaine de la Première Symphonie dans sa version originale, elle date
de 1866, alors qu’il est encore inconnu du monde musical en tant que compositeur. Comme
presque toutes ses œuvres, elle sera remaniée ultérieurement ; mais ici les corrections sont
de modeste envergure. Tandis que les messes en ré et en fa mineur prennent pour référence
les grandes œuvres romantiques comme la Missa solemnis de Beethoven, les messes en la bémol
et en mi bémol de Schubert ou la Messe de Gran de Liszt, la Messe en mi mineur porte le regard
plus loin. Son esthétique, aussi bien dans l’écriture que dans le choix de l’effectif (chœur mixte
accompagné d’instruments à vents), renvoie en effet au style Renaissance. Certains ont
d’ailleurs vu dans cette messe, malgré le recours aux instruments, un tribut aux idées
céciliennes, qui prônaient un retour à l’esprit de la polyphonie palestrinienne. Peut-être –
car, malgré l’enthousiasme de Franz Xaver Witt, Bruckner n’a jamais vraiment adhéré aux
idées anti-modernistes des céciliens – faut-il plutôt la penser, avec Paul Hawkshaw, comme
un équivalent musical de l’esthétique néo-gothique de la cathédrale de Linz. C’est en effet
pour l’inauguration de la chapelle votive de celle-ci, alors en construction, que fut pensée
la Messe en mi mineur. Les instruments à vent y prennent tout naturellement place en tant
qu’accompagnateurs habituels des cérémonies de plein air.
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S’appuyant sur les textes traditionnels qui forment l’ordinaire de la messe, l’œuvre se divise
en six parties d’esthétiques assez différentes. Ainsi, le Kyrie par lequel elle s’ouvre a des
sonorités assez archaïsantes, aussi bien à cause de son écriture souvent a cappella (les cors et
trombones y sont utilisés avec parcimonie) que du déroulement détendu de son contrepoint ou
de ses tournures modales. Son très bel espace sonore est, suivant la tradition, animé d’échanges
et d’imitations pour le Christe. De même, le Sanctus, quatrième morceau de la messe, est un
tissu mouvant où les contrepoints s’entrelacent autour du canon qui passe d’une paire de voix
à l’autre. La référence palestrinienne est ici assumée : le canon se construit sur un thème de
la Missa brevis de 1570. À nouveau, le grandiose de « Dominus Deus Sabaoth », très vertical
et homorythmique, vient contraster avec la douceur du début.
Le Gloria, le Credo et le Benedictus présentent un langage et une rhétorique plus traditionnels,
hérités de Haydn ou de Beethoven ; l’accompagnement musical est plus volontiers mélodique
(avec des éléments qui passent d’un instrument à l’autre) ou au contraire harmonique
(battements d’accords parfaits qui soutiennent les voix). Plusieurs de leurs motifs féconderont
la musique ultérieure de Bruckner (Sixième Symphonie, Huitième Symphonie, Te Deum), preuve
que le monde symphonique est plus proche ici que dans le Kyrie ou le Sanctus. La Messe
s’achève sur l’Agnus Dei, chant de déploration où les harmonies chromatiques proches d’un
Liszt ou d’un Wagner n’empêchent pas l’épanouissement d’un « ton Renaissance ».
Très belle fin, sans une ombre de grandiloquence : c’est un murmure.
Angèle Leroy
Igor Stravinski (1882-1971)
Symphonie de psaumes
Exaudi orationem meam, Domine
Expectans expectavi Dominum
Laudate Dominum in sanctis Ejus
Composition : entre janvier et août 1930 à nice et à Écharvines.
Commande de Serge Koussevitski à l’occasion du cinquantième anniversaire de l’orchestre de Boston.
Création : le 13 décembre 1930 à Bruxelles par Ernest Ansermet.
Éditeur : Édition russe de musique (1932), Boosey & Hawkes (1948).
Effectif : 5 flûtes (dont piccolo), 3 hautbois, 1 cor anglais, 3 bassons, 1 contrebasson – 4 cors, 1 petite trompette,
4 trompettes, 3 trombones, 1 tuba – timbales, grosse caisse, 1 harpe, 2 pianos – 10 violoncelles, 8 contrebasses –
chœur mixte.
Durée : environ 21 minutes.
Écrite en 1930, la Symphonie de psaumes est destinée à un effectif très particulier. L’orchestre ne comporte ni violons ni altos, mais deux pianos, et les tessitures extrêmes des vents y sont favorisées. Par ailleurs, Stravinski désirait que les voix aiguës du chœur
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soient chantées par des enfants. C’est un vœu qu’on réalise rarement mais il vaut d’être noté. on considère généralement que la Symphonie se place à l’apogée de la période néoclassique du compositeur. À vrai dire, surtout ici, le vocabulaire utilisé par Stravinski dépasse ce cadre dans lequel on a voulu l’enfermer. S’il est exact par exemple que le compositeur utilise des constructions fuguées qui font explicitement référence au passé, c’est pour en forcer le principe – en complexifiant l’enchevêtrement des lignes notamment – jusqu’à presque nier celui-ci. La progression de l’œuvre est admirable. une certaine gravité, empreinte de dignité, caractérise les deux premiers psaumes (le deuxième a une durée à peu près double de celle du premier) pendant que le dernier (deux fois plus long que le deuxième) hésite entre l’action de grâces et l’allégresse, emporté dans un extraordinaire tournoiement sonore.
La Symphonie de psaumes est destinée à la salle de concert. Elle pose la question de la frontière entre le sacré et le profane, que les siècles passés avaient cru définir. À ce propos, on lira avec profit les deux ou trois pages consacrées à l’œuvre dans Chroniques de ma vie. Stravinski y livre l’un de ses credo favoris : « La musique est un fait en soi, indépendamment de ce qu’elle pourrait bien suggérer. » Comme le compositeur a choisi des textes chargés d’histoire dont nul ne pourrait contester la valeur spirituelle, comme il les a mis en musique en respectant parfaitement leur sens, on pourra s’étonner d’une telle déclaration. Mais ici comme ailleurs, Stravinski se montre d’une intelligence suprême, brouillant les pistes avec plaisir, pour faire naître les vraies questions des paradoxes apparents.
Dominique Druhen
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Johannes Brahms
Begräbnisgesang op. 13
nun laßt uns den Leib begraben,
Bei dem wir kein’n Zweifel haben,
Er werd am letzten Tag aufstehn,
und unverrücklich herfür gehn
Erd ist er und von der Erden,
Wird auch wieder zu Erd werden
und von Erden wieder aufstehn,
Wen Gottes Posaun wird angehn.
Seine Seel leht ewig in Gott,
Der sie allhier, aus seiner Gnad
von aller Sünd und Missetat
durch seinen Bund gefeget hat.
Sein Arbeit, Trübsal und Elend
Ist kommen zu ein’m guten End,
Er hat getragen Christi Joch,
Ist gestorben und lebet noch.
Die Seel, die lebt ohn alle Klag,
Der Leib schläft bis am letzten Tag
An welchem ihn Gott verklären
und der Freduden wird gewähren.
Hier ist er in Angst gewesen,
Dort aber wird er genesen,
In ewiger Freude und Wonne
Leuchten wie die schöne Sonne.
nun lassen wir ihn hier schlafen,
und gehn allsamt unser Straßen
Schiken uns auch mit allem Fleiß,
Den der Tod kommt uns gleicher Weis.
Chant funèbre
Maintenant enterrons le corps
Qui sans nul doute,
Au jour de la résurrection,
S’élèvera dans la splendeur.
Car il vient de la terre
Et retournera à la terre
Et de la terre s’élèvera
Le jour du jugement dernier.
Son âme vivra pour toujours en Dieu,
Qui, dans sa miséricorde,
Et par son alliance, l’a lavé
De tous les péchés et iniquités.
Son oeuvre, affliction et misère,
A été menée à bonne fin.
Il a supporté sa part du fardeau divin,
Et, bien que mort, il reste en vie.
L’âme n’émet aucune plainte,
Le corps repose jusqu’à la résurrection
Lorsque Dieu l’aura transfiguré
Et l’aura gratifié des plaisirs éternels.
Ici, il vivait dans l’angoisse,
Là, il trouvera le bien-être
Et vivra dans la joie éternelle,
Rayonnant comme le soleil.
Maintenant laissons-le en repos
Allons chacun notre chemin,
Acquittons-nous avec ardeur de notre tâche
Jusqu’à ce que la mort, tous, nous appelle.
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Anton Bruckner
Messe n° 2 en mi mineur
Kyrie
Kyrie eleison.
Christe eleison.
Kyrie eleison.
Gloria
Et in terra pax
hominibus bonae voluntatis.
Laudamus te.
Benedicimus te.
Adoramus te.
Glorificamus te.
Gratias agimus tibi
propter magnam gloriam tuam.
Domine Deus, Rex coelestis,
Deus Pater omnipotens.
Domine Fili unigenite,
Jesu Christe.
Domine Deus, Agnus Dei,
Filius Patris.
Qui tollis peccata mundi,
Miserere nobis.
Qui tollis peccata mundi,
Suscipe deprecationem nostram.
Qui sedes ad dexteram Patris, miserere nobis.
Quoniam tu solus Sanctus,
Tu solus Domine,
Tu solus Altissimus
Jesu Christe.
Cum Sancto Spiritu
In gloria Dei Patris.
Amen.
Seigneur, ayez pitié !
Christ, ayez pitié !
Seigneur, ayez pitié !
Et paix sur la terre
Aux hommes de bonne volonté.
nous vous louons,
nous vous bénissons,
nous vous adorons
nous vous glorifions,
nous vous rendons grâce
Pour votre gloire immense.
Seigneur Dieu, Roi des cieux,
Dieu Père tout-puissant !
Seigneur, fils unique de Dieu,
Jésus-Christ,
Très-Haut ! Seigneur Dieu, Agneau de Dieu,
Fils du Père !
Vous qui effacez les péchés du monde,
Ayez pitié de nous.
Vous qui effacez les péchés du monde,
Recevez notre prière.
Vous qui siégez à la droite du Père,
Ayez pitié de nous.
Car vous êtes le seul Saint ;
Le seul Seigneur ;
Le seul Très-Haut, Jésus-Christ.
Avec le Saint-Esprit
Dans la gloire de Dieu le Père.
Ainsi soit-il.
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Je crois en un seul Dieu,
Le Père tout-puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
De tout l’univers visible et invisible.
Et en un seul Seigneur, Jésus
Christ,
Fils unique de Dieu
né du Père avant tous les siècles.
Dieu né de Dieu. Lumière née de la Lumière,
Vrai Dieu né du vrai Dieu,
Engendré, non créé
Consubstantiel au Père
Par qui tout a été fait ;
Qui pour nous autres hommes
Et pour notre salut,
Est descendu des cieux.
Qui s’est incarné par l’opération du Saint-Esprit
Dans le sein de la Vierge Marie
Et s’est fait homme.
Il a aussi été crucifié, pour nous
Sous Ponce Pilate ;
Il a souffert et a été mis au tombeau.
Et il est ressuscité le troisième jour
Suivant les Ecritures ;
Il est monté au ciel
Et il est assis à la droite de Dieu le Père,
Et il reviendra dans sa gloire
Pour juger les vivants et les morts ;
Et son règne n’aura pas de fin.
Et au Saint-Esprit
Qui est le Seigneur qui donne la vie ;
Qui procède du Père et du Fils
Qui conjointement avec le Père et le Fils,
Est adoré et glorifié ;
Qui a parlé par les Prophètes.
Et à l’Eglise, une, sainte, catholique et apostolique.
Je reconnais un seul baptême
pour la rémission des péchés.
Et j’attends la résurrection des morts,
et la vie des siècles à venir.
Amen.
Credo
Credo in unum Deum,
Patrem omnipotentem,
Factorem coeli et terræ,
Visibilium omnium et invisibilium.
Et in unum Dominum, Jesum
Christum,
Filium Dei unigenitum,
Et ex Patre natum ante omnia sæcula.
Deum de Deo, lumen de lumine,
Deum verum de Deo vero,
Genitum, non factum,
Consubstantialem Patri,
Per quem omnia facta sunt.
Qui, propter nos homines,
Et propter nostram salutem,
Descendit de coelis.
Et incarnatus est de Spiritu Sancto
Ex Maria Virgine.
Et homo factus est.
Crucifixus etiam pro nobis
Sub Pontio Pilato;
Passus et sepultus est.
Et resurrexit tertia die, secundum
Scripturas:
Et ascendit in coelum:
Sedet ad dexteram Patris.
Et iterum venturus est cum gloria
judicare vivos et mortuos :
Cujus regni non erit finis.
Et in Spiritum Sanctum
Dominum et vivificantem
Qui ex Patre Filioque procedit:
Qui cum Patre et Filio simul adoratur
Et conglorificatur:
Qui locutus est per Prophetas.
Et unam Sanctam catholicam et apostolicam ecclesiam.
Confiteor unum baptisma
In remissionem pecatorum.
Et exspecto resurrectionem mortuorum.
Et vitam venturi sæculi.
Amen.
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Sanctus
Sanctus, sanctus, sanctus,
Dominus Deus Sabaoth.
Pleni sunt coeli et terra gloria tua.
osanna in excelsis.
Benedictus
Benedictus qui venit
In nomine Domini.
osanna in excelsis
Agnus Dei
Agnus Dei, qui tollis peccata mundi,
Miserere nobis.
Agnus Dei, qui tollis peccata mundi,
Miserere nobis.
Agnus Dei, qui tollis peccata mundi,
Dona nobis pacem.
Igor Stravinski
Symphonie de psaumes
I.
Exaudi orationem meam, Domine
et deprecationem meam.
Auribus percipe lacrimas meas.
ne sileas.
Quoniam advena ego sum apud te
et peregrinus, sicut omnes patres mei.
Remitte mihi,
ut refrigerer prius quam abeam
et amplius non ero.
Vulgata: Psalmus 38, 13-14
Saint, saint, saint,
Est le Seigneur, Dieu des armées.
Les cieux et la terre sont remplis de sa gloire.
Hosanna au plus haut des cieux !
Béni soit celui qui vient
Au nom du Seigneur !
Hosanna au plus haut des cieux !
Agneau de Dieu, qui enlève les péchés du monde,
Aie pitié de nous.
Agneau de Dieu, qui enlève les péchés du monde,
Aie pitié de nous.
Agneau de Dieu, qui enlève les péchés du monde,
Donne-nous la paix.
I.
Écoute ma prière, Seigneur,
et prête l’oreille à mon cri.
ne reste pas insensible à mes larmes.
ne garde pas le silence.
Car je suis devant toi comme un étranger,
un passant comme tous mes pères.
Donne-moi quelque relâche,
laisse-moi respirer, avant que je ne m’en aille
et ne sois plus.
Vulgate : Psaume 38, v. 13-14
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II.
J’ai mis mon espérance dans le Seigneur
et il s’est penché vers moi.
Il a écouté ma prière.
Il m’a tiré du lac d’infortune,
de sa lie fangeuse.
Il a fermement posé mes pieds sur le roc,
il a affermi mes pas.
Il a mis dans ma bouche un cantique nouveau,
un chant à notre Dieu.
Beaucoup verront et craindront le Seigneur
et espéreront en lui.
Vulgate : Psaume 39, v. 2-4
III.
Alleluia !
Louez le Seigneur dans son sanctuaire !
Louez-le au firmament de sa puissance !
Louez-le dans ses hauts faits !
Louez-le dans la multitude de ses grandeurs !
Louez-le par le son de la trompette !
Alleluia !
Louez le Seigneur, louez-le !
Louez-le par le tambour et les danses !
Louez-le par les cordes et la lyre !
Louez-le par les cymbales sonores !
Louez-le par les cymbales jubilantes !
Louez le Seigneur, louez-le !
Que tout ce qui respire loue le Seigneur !
Alleluia !
Louez le Seigneur !
Vulgate : Psaume 150
II.
Expectans expectavi Dominum,
et intendit mihi.
Et audivit preces meas:
et eduxit me de lacu miseriae,
e de luto faecis.
Et statuit supra petram pedes meos:
et direxit gressus meos.
Et immisit in os meum canticum novum,
carmen Deo nostro.
Videbunt multi et timebunt:
et sperabunt in Domino.
Vulgata: Psalmus 39, 2-4
III.
Alleluia.
Laudate Dominum in sanctis Ejus:
laudate Eum in firmamento virtutis Ejus.
Laudate Dominum in virtutibus Ejus.
Laudate Eum secundum multitudidem magnitudis Ejus.
Laudate Eum in sono tubae.
Alleluia.
Laudate Dominum, laudate Eum.
Laudate Eum in timpano et choro,
laudate Eum in cordis et organo.
Laudate Eum in cymbalis bene sonantibus:
laudate Eum in cymbalis jubilationibus.
Laudate Dominum, laudate Eum.
omnis spiritus laudet Dominum.
Alleluia.
Laudate Dominum.
Vulgata: Psalmus 150
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Sir John Eliot Gardiner
Chef d’orchestre des plus polyvalents
et figure clé du renouveau de la musique
baroque, Sir John Eliot Gardiner est
le fondateur et le directeur artistique
du Monteverdi Choir, des English
Baroque Soloists et de l’orchestre
Révolutionnaire et Romantique. En
marge des activités de ses propres
ensembles, il est régulièrement invité
à diriger les principaux orchestres
d’Europe, dont les orchestres
philharmoniques de Vienne, de Berlin ou
le London Symphony orchestra. Plus de
250 enregistrements pour les principales
maisons de disques européennes
témoignent de l’étendue de son
répertoire, couronnés de nombreuses
récompenses internationales. Sir John
Eliot Gardiner vient par ailleurs de faire
paraître les cantates du Pélérinage
Bach 2000 et des symphonies de
Brahms sous son propre label, Soli Deo
Gloria. Au nombre de ses projets les
plus récents à la tête du Monteverdi
Choir et des English Baroque Soloists,
on notera les motets de Bach et les
Vêpres de la Vierge de Monteverdi en
tournée européenne. Par ailleurs, une
collaboration avec l’opéra Comique
l’associe pour cinq ans aux côtés du
Monteverdi Choir et de l’orchestre
Révolutionnaire et Romantique.
Sir John Eliot Gardiner poursuit
également un cycle Beethoven de
trois ans avec le London Symphony
orchestra et retrouvera prochainement
le Covent Garden de Londres, l’orchestre
du Concertgebouw d’Amsterdam,
l’orchestre national de France et
l’orchestre Philharmonique Tchèque.
En 1987, Sir John Eliot Gardiner a été fait
Docteur honoris causa de l’université de
Lyon. Il a été nommé en 1992 Membre
Honoraire du King’s College de Londres
ainsi que de la Royal Academy of Music.
Il a également été fait Chevalier en
1998 lors de l’anniversaire de la Reine
d’Angleterre et s’est vu remettre en
2008 le prestigieux Prix Bach de la Royal
Academy of Music/ Kohn Foundation.
Sir John Eliot Gardiner a été fait
Chevalier de la Légion d’Honneur, après
sa nomination comme Commandeur
dans l’ordre des Arts et Lettres en 1996.
Monteverdi Choir
Depuis sa fondation en 1964, le
Monteverdi Choir est reconnu comme
l’un des meilleurs chœurs au monde,
se distinguant par son engagement
passionné et sa virtuosité, son habileté à
passer d’un compositeur à l’autre, d’une
langue ou idiome à l’autre, le tout avec
la plus grande conviction stylistique. Les
jeunes générations de chanteurs, qu’ils
soient choristes ou solistes, trouvent
également en lui un cadre propice à
leur formation: les membres du Chœur
se voient régulièrement confier des
solos, et nombres d’anciens choristes
ont mené par la suite une carrière
soliste de premier plan. Depuis 2007, le
programme Monteverdi Apprenticeship
Scheme a ajouté une dimension nouvelle
et attractive au profil de l’ensemble.
Parmi ses nombreuses tournées d’avant-
garde, la plus ambitieuse demeure
sans doute le Bach Cantata Pilgrimage
en 2000, durant laquelle le Chœur
a interprété et enregistré sous son
propre label l’intégralité des cantates
de Bach dans diverses églises à travers
l’Europe. L’ensemble a participé à plus
d’une centaine d’enregistrements et
reçu quantité de prix. Au nombre de
ses projets récents figurent les Vêpres
de la Vierge de Monteverdi et la Messe
en si de Bach en tournée internationale
avec Sir John Eliot Gardiner et les
English Baroque Soloists. En avril, le
Monterverdi Choir a participé à une
version mise en scène du Freischütz de
Weber à l’opéra Comique, dans le cadre
d’une résidence de cinq années - avec
comme productions précédentes L’Etoile
de Chabrier ainsi qu’une Carmen très
applaudie. La Neuvième Symphonie
de Beethoven l’associe également au
London Symphony orchestra, toujours
sous la direction de John Eliot Gardiner.
Le Chœur interprète actuellement
Stravinski, Bruckner et Brahms en
tournées à Pise, La Corogne, Paris et
Amsterdam. Suivra une collaboration
avec le Mahler Chamber orchestra en
février 2012.
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Sopranos
Charlotte Ashley
Esther Brazil
Zoe Brown
Katy Hill
Ali Hill
Emilia Hughes
Angela Kazimierczuk
Gwendolen Martin
Eleanor Meynell
Lucy Page
Robyn Parton
Katie Thomas
Emma Walshe
Belinda Yates
Altos
Lucy Ballard
Heather Cairncross
Vanessa Heine
Polly Jeffries
Frances Jellard
Rory Mc Cleery
Raffaele Pe
Susanna Spicer
Ténors
Andrew Busher
David de Winter
Edmund Hastings
Graham neal
nicholas Pritchard
nicholas Robertson
Ben Thapa
Gareth Treseder
Basses
Alex Ashworth
Chris Borrett
Robert Davies
Sam Evans
Charles Pott
Rupert Reid
Edmund Saddington
Lawrence Wallington
Orchestre Révolutionnaire et
Romantique
Lorsqu’il fonde en 1989 l’orchestre
Révolutionnaire et Romantique, Sir
John Eliot Gardiner entend interpréter
la musique des XIXe et début XXe siècles
avec une intensité expressive et une
fidélité stylistique comparables à celle
de son célèbre orchestre de chambre
jouant sur instruments d’époque, les
English Baroque Soloists. L’orchestre
s’est avant tout distingué pour son
interprétation exceptionnelle des
œuvres de Berlioz – à commencer par
la Symphonie fantastique, interprétée
et filmée dans l’ancien Conservatoire
de Paris où avait eu lieu sa création en
1830. En 1993 il a permis la redécouverte
de la Messe solennelle, et interprété
dix ans plus tard L’Enfance du Christ
aux BBC Proms de Londres ainsi que
Les Troyens dans sa version intégrale
au Théâtre du Châtelet. L’orchestre
Révolutionnaire et Romantique a
également été applaudi pour son
intégrale des symphonies de Beethoven,
et reçu un accueil très favorable de
la critique pour ses symphonies de
Schumann et pour diverses pièces de
Verdi, Weber et Mendelssohn. En 2003
il a participé avec grand succès à une
fiction télévisée sur la création de la
Symphonie « héroïque » de Beethoven
pour la BBC. De 2006 à 2008, aux
côtés du Monteverdi Choir, l’orchestre
Révolutionnaire et Romantique a pris
part au projet d’envergure Brahms:
Roots and Memories (Brahms : Racines
et souvenirs), interprétant la musique
de ce compositeur et celle de ses
inspirateurs supposés. une grande partie
de ce projet a été enregistrée par le label
de l’ensemble, Soli Deo Gloria (SDG).
L’orchestre et Sir John Eliot Gardiner
sont actuellement engagés dans une
collaboration passionnante de cinq
années avec l’opéra Comique, au cours
de laquelle ils ont interprété en version
scénique L’Étoile de Chabrier (2007),
Carmen de Bizet (2009), Pelléas et
Mélisande de Debussy (2010) ainsi
que Le Freischütz de Weber (2011).
La tournée actuelle autour d’œuvres de
Stravinski, Brahms et Bruckner les mène
en Italie, Espagne, France et aux
Pays-Bas. D’autres projets en 2011
incluent une tournée du programme
Stravinski/Brahms/Bruckner en Italie,
en Espagne, en France et aux Pays-Bas
en octobre 2011, une tournée avec les
symphonies de Beethoven à Londres et
aux Etats-unis en novembre 2011.
13
LunDI 24 oCToBRE
Violoncelles
Robin Michael
Catherine Rimer
Ruth Alford
Richard Tunnicliffe
olaf Reimers
Andrew Skidmore
Aoife nic Athlaoich
Jonny Byers
Lucile Perrin
Daisy Vatalaro
Contrebasses
Grigory Krotenko
Valerie Botwright
Cecelia Bruggemeyer
Markus van Horn
Liz Bradley
Tomoki Sumiya
Andrew Durban
Catherine Ricketts
Piccolo
Robert Vanryne
Flûtes
Marten Root
Lina Leon
Judith Treggor
Rachel Beckett
neil McLaren
Hautbois
Michael niesemann
Rachel Chaplin
Margret Schrietter
Michael Bosch
Cor anglais
Mark Baigent
Clarinettes
nicola Boud
Fiona Mitchell
Bassons
Jane Gower
Philip Turbett
Rebecca Stockwell
Contrebasson
David Chatterton
Cors
Anneke Scott
Joe Walters
Jorge Renteria Campos
Jason Koczur
Trompettes
neil Brough
Robert Vanryne
Simon Munday
John Hutchins
Martin Rockall (piccolo)
Trombones
Adam Woolf
Abigail newman
Cameron Drayton
Tuba
Jeffrey Miller
Timbales
Robert Kendell
Percussion
John Rockliffe
Harpe
Gwyneth Wentink
Piano
Jose Luis Gayo
Charlotte Forrest
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Exposition au Musée de la musique du 18 octobre 2011 au 15 janvier 2012
www.citedelamusique.fr | 01 44 84 44 84
Cité de la musique
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L’Association est soucieuse de
soutenir les actions favorisant l’accès à la
musique à de nouveaux publics et, notamment, à
des activités pédagogiques consacrées au développement
de la vie musicale. Les Amis de la Cité de la Musique/Salle Pleyel
bénéficient d’avantages exclusifs pour assister dans les meilleures
conditions aux concerts dans deux cadres culturels prestigieux.
Trois catégories de membres sont proposées avec des privilèges réservés :
Les Amis• Un accès prioritaire à l’achat de places, 2 semaines avant l’ouverture de la vente aux abonnés,
• Un accès à une bourse d’échanges,
• Une newsletter par e-mail informant des événements importants de l’Association,
• Des places parmi les meilleures, pour tous les concerts, dans la limite des places réservées à l’Association,
• Une présentation en avant-première de la nouvelle saison. Les Donateurs• L’accès à des places de dernière minute (jusqu’à 48h avant le concert), dans la limite des places réservées à l’Association,
• 2 verres d’entracte offerts par saison,
• La participation aux cocktails organisés par l’Association,
• La possibilité d’assister à 1 ou 2 séances de travail d’orchestre, • 4 entrées offertes au Musée de la musique.
Les Bienfaiteurs• 2 places offertes par saison, à choisir parmi une sélection de concerts,
dans la limite des places réservées à l’Association,
• 2 cocktails d’entracte offerts par saison,
• La mention de leur nom dans les brochures annuelles,
• 2 invitations aux vernissages des expositions temporairesdu Musée de la musique.
Les Amis de la Cité de la musique | Salle PleyelAssociation loi 1901
Présidente : Patricia Barbizet | Contact : Marie-Amélie Dupont
252, rue du faubourg Saint-Honoré 75008 Paris
ma.dupont@amisdelasallepleyel.com • Tél. : 01 53 38 38 31 • Fax : 01 53 38 38 01N° Siren 501 242 960
Les partenaires média de la Salle Pleyel
SAMEDI 5 NOVEMBRE, 20H
Mélodies de la mélancolie
Extraits d’œuvres de R.C. Gómez / T.B. Saavedra,
Enrique Granados, Joaquin Turina, Manuel de
Falla, F.M. Torroba, n. Bacri, Maurice Ravel,
Joaquin nin y Castellanos, F.E. Braga,
G. Giménez.
Patricia Petibon, soprano
Orchestre National du Capitole de Toulouse
Josep Pons, direction
Coproduction Céleste Productions - Les Grandes Voix,
orchestre national du Capitole de Toulouse et Salle
Pleyel.
DIMANCHE 6 NOVEMBRE, 16H
Henry Purcell
Fairy Queen (version de concert)
Le Concert Spirituel
Chœur du Concert Spirituel
Hervé Niquet, direction
Véronique Gens, soprano
Ingela Bohlin, soprano
Cyril Auvity, haute-contre
Emiliano Gonzalez-Toro, ténor
Christopher Purves, basse
MARDI 6 MARS, 20H
Anton Webern
Six Pièces op. 6
Richard Wagner
Wesendonck Lieder
Richard Wagner
Tristan et Isolde (Prélude et Mort d’Isolde)
Richard Strauss
Mort et Transfiguration
Rundfunk-Sinfonieorchester Berlin
Marek Janowski, direction
Nina Stemme, soprano
MERCREDI 18 AVRIL, 20H
Wolfgang Amadeus Mozart
Concerto pour piano n° 24
Anton Bruckner
Symphonie n° 7
Staatskapelle Berlin
Daniel Barenboim, direction, piano
Coproduction Piano****, Salle Pleyel.
JEUDI 19 AVRIL, 20H
Wolfgang Amadeus Mozart
Concerto pour piano n° 22
Anton Bruckner
Symphonie n° 9
Staatskapelle Berlin
Daniel Barenboim, direction, piano
Coproduction Piano****, Salle Pleyel.
DIMANCHE 17 JUIN, 16H
Henry Purcell
Funeral Music for Queen Mary (arr. Steven
Stucky)
Wolfgang Amadeus Mozart
Concerto pour piano n° 20
Anton Bruckner
Symphonie n° 7
London Symphony Orchestra
Bernard Haitink, direction
Maria-João Pires, piano
Salle Pleyel | et aussi…
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Salle Pleyel
Président : Laurent Bayle
Notes de programme
Éditeur : Hugues de Saint Simon
Rédacteur en chef : Pascal Huynh
Rédactrice : Gaëlle Plasseraud
Graphiste : Ariane Fermont
Stagiaires : Christophe Candoni,
Carolina Guevara de la Reza.